samedi 9 janvier 2010

« Un policier égyptien m’a battue et a voulu m’arracher mon drapeau palestinien »

vendredi 8 janvier 2010 - 06h:48

The Palestine Telegraph
Malgré son jeune âge et sa petite corpulence, Israa avait décidé de visiter sa patrie sous occupation. Elle a enduré des moments difficiles après avoir été traumatisée par des scènes de la guerre contre Gaza, en particulier les images des enfants martyrisés retirés de sous les décombres.

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Israa Ameen Abu Rashid

« Jeudi dernier, après que le gouvernement égyptien nous ait bloqués avec les autobus et les véhicules qui nous amenaient à El-Arish, puis à la bande de Gaza, nous avons décidé d’aller à pied. Pendant que nous attendions le reste des marcheurs à Al-Tahrir Square, j’ai été surprise que les forces de sécurité nous aient alors attaqués. Ils m’ont frappée avec des matraques et m’ont séparée de ma mère, qui était elle aussi battue de l’autre côté de la rue. Un policier a tenté de m’arracher le drapeau palestinien, mais je l’ai gardé. Il a continué à me frapper. J’étais tellement triste que je ne me sentais pas en Egypte ; j’ai dit à ma mère qu’il serait beaucoup plus facile pour moi si c’étaient les Juifs qui nous avaient battus, parce que je ne m’attendais pas à cela de la part du gouvernement égyptien. »

Israa est originaire de Palestine, mais elle a la nationalité néerlandaise. Consciente de la raison pour laquelle elle a décidé de participer à la campagne, elle expliquait encore : « Je suis venue en Egypte et j’y ai amené mon amour pour la Palestine ; ma famille et mon pays me manquent mais l’Egypte m’a interdit de réaliser mon rêve. »

« Je me sentais très heureuse pendant le vol entre les Pays-Bas et le Caire, pensant que je verrai mon pays natal pour la première fois. Mais j’ai été étonnée par la sécurité égyptienne qui était dure avec nous, même si je savais que les organisateurs de la campagne s’étaient coordonnés avec le gouvernement égyptien plusieurs mois auparavant pour nous faire entrer à Gaza par la frontière de Rafah », ajoute-t-elle.

Israa a confirmé qu’elle était venue en Egypte pour entrer à Gaza, après qu’elle eut été très affectée par ce qui s’est passé il y a un an à Gaza. Elle a souligné que les scènes déchirantes d’enfants sous les décombres des bâtiments détruits l’ont touchée le plus.

Elle a dit qu’elle essayerait d’aller seule à la seule bande de Gaza après que les autorités égyptiennes les aient empêchés d’entrer dans le territoire assiégé avec les 1400 participants venus de 44 pays, et n’aient permis l’accès qu’à 86 d’entre eux.

Son père, Sheikh Rashid Abu Amin, secrétaire général du « Forum euro-palestinien » a dit de son côté : « Il y a eu une coordination avec les autorités égyptiennes depuis six mois, afin d’entrer dans Gaza. Ils avaient donné leur consentement à laisser entrer les militants étrangers, mais après que nous soyons venus sur place, nous avons été surpris par leur décision d’interdiction ».

« La sécurité égyptienne nous a empêchés de communiquer avec notre peuple à Gaza. Ils ont bloqué les bus devant nous emmener à Al-Arish. Après que nous nous soyons réunis à ‘Al-Tahrir Square’ et ayons décidé d’aller à pied, nous avons été violemment frappés par la sécurité égyptienne, sans aucune considération de femmes ou d’enfants » ajoute-t-il.

Amin estime que la réunion de Netanyahu avec le président Moubarak est la vraie raison à l’origine de l’interdiction pour la « Marche pour la Liberté de Gaza » d’entrer dans la bande de Gaza.

6 janvier 2009 - Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/diaries...
Traduction : Nazem
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7935