CPI
L’évènement de la commémoration de la
journée de la terre, les 30 mars de chaque année, ne passionne plus les
habitants des villages du gouvernorat de Naplouse, surtout des côtés est
et sud. Ces villages vivent la souffrance de la terre à chaque instant,
dans le cadre de la domination de la ceinture colonialiste sur cette
terre.
Le rassemblement des villages de
Bourine et Madama Hawara, au sud de Naplouse, s’est transformé en une
esplanade dans laquelle les colons et l’occupation se sont réunis pour
la cibler d’après Ghassane Qit, jeune activiste du village de
Madama après le blocus de l’articulation principale reliait les trois
villages entre eux.
Poursuite sans fin
Alors qu’il parlait à notre CPI, Qit déclare: « la
poursuite des agriculteurs dans leur champs ne s’arrête jamais, à un
moment les agressions proviennent des colons, et à d’autres moment elles
proviennent de l’armée »
La
situation ne change pas dans le village de Hawara qui passe ses nuits à
être poursuivi par l’armée de l’occupation, ce qui gêne les commerces
depuis le coucher du soleil jusqu’à minuit, surtout ces derniers jours
ou les voyages scolaires se multiplient. Mais les plus importants dégâts
proviennent des agressions des colons extrémistes qui veillent dans les
terres adjacentes au village.
A une
distance de moins de 5 km², se situe les terres de Aourata, Aqraba,
Qassra, et Qourwyte qui s’engloutissent chaque jour sous la trahison des
institutions officielles, alors que la population résiste en s’armant
de sa volonté de faire tomber à l’eau les projets des colons.
Humiliation au niveau des barrages
Pour
rajouter aux supplices des villages du sud de Naplouse, il y a les
barrages de Zaatara et Hawara Ath-thabitine. En les traversant, les
citoyens subissent de grandes situations d’humiliations et
d’abaissement. Leur ouverture et leur fermeture dépend de l’humeur des
soldats qui s’y trouve.
Au niveau des
barrages, se déroule quasiment chaque jour des fouilles de passagers et
la gêne de l’activité des citoyens, en plus des agressions des colons
envers les passants et les passagers. Agressions facilité par les forces
de l’occupation.
Un plan colonialiste
Bashar Qarwiti, de Qarwit au sud-est de Naplouse raconte à notre CPI: « il
y a un plan colonialiste dangereux, dans la zone du sud de Qarwit, qui a
pour but de confisquer des milliers de dunums agricoles, des montagnes
et des routes »
Qarwiti ajoute: "ce
genre de plan colonialiste tente d’empêcher [les populations]
d’atteindre les zone du sud, et relie les colonies entre elles. De plus
ce plan a pour objectif de s’approprier tous les territoires du sud de
Qarwit ( Rass Moubs, Al Batayn, As-sarara, Salyoun)"
Cela
fait 38 ans que les supplices des habitants du sud de Naplouse se
multiplient, leur situation est devenu critique à cause des agressions
répétées quasi quotidiennement et du monstre colonialiste qui dévorent
le mûre et le moins mûre, qui pille les terres, engloutit les arbres
fruitiers, et confisque aux citoyens leur sécurité et leur tranquillité.
Un soulèvement populaire
Avec le 38e
anniversaire de la journée de la terre, les citoyens des villages qui
se situent dans le cercle de la colonisation ont espéré qu’il y ait des
mouvements et un soulèvement populaires pour cerner la manière de
répondre à de si fausses décisions.
Les mouvements populaires pour résister contre l’occupation se traduisent
en se réfugiant dans la loi en s’adressant aux tribunaux de
l’occupation pour arracher les droits que l’occupation a confisqués aux
villageois.
Les comités populaires
organisent des mouvements populaires sur le terrain pour résiste face à
la colonisation. Ces mouvement se font sous forme de soulèvement
populaires qui résiste à l’occupation qui confisque les terre, les
engloutit et dérange les citoyens.
Sur le
plan politique, [les citoyens] transmettent ce qu’il se produit sur le
terrain aux autorités de l’occupation, et cela afin de refuser toutes
les actions arbitraires envers les villageois du sud de Naplouse. En
plus de démasquer les pratiques de l’occupant dans les cours
internationales.
D’un autre côté,
Abdelhedi Hantach, expert des affaires colonialistes et membre du comité
national de la défense des territoires, a déclaré que de tels
mouvements populaires, dont les citoyens ne possèdent rien d’autre pour
défendre leur terre contre la colonisation, peuvent avoir de [forte]
résonnance et des impacts à travers les jugements des tribunaux
militaires en faveurs des Palestiniens qui portent plainte.
Une autorité au-dessus de la loi
Lors de sa discussion avec notre CPI, Hantach ajoute: «
Dans la plupart des cas, les autorités de l’occupation israélienne se
comportent comme si elles étaient au-dessus de la loi, de ce fait elles
n’appliquent pas les jugements issues des tribunaux militaires
sionistes »
Hantach a souligné
l’importance de multiplier les efforts des comités populaires de
résistance face à la colonisation, et le travail sur l’action unie entre
celles-ci au niveau des villages de la Cisjordanie, et non pas que
chacun travaille seul, afin que les mouvements aient une résonnance au
niveau politique et médiatique.
Il a été
mentionné que plus de 255 colonies entourent les villages de la ville de
Naplouse au nord de la Cisjordanie, en plus des nombreux foyers
colonialistes dont l’occupation en a légitimité quelques-unes, et étudie
maintenant les possibilités de légitimer ceux restant, à travers des
lois, en faveurs de l’occupation sioniste au détriment des droits des
villageois palestiniens, en violant clairement les lois internationales,
les droits de l’homme et le quatrième accord de Genève.