Les affinités entre l’entité sioniste et la branche syrienne d’Al-Qaïda se confirment de jour en jour. Plusieurs medias israéliens l’affichent franchement.
Sur la dixième chaine de télévision israélienne, son chroniqueur militaire Alon Ben David ne peut être plus clair : « la présence du front al-Nosra à la frontière n’a rien de dangereux » assure-t-il.
« Concernant le niveau des relations entre Israël et le Nosra, comme avec les autres parties insurgées dans le Golan, il semble qu’il n’y ait aucune animosité», explique-t-il.
Selon lui, le principe qui régit cette relation est le vieil adage qui a toujours caractérisé les relations entre les différentes communautés et ethnies au Moyen Orient : « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », sachant que les efforts des deux parties sont concentrés sur la lutte contre le pouvoir de Bachar al-Assad.
Selon le quotidien israélien Haaretz, cette position reflète bel et bien celle des autorités sécuritaires israéliennes.
Par la voix d’une source ayant requis l’anonymat, celles-ci minimisent l’importance de la présence du Nosra à la frontière et affirment qu’il a pris ses forces ailleurs, après avoir contribué à la prise du passage frontalier de Quneitra.
« Durant ces deux dernières années, Tel Aviv a renforcé ses relations avec "les villageois syriens" derrière la barrière de sécurité. Elle a entre autre mis à la disposition des blessés syriens un hôpital de fortune et offert des soins hospitaliers à des centaines d’entre eux », poursuit cette source, qui commentait les changements qui se déroulent tout au long de la frontière avec la Syrie.
Depuis 2013, plusieurs médias dont la télévision arabophone al-Mayadeene avaient rendu compte de 106 miliciens du Nosra qui ont été hospitalisés à l'hôpital israélien de Naharia
« La présence du Nosra au Golan, et par derrière de Daesh dans un endroit pas très loin des territoires libanais ne veut pas dire que c’est la fin du monde, quoique le devoir d’Israël est de rester vigilant et prudent », poursuit le journal.
Et de constater : «aucun groupuscule jihadiste qui combat le président syrien Bachar al-Assad n’a jamais lancé d’attaque contre Israël. Concernant les évènements épars qui ont eu lieu dans le passé, comme les engins explosifs déposés ici et là, ainsi que les tirs de missiles contre des cibles israéliennes, il s’est avéré qu’ils étaient provoqués par des parties encouragées par le régime syrien ».
Israël semble aussi voir d’un bon œil les exactions commises par ces insurgés contre les soldats onusien de la force FNUOD , et dont le départ est attendu d’un moment à l’autre. « Les observateurs onusiens n’ont plus aucune utilité », estiment ces sources sécuritaires israéliennes, révélant que le gouvernement philippin a déjà annoncé sa décision de retirer son unité et d’autres pays devraient suivre le pas.
Signe supplémentaire de la satisfaction israélienne, au moment où les milices syriennes dont le Nosra s’employaient pour prendre cette région frontalière, l’armée israélienne les épaulaient. Prétextant des manœuvres militaires, elle a utilisé ses chars, sa lourde artillerie et ses armes légères dans la région de Wadi al-Açal, qui s’étend du Golan occupé, jusqu’aux hameaux de Chébaa occupé, pour bombarder des positions de l'armée syrienne .