09/01/2010
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a dit hier travailler à une reprise du dialogue « dès que possible et sans conditions préalables » entre Israël et les Palestiniens. « Nous travaillons avec les Israéliens, l'Autorité palestinienne, la Jordanie et les États arabes pour faire les démarches nécessaires à la relance des négociations (...) », a-t-elle déclaré lors d'un point de presse conjoint avec son homologue jordanien, Nasser Jawdeh. Mme Clinton a souhaité un accord « mettant fin au conflit en conciliant l'objectif palestinien d'un État indépendant et viable fondé sur les bases de 1967, avec des échanges (de territoires) amiables, et le but israélien de frontières reconnues, qui reflètent les évolutions postérieures » à 1967 et soient compatibles avec la sécurité de l'État hébreu. Elle a offert « les garanties et l'assistance » de la communauté internationale une fois la négociation reprise entre les parties sur les éléments d'une solution à deux États, qu'elle a énumérés : « Les frontières, la sécurité, Jérusalem, les réfugiés, l'eau. » Elle n'a pas confirmé l'existence d'un nouveau plan américain prévoyant un cycle de négociations sur deux ans, et qui a été révélé lundi par le quotidien israélien Maariv. Mais le ministre jordanien a soutenu l'importance de « mettre sur la table des dates butoir ». « Aujourd'hui, nous n'avons surtout pas besoin d'un processus illimité dans le temps », a insisté M. Jawdeh.
Jeudi, l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, avait confié dans un entretien à la chaîne publique PBS que les États-Unis envisagent un calendrier de négociations entre Israël et les Palestiniens visant à conclure une paix en deux ans. « Nous espérons que les parties seront d'accord. Personnellement, je pense que cela peut être fait plus vite », avait-il ajouté. M. Mitchell accompagne Mme Clinton en Jordanie. Il s'envolera demain pour l'Europe, à la rencontre des partenaires européens du quartette pour le Proche-Orient. « Nous avons nos idées et nous sommes désireux de les partager », a plaidé jeudi Philip Crowley, le porte-parole du département d'État. « Le premier pas du processus est, à l'évidence, de ramener les deux parties à des négociations formelles, et aussi de trouver des manières variées de traiter les problèmes très concrets », a-t-il poursuivi.
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