Durant les cinquante et un jours de l’affreuse guerre agressive menée par les occupants sionistes contre la bande de Gaza, la localité d’Al-Fokhari eut sa part de destruction, de dévastation, d’anéantissement.
Le Palestinien Omar Mansour Al-Amour, 43 ans, y retourna et découvrit l’ampleur des dégâts. Il ne reste de sa maison que des gravats. Sur ses décombres, le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) le rencontra.
Les forces sionistes d'occupation arrivèrent à la localité d’Al-Fokhari, après leur entrée dans le village de Khozaa, le 22 juillet 2014. Et après avoir échoué à faire face aux résistants palestiniens, elles s’en prirent aux propriétaires, aux maisons, aux terres agricoles des habitants. C’est une sanction collective évidente, dit-il.
La maison d’Al-Amour fait partie de ces dizaines de bâtiments détruits, complètement ou partiellement, par les bombardements sionistes.
« Cette occupation n’a en tête que nous chasser, sinon il y a aucune raison pour bombarder et détruire nos maisons », dit-il. Et sur un ton de défi, il lança que cette occupation n’aurait jamais ce qu’elle cherche : « Nous allons reconstruire de plus belle tout ce que l’occupation a démoli ».
Dr. Ahmed Al-Farra est le président de la municipalité d’Al-Fokhari. Lui aussi perdit sa maison de deux étages. Elle fut directement visée et bombardée. La localité d’Al-Fokhari est désormais une zone sinistrée, confirme-t-il.
Des dizaines de maisons furent détruites, des terrains agricoles rasés. La mosquée d’Ar-Rida fut détruite, d’autres mosquées endommagées.
Destruction et martyrs
La localité d’Al-Fokhari donna onze martyrs dont quelques combattants de la résistance palestinienne qui firent des pertes considérables aux envahisseurs avant de quitter ce bas-monde.
Les habitants racontent comment les forces sionistes d'occupation entrèrent dans la zone, du côté d’Abou Taïma, sous un bombardement intensif et inconsidéré, un bombardement qui n’épargnait aucune maison civile, aucun terrain agricole, dont le terrain le plus important de toute la bande de Gaza.
La destruction concerne non seulement les maisons et les terrains agricoles, confirme le fermier Salem Al-Amour. Les forces sionistes d'occupation détruisirent également un bon nombre de puits, principaux ou secondaires. Cette tentative cherche à empêcher la terre de retrouver sa vie d’avant et sa vitalité, et elle reste le champ de leurs agressions.
Cette localité d’Al-Fokhari est d’une superficie d’un millier d’hectares et quelque sept mille personnes y habitent. Elle est toujours le sujet d’agressions de la part des occupants sionistes. A titre d’exemple, les occupants rasèrent plus de la moitié de leur surface agricole, à l’époque de l’Intifada d’Al-Aqsa. La population lance chaque fois le défi et y retourne pour la travailler.
La résistance face à l’agression
Le but des agresseurs est de terroriser les habitants de la zone pour qu’ils la quittent définitivement, pense Amer Al-Amour.
Mais qu’ils cognent leurs têtes contre le mur, dit-il, la population ne quittera jamais leur terre, elle est déterminée plus que jamais.
Notons enfin que la zone d’Al-Fokhari fournit à toute la bande de Gaza ses légumes et ses fruits de qualité.