mardi 25 mars 2014

La normalisation silencieuse

Iyad Al Qura
Après le déshonneur de la politique de normalisation et son refus de la part du peuple, plusieurs milieux de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie  travaillent pour faire accepter la politique de normalisation et de coordination sécuritaire de façon silencieuse. De ce fait, ces milieux ancrent leurs actions afin de dépasser le refus du peuple quant à la normalisation avec l’occupation israélienne.
Ce que vit la Cisjordanie en matière d’activités de temps en temps en créant des évènements qui réunissent d’un côté des jeunes partisans de l’Autorité et d’un autre côté des soldats de l’occupation ainsi que des colons. Ces évènements ont le soutien et l’encouragement des leaders du Fatah et ont pour but de faire effet sur la population palestinienne afin de les faire accepter n’importe quelle solution politique préparée par l’administration américaine et dirigée par les rassemblements de jeunes.
Dans le cadre du mouvement de négociations, et de l’indifférence de la population par rapport à la politique de négociations, une grande partie des jeunes palestiniens et des institutions montrent leur refus de toute forme de normalisation et de coordination sécuritaire, les autorités se dirigent vers une phase avancée de retardement et de résistance contre ces évènements qui sont mis en place par des milieux douteux.
Le refus national de normalisation avec l’occupation israélienne est dû aux impacts que cette normalisation a engendré dans le passé et dans le présent et qui travaille pour former une génération palestinienne éloignée de sa réalité, de son pays, de son histoire et qui ne compatie pas avec les sacrifices des jeunes palestiniens. Les milieux douteux profitent de la dureté de la réalité  que traverse la résistance palestinienne en Cisjordanie, à cause de la censure de l’Autorité palestinienne et de l’occupation, et essayent de mettre en place le dialogue alternatif qui n’est rien d’autre que les négociations. Ces groupes militent dans ce qui se nomme processus de paix mais en réalité ce n’est qu’une facette de la coordination sécuritaire avec l’occupation israélienne. Si ce n’était pas le cas, nous ne verrions pas de nombreux colons et soldats de l’occupation dans le siège du comté, devant le président Mahmoud Abbas. Et lorsque l’un d’eux demande de façon ironique de visiter Safed, sa ville de naissance, cela a  touché le public palestinien, mais malheureusement il a reçu les applaudissements et l’encouragement de Mahmoud Abbas.
De la même façon, les colons ont visité un village palestinien et s’y sont promenés librement. Cette scène est aussi blessante que celle des femmes militaires de l’armée de l’occupation qui ont lancé un assaut dans les cours de la mosquée d’Al Aqsa, et juste après l’assaut contre mosquée Al Ibrahimi à Hébron. Ces milieux ont mené plusieurs tentatives ratées, et elles seront toujours soldés par l’échec malgré les pressions, les tentatives et les tentations de changer l’identité nationale palestinienne exercées sur quelques jeunes qui représentent le carburant de l’Intifada et du patriotisme contre l’occupation et ses institutions normalistes.