Adnane Abou-Senna, porte-parole de l’Unrwa à Gaza, explique dans un communiqué adressé à Al-Ahram Hebdo les efforts déployés pour assister la population. Extraits.
Il est important que tout le monde sache que l’Unrwa assure non seulement des aides humanitaires à plus de 80 % des habitants du secteur de Gaza, mais en même temps, elle soutient plus d’un million de réfugiés palestiniens qui dépendent totalement de ses services en matière de secours, d’éducation et de santé depuis 60 ans.
La situation à Gaza demeure extrêmement compliquée. Les habitants vivent sous un blocus éprouvant et Israël interdit l’entrée des matériaux de construction et de centaines d’autres éléments essentiels à la vie quotidienne. L’électricité est coupée pendant 10 heures environ à titre quotidien et les services, l’infrastructure et l’eau sont dans un état lamentable malgré la fin de l’offensive menée contre Gaza en janvier dernier.
Malgré les promesses de la communauté internationale, les fonds, qui étaient censés être destinés aux habitants, sont tombés dans l’oubli et aucun centime n’est entré dans les caisses de l’Unrwa jusqu’à cet instant. Raison pour laquelle cette organisation de secours a lancé un « appel de secours urgent » dans l’objectif de collecter 181 millions de dollars afin de pouvoir poursuivre les programmes d’aides urgents destinés à un million de réfugiés palestiniens dans tous les domaines de la vie. L’Unrwa doit relever, ces jours-ci, d’énormes défis. Elle doit assurer des programmes d’éducation et des soutiens additionnels à tous les enfants, quelque 220 000 dans 221 écoles, sans oublier ceux qui confrontent des difficultés spéciales. Comme ceux dont les sources de survie et les besoins vitaux et essentiels ont été mis en péril.
L’Unrwa fait de son mieux pour préserver le plus important programme d’emploi qui évolue voilà des années. Elle vise à garantir dans le cadre de son nouveau programme 5,4 millions d’emplois quotidiens à 55 000 réfugiés. Sans compter les 60 % réfugiés chômeurs à Gaza.
Des opérations de propreté et d’entretien garantiront des opportunités d’emplois supplémentaires n’exigeant pas dans la plupart des compétences spéciales, permettant d’améliorer de niveau de vie.
L’Unrwa prévoit des aides financières de 3 000 à 5 000 dollars à 4 000 familles réfugiées, dont les demeures ont été détruites ou gravement endommagées. L’Unrwa présentera également une aide à 40 000 réfugiés supplémentaires parmi ceux qui ont été exposés à une souffrance exceptionnelle pendant le dernier conflit. L’aide financière permettra aux familles qui vivent dans la pauvreté de subvenir à leurs besoins essentiels.
Bien que le blocus empêche l’entrée des matériaux de construction de manière à élargir les opérations de reconstruction, il n’en demeure pas moins que des articles essentiels ont commencé à abonder sur le marché local d’une manière qui permettrait à l’Unrwa de planifier la reconstruction des demeures de 42 000 réfugiés qui ont été endommagées pendant l’invasion. Le coût de la reconstruction d’un seul logement est d’environ 4 000 dollars. Sur un plus long terme, l’Unrwa a l’espoir d’inaugurer un projet pionnier pour construire des logements en utilisant les matières disponibles sur le marché local. Le financement de ce projet sera assuré par une donation koweïtienne de 34 millions de dollars.
L’agence a l’espoir d’assurer les services d’orientation et de santé psychologique à 300 000 réfugiés faibles y compris les élèves des écoles de l’Unrwa à travers les programmes de sensibilisation médicale et psychologique. Quant aux programmes de l’Unrwa pour les droits de l’homme, ils sont inchangés.