mercredi 2 avril 2014

Naplouse: Les villages s'exposent quotidiennement aux agressions israéliennes

CPI
L’évènement de la commémoration de la journée de la terre, les 30 mars de chaque année, ne passionne plus les habitants des villages du gouvernorat de Naplouse, surtout des côtés est et sud. Ces villages vivent la souffrance de la terre à chaque instant, dans le cadre de la domination de la ceinture colonialiste sur cette terre. 
Le rassemblement des villages de Bourine et Madama Hawara, au sud de Naplouse, s’est transformé en une esplanade dans laquelle les colons et l’occupation se sont réunis pour la cibler d’après Ghassane Qit, jeune activiste du village de Madama après le blocus de l’articulation principale reliait les trois villages entre eux.
Poursuite sans fin
Alors qu’il parlait à notre CPI, Qit déclare: « la poursuite des agriculteurs dans leur champs ne s’arrête jamais, à un moment les agressions proviennent des colons, et à d’autres moment elles proviennent de l’armée »
La situation ne change pas dans le village de Hawara qui passe ses nuits à être poursuivi par l’armée de l’occupation, ce qui gêne les commerces depuis le coucher du soleil jusqu’à minuit, surtout ces derniers jours ou les voyages scolaires se multiplient. Mais les plus importants dégâts proviennent des agressions des colons extrémistes qui veillent dans les terres adjacentes au village.
A une distance de moins de 5 km², se situe les terres de Aourata, Aqraba, Qassra, et Qourwyte qui s’engloutissent chaque jour sous la trahison des institutions officielles, alors que la population résiste en s’armant de sa volonté de faire tomber à l’eau les projets des colons.
Humiliation au niveau des barrages
Pour rajouter aux supplices des villages du sud de Naplouse, il y a les barrages de Zaatara et Hawara Ath-thabitine. En les traversant, les citoyens subissent de grandes situations d’humiliations et d’abaissement. Leur ouverture et leur fermeture dépend de l’humeur des soldats qui s’y trouve.
Au niveau des barrages, se déroule quasiment chaque jour des fouilles de passagers et la gêne de l’activité des citoyens, en plus des agressions des colons envers les passants et les passagers. Agressions facilité par les forces de l’occupation.
Un plan colonialiste
Bashar Qarwiti, de Qarwit au sud-est de Naplouse raconte à notre CPI: « il y a un plan colonialiste dangereux, dans la zone du sud de Qarwit, qui a pour but de confisquer des milliers de dunums agricoles, des montagnes et des routes »
Qarwiti ajoute: "ce genre de plan colonialiste tente d’empêcher [les populations] d’atteindre  les zone du sud, et relie les colonies entre elles. De plus ce plan a pour objectif de s’approprier tous les territoires du sud de Qarwit ( Rass Moubs, Al Batayn, As-sarara, Salyoun)"
Cela fait 38 ans que les supplices des habitants du sud de Naplouse se multiplient, leur situation est devenu critique à cause des agressions répétées quasi quotidiennement et du monstre colonialiste qui dévorent le mûre et le moins mûre, qui pille les terres, engloutit les arbres fruitiers, et confisque aux citoyens leur sécurité et leur tranquillité.
 Un soulèvement populaire
Avec le 38e anniversaire de la journée de la terre, les citoyens des villages qui se situent dans le cercle de la colonisation ont espéré qu’il y ait des mouvements et un soulèvement populaires pour cerner la manière de répondre à de si fausses décisions.
Les mouvements populaires pour résister contre l’occupation se traduisent en se réfugiant dans la loi en s’adressant aux tribunaux de l’occupation pour arracher les droits que l’occupation a confisqués aux villageois.
Les comités populaires organisent des mouvements populaires sur le terrain pour résiste face à la colonisation. Ces mouvement se font sous forme de soulèvement populaires qui résiste à l’occupation qui confisque les terre, les engloutit et dérange les citoyens.
Sur le plan politique, [les citoyens] transmettent ce qu’il se produit sur le terrain aux autorités de l’occupation, et cela afin de refuser toutes les actions arbitraires envers les villageois du sud de Naplouse. En plus de démasquer les pratiques de l’occupant dans les cours internationales.
D’un autre côté, Abdelhedi Hantach, expert des affaires colonialistes et membre du comité national de la défense des territoires, a déclaré  que de tels mouvements populaires, dont les citoyens ne possèdent rien d’autre pour défendre leur terre contre la colonisation, peuvent avoir de [forte] résonnance et des impacts à travers les jugements des tribunaux militaires en faveurs des Palestiniens qui portent plainte.
Une autorité au-dessus de la loi  
Lors de sa discussion avec notre CPI, Hantach ajoute: « Dans la plupart des cas, les autorités de l’occupation israélienne se comportent comme si elles étaient au-dessus de la loi, de ce fait elles n’appliquent pas les jugements issues des tribunaux militaires sionistes »
Hantach a souligné l’importance de multiplier les efforts des comités populaires de résistance face à la colonisation, et le travail sur l’action unie entre celles-ci au niveau des villages de la Cisjordanie, et non pas que chacun travaille seul, afin que les mouvements aient une résonnance au niveau politique et médiatique.
Il a été mentionné que plus de 255 colonies entourent les villages de la ville de Naplouse au nord de la Cisjordanie, en plus des nombreux foyers colonialistes dont l’occupation en a légitimité quelques-unes, et étudie maintenant les possibilités de légitimer ceux restant, à travers des lois, en faveurs de l’occupation sioniste au détriment des droits des villageois palestiniens, en violant clairement les lois internationales, les droits de l’homme et le quatrième accord de Genève.