La direction palestinienne a décidé de demander l'adhésion à 15
agences et traités internationaux, à commencer par la Quatrième
Convention de Genève sur la protection des civils, a annoncé mardi le
président Mahmoud Abbas dans une intervention télévisée.
Cette décision intervient peu après l'annonce d'un nouvel appel
d'offres par le gouvernement israélien pour plus de 700 logements dans
des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée.
"La direction palestinienne a approuvé à l'unanimité la décision
d'adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux, à commencer
par la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils", a
déclaré M. Abbas, qui a signé devant les caméras la demande d'adhésion à
ce texte.
Le député indépendant palestinien Moustapha Barghouthi, qui a
participé à une réunion de la direction palestinienne présidée par M.
Abbas, a affirmé à l'AFP que par cette décision "la direction
palestinienne avait repris la bataille aux Nations unies contre Israël".
Les responsables palestiniens ont indiqué à maintes reprises leur
intérêt en particulier pour la Quatrième Convention de Genève, "en
raison de son applicabilité aux Territoires palestiniens comme
territoires occupés" et à la colonisation.
Les Palestiniens vont "payer cher" (ministre israélien)
Côté israélien, un ministre a averti les Palestiniens qu'ils vont
"payer cher" leur décision de relancer leurs démarches d'adhésion aux
agences de l'ONU et traités internationaux, les menaçant de sanctions
économiques, voire d'annexion de territoires occupés.
"S'ils menacent maintenant (de se tourner vers les institutions de
l'ONU), ils doivent savoir une chose: ils le paieront cher", a déclaré à
la radio publique le ministre du Tourisme Uzi Landau.
Ce dernier, un faucon de la coalition gouvernementale, n'a pas exclu
la possibilité pour « Israël » d'annexer des portions de territoire
palestinien occupé.
"L'une des mesures possibles serait pour Israël d'appliquer sa
souveraineté sur des secteurs qui feront clairement partie de l'Etat
d'Israël dans le cadre de toute solution future", a menacé Landau, un
membre du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou.
Le ministre faisait référence aux secteurs de la Cisjordanie occupée
où sont implantés des colons juifs, « Israël » espérant conserver ces
zones après un futur accord avec l’Autorité palestinienne.
« Israël » pourrait aussi prendre des mesures de rétorsion
économiques en intervenant "pour bloquer leurs aides financières",
a-t-il ajouté.