Naplouse - 01-07-2009 |
Par ISM
Somod, 23 ans, jeune palestinienne de Naplouse, a été récemment relâchée après avoir été incarcérée en Israël pendant quatre ans et demi. En dépit de son jeune âge, elle a été soumise à des menaces de viol, à l’isolement et aux refus d’accéder aux sanitaires. Elle a fait appel 18 fois avant d’être libérée.
Le traitement en prison
« Ils m’ont tabassée, j’ai été soumise à des techniques d’interrogatoire inhumaines. Ils m’ont menacé de faire de moi ‘une femme’ si je refusais de leur donner des informations. C’était horrible. On m’a envoyée dans beaucoup de centres d’interrogatoire différents, dans beaucoup de prisons.
La plupart du temps, ils ne me disaient même pas où j’étais, ni où j’allais. Ils ont essayé de me faire signer des déclarations avec lesquelles je n’étais pas d’accord, et ils m’ont frappée pour me faire parler. Mais j’avais le sentiment que leur donner des informations serait comme vendre ma maison, ma famille. Ça revenait à être une espionne. Alors, comme je continuais à refuser de parler, ils m’ont mise en cellule d’isolement, avec une lumière rouge, pendant deux jours. Ensuite, j’ai été envoyée à la prison Talmond où l’isolement a duré 7 jours, » explique Somod.
« A Talmond, nous étions 11 femmes dans une cellule, avec seulement 8 lits, certaines d’entre nous devaient donc dormir par terre. Il n’y avait qu’une petite salle d’eau, pleine d’insectes, et même des souris. Il n’y avait pas de douche dans la salle d’eau, seulement des petits seaux d’eau, et très souvent, l’autorité carcérale coupait l’eau pendant que nous nous lavions. C’était très humiliant. J’ai été transférée dans différentes prisons, et dans certaines, ils nous réveillaient 7 fois par nuit « pour nous compter », disait la direction de la prison. Celle qui ne se levait pas immédiatement du lit et disait « oui, je suis ici » était transférée en cellule d’isolement, en punition. Il est arrivé qu’ils jettent des grenades lacrymogènes dans la pièce où nous dormions, ou de l’eau froide. »
Somod n’a même pas pu avoir le plaisir de rentrer chez elle avec sa famille. Le jour prévu de sa date de libération, la geôlière lui a dit qu’elle avait 6 mois supplémentaires de détention. Quand elle a demandé pourquoi, elle n’a eu aucune réponse. Pendant ce temps, ses parents ont attendu devant la prison pendant deux jours, et n’ont pu obtenir aucune explication sur le maintien en prison de leur fille. Quatre jours après la date fixée pour sa libération, Somod a été libérée, sans rien. Elle a trouvé dans la rue un homme qui lui a prêté son portable. Lorsqu’elle a pu parler au téléphone à son père, celui-ci n’en croyait pas ses oreilles.
« Ils m’ont tabassée, j’ai été soumise à des techniques d’interrogatoire inhumaines. Ils m’ont menacé de faire de moi ‘une femme’ si je refusais de leur donner des informations. C’était horrible. On m’a envoyée dans beaucoup de centres d’interrogatoire différents, dans beaucoup de prisons.
La plupart du temps, ils ne me disaient même pas où j’étais, ni où j’allais. Ils ont essayé de me faire signer des déclarations avec lesquelles je n’étais pas d’accord, et ils m’ont frappée pour me faire parler. Mais j’avais le sentiment que leur donner des informations serait comme vendre ma maison, ma famille. Ça revenait à être une espionne. Alors, comme je continuais à refuser de parler, ils m’ont mise en cellule d’isolement, avec une lumière rouge, pendant deux jours. Ensuite, j’ai été envoyée à la prison Talmond où l’isolement a duré 7 jours, » explique Somod.
« A Talmond, nous étions 11 femmes dans une cellule, avec seulement 8 lits, certaines d’entre nous devaient donc dormir par terre. Il n’y avait qu’une petite salle d’eau, pleine d’insectes, et même des souris. Il n’y avait pas de douche dans la salle d’eau, seulement des petits seaux d’eau, et très souvent, l’autorité carcérale coupait l’eau pendant que nous nous lavions. C’était très humiliant. J’ai été transférée dans différentes prisons, et dans certaines, ils nous réveillaient 7 fois par nuit « pour nous compter », disait la direction de la prison. Celle qui ne se levait pas immédiatement du lit et disait « oui, je suis ici » était transférée en cellule d’isolement, en punition. Il est arrivé qu’ils jettent des grenades lacrymogènes dans la pièce où nous dormions, ou de l’eau froide. »
Somod n’a même pas pu avoir le plaisir de rentrer chez elle avec sa famille. Le jour prévu de sa date de libération, la geôlière lui a dit qu’elle avait 6 mois supplémentaires de détention. Quand elle a demandé pourquoi, elle n’a eu aucune réponse. Pendant ce temps, ses parents ont attendu devant la prison pendant deux jours, et n’ont pu obtenir aucune explication sur le maintien en prison de leur fille. Quatre jours après la date fixée pour sa libération, Somod a été libérée, sans rien. Elle a trouvé dans la rue un homme qui lui a prêté son portable. Lorsqu’elle a pu parler au téléphone à son père, celui-ci n’en croyait pas ses oreilles.
Source : Palsolidarity | |
Traduction : MR pour ISM |