mercredi 2 avril 2014

Un enfant palestinien décrit la torture et les mauvais traitements infligés lors de son arrestation

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Transcription du texte de la vidéo
Mon nom est Rashid Al-Rashq, de l'école Dar Al-Aytam Al-Islamia. Ils m'ont enlevé chez moi vers 6/7 heures du matin. Beaucoup d'agents des services secrets sont venus avec la police m'enlever. Ils m'ont frappé et m'ont emmené.
Lorsque je suis arrivé à la prison, ils m'ont mis dans une pièce d'interrogatoire. Un homme est arrivé avec un sac. Il a mis des papiers dans mes mains puis il les a mises dans le sac et les a enlevés deux heures après.
Un autre homme est arrivé et il n'a cessé de me marcher sur la poitrine et de me cracher dessus. Ils m'ont mis dans la pièce pour l'interrogatoire vers 9/10 heures. J'étais seul et mes parents n'ont pas été autorisés à venir avec moi. Un homme m'a demandé : "Tu ne vas pas parler ?" Lorsque j'ai répondu, "Je ne sais rien," il m'a giflé. Il a continué à me poser la question et à me gifler chaque fois que je répondais.
On m'a envoyé à la prison pendant plusieurs jours puis ensuite, on m'a ramené à la salle d'interrogatoire. Ils me posaient sans arrêt les mêmes questions et me frappaient tous les jours. Pendant que j'étais au centre d'interrogatoire, ils ne m'ont pas laissé dormir, je dormais une heure maximum pendant que j'étais dans la cellule de la prison.
Après avoir été interrogé sept ou huit fois, je leur ai dit que j'avais besoin de dormir, que je n'en pouvais plus. Chaque nuit ils me mettaient des chaînes et ils me pendaient avec.
En prison, l'humidité est terrible, les murs sont fissurés et des morceaux de pierre tombent. Les garçons détenus ne vont pas bien à cause de l'atmosphère, l'eau de pluie entre, le gros problème c'est l'humidité, il fait froid et il n'y a pas de chauffage.
Quand ils m'ont emmené au tribunal, ils m'ont prévenu que si je disais qu'ils m'avaient frappé, ils en finiraient avec moi. Ils m'ont demandé de signer une déclaration disant que je n'avais pas été physiquement maltraité mais j'ai refusé.
Ils m'ont attaché les mains derrière le dos, m'ont enchainé et je n'ai pas pu dormir.
Le jour de mon arrivée, ils m'ont fait déshabiller, même mes sous-vêtements, et m'ont fait asseoir sur un petit tabouret.
La nuit, ils m'empêchaient de dormir en me frappant.
Ils m'ont libéré et m'ont placé en résidence surveillée. Mon procès a lieu dans un mois et, ça se passera bien grâce à Dieu.
Ce n'est pas la première fois que je suis arrêté ; au moins deux fois avant. Ils le font pour que je ne revienne pas dans la cour de la Mosquée Al-Aqsa. Cette arrestation a été pour moi l'expérience la pire. Ils m'avaient arrêté avant et libéré sous caution.
Ils cherchent à nous embêter et à rendre l'accès à la Mosquée Al-Aqsa difficile. Ils font exprès de se mettre en travers de notre chemin, de nous empêcher d'avancer puis ils appellent la police.
Mais si nous appelons la police pour nous plaindre de la façon dont ils nous traitent, rien ne se passe, la police ne va pas arrêter les Israéliens.
Je ne suis pas le seul ; tous les écoliers souffrent de la même manière. Ils ne veulent pas que les Palestiniens soient au courant de ce qui se passe à Al-Aqsa. Ils veulent empêcher notre éducation et que nous ne connaissions plus notre histoire et ce qui se passe, pour que nous ne combattions plus pour Jérusalem.
Le 20 mars, c'était mon dernier procès, ils m'ont frappé sur les doigts et les poignets, on voit encore la marque sur mes doigts mais mes poignets sont guéris. Ils m'ont dit que si je parlais, ils me frapperaient, ou pire, ils me briseraient les os.
Traduction : MR pour ISM