Les palestiniens de la rive occidentale montrent un grand
intérêt à la rencontre attendue entre le Président de l’Autorité Mahmoud
Abbas et le président du bureau politique du Mouvement de la Résistance
Islamique « Hamas » Khaled Mechàal au Caire la fin de la semaine
prochaine ; les parents des détenus politiques ont leurs cœurs suspendus
par l’espoir de voir mettre fin à leur calvaire en raison de la
persistance de la détention de leurs enfants.
Les palestiniens sont nombreux à considérer la détention
politique liée aux tous débuts de la division, comme la plus importante
entrave sur la voie de la réconciliation et la concrétisation de l’unité
nationale, dont les palestiniens ressentent maintenant le besoin plus
que jamais.
- 75 dossiers
Les statistiques les plus récentes émanant de la «Commission
des parents de détenus politiques » parlent de maintien en détention de
plus de 75 prisonniers, originaires des différents départements de la
rive occidentale, dont certains moisissent derrière les barreaux depuis
plus de cinq années.
Le plus ancien détenu politique Moayed Tayeà à Beni Aoudet du
village de Tamoun près de Tobas, a été arrêté par l’appareil des
renseignements, au mois d’Août de l’an 2007, et accusé d’intelligence
avec l’occupation. Les tribunaux de l’Autorité l’ont cependant
innocenté, car l’accusation est une pure machination montée dans le
cadre des contrariétés politiques et fut en conséquence relaxé, mais
l’autorité l’à repris devant le portail de la prison Jouneïd, juste
avant qu’il ne le franchisse.
Quant à Amine El Kouka el Jaouad El Katout, tous les deux
originaires de la ville de Napoulse son en détention depuis 2007 et,
inculpés d’activisme au sein des brigades du Martyr Ezzeddine El
Kassam ; les renseignements de l’Autorité ont d’abord arrêté, le
recherché Kassami El Kouka en date du 1/11/2007, alors que le
« préventif » a arrêté le recherché Kassami El Katout, deux mois plutôt
au mois de septembre de la même année : tous les deux continuent à
moisir dans la prison de Jouneid.
Parmi les noms les plus distingués des anciens détenus dans
les prisons de l’appareil de l’Autorité : le recherché Kassami Rajeb
Ouni Chérif et ALà Hassouna de Naplouse : ces deux incarcérésà la prison de Jouneid depuis la fin de l’année 2008.
Les documents en possession de la « commission des parents de
détenus politiques » sur la rive occidentale, précisent que cinq détenus
sont encore dans les prisons de l’Autorité depuis l’an 2009. Ce sont
successivement Ala Dhiab, Abdelfattah Chrim, Imed Houtri, Ibrahim Attia,
ces quatre originaires de Kalkilia, et Ouajdi El Arouri du village de
Aroura près de Ramallah.
De l’année 2010, 16 jeunes en sont victimes et continuent à
croupir dans les geôles des différents appareils sécuritaires de
l’Autorité, tandis que, 50 autres détenus environ, font l’objet d’une
séquestration à caractère politique, depuis leur incarcération, en
différentes périodes de l’an 2011.
De différentes régions :
Les détenus de la rive occidentale dans les geôles des
appareils de l’Autorité sont distribués sur différents départements ;
plus de 2/3 d’entre eux, sont originaires du département d’El Khalil ;
parmi les plus distingués, Ayoub El Kaouasmi, Bejas Amrou, Moatassem
Ennatcha, Mohamed El Atrach, Mohmed Abou Hadid, Othman El Kaouasmi et
Jihad Abou Kabita ; ils croupissent dans leur majorité dans les geôles
d’El Khalil, Edhahiria et Ariha.
Naplouse au nord de la rive gauche occupe la deuxième position
par rapport au nombre de ses enfants détenus politiques. Ainsi plus de
20 détenus politiques dont, les plus connus sont Abdelhakim El Kadh,
Abdallah EL Akr, Rajeb El Chérif, Amin El Kouki et bien d’autres parmi
les chefs de terrain, les activistes et les étudiants des universités,
moisissent dans la prison de Jouneid.
A propos de Kalkilia, sept de ses enfants, détenus politiques
croupissent dans les geôles des appareils de l’Autorité ; on compte
parmi eux, Dhiab, condamné à 20ans, Abdelfatteh Chrim, condamné à 12ans,
et d’autres de Ramallah, accablés dans les chaînes parmi les enfants
notoires appartenant à la cellule « Remonim » : Aslam Hamed et Atef
Soualhide Selwad, condamnés à 3ans d’emprisonnement, avec pour chef
d’inculpation, leur rôle au sein des brigades du martyr Ezzedine El
Kassam dans la lutte contre l’occupation ; s’y adjoint l’artiste wajdi
El Arouri, condamné à cinq ans d’emprisonnement, et séquestré par
l’appareil des renseignements depuis l’an 2009.
Les détenus politiques restants se distribuent sur les
différents départements de la rive occidentale du Nord au Sud, parmi les
plus connus les deux étudiants universitaires Abderrahman Abadi,
originaire de Yaabed, circonscription de Jenine, et Jaafar Dababsa de
Tallousa, en plus du détenu Assad Allah Badran du cloitre d’El
ghoussoun, circonscription de Tolkaram, de nombreux étudiants des
universités et les captifs relaxés.
Le crime renouvelé :
« La commission des parents de détenus politiques » sur la
rive occidentale évoque plus de 5 dossiers de détenus politiques dans
les geôles de l’Autorité ; chacun de ses dossiers comporte « des détails
et des témoignages », qui aboutissent dans leur totalité sur le fait
que la détention politique est une pratique loufoque qui doit s’arrêter.
Les informations diffusées par les médias et les institutions
d’informatisation, quotidiennement la persistance de la pratique de
détention politique de la part de tous les appareils sécuritaires de
l’Autorité sur la rive occidentale occupée ; cependant des accusations
claires concernant précisément l’appareil de la sécurité préventive
d’accélérer à desseins les campagnes d’arrestation pour saboter la
rencontre Abass – Mechaal.
Ces accusations sont basées sur le fait que la « préventive »
monopolise les opérations d’arrestation déclenchée tout dernièrement
après l’accalmie constatée deux semaines plus tôt puisque l’appareil a
repris les opérations d’arrestation et de convocation de dizaines de
personnes à Naplouse, El Khalil et, Jénine.
Les dernières informations recueillies, signalent que
l’appareil a arrêté durant sa dernière campagne à El Khalil, le militant
Mohanned Elhaymouni, et les deux relaxés Mohamed El Khatib et Youssef
Abou Hsine. A Naplouse, les frères Anas, Abdallah et, Yesser Joud Allah
ont été arrêtés, ce sont les frères d’un martyr et les fils d’une
martyre tout comme a été arrêté le même jour, mardi, le relaxé : Oussema
Saouafta de Tobas.
La torture aussi :
Malgré plusieurs tentatives prodiguées par des experts et des
spécialistes, dans les domaines du marketing et des relations publiques
pour la promotion des traitements « civiques » des détenus politiques
dans les geôles de l’Autorité, les hôpitaux de la rive occidentale et
les rapports des médecins en exercice révèlent la persistance des
opérations de supplice et de torture à l’intérieur des geôles.
La dernière victime des opérations de torture dans les geôles
des appareils de l’Autorité, fut l’étudiant à l’université Ennajeh Ala
Seoud Beni Monia du village de Akraba que l’enquêteur de l’appareil de
la préventive a cogné avec l’arrière du révolver sur la tête ce qui
nécessita son transfert d’urgence à l’hôpital.
Après quelques jours de soins hospitaliers, l’étudiant
universitaire est ramené à la prison de Jénine où, il est encore une
détention jusqu'à l’instant de la rédaction de ce rapport. Des témoins
oculaires qui ont pu constater son état de santé, alité sur le lit de
l’hôpital, certifient que ce qu’il a enduré comme torture est
inqualifiable.
Les procès également :
Malgré les innombrables appels des institutions juridiques et
des Instances de contrôle palestiniennes, pour l’application de la loi,
la justice militaire persiste dans son immixtion dans les affaires des
citoyens civils et l’émission des jugements différents à l’encontre de
ceux qui sont traduits devant ses juridictions parmi les partisans du
Mouvement Hamas.
Des juges et des militaires non compétents émettent
quotidiennement des décisions de mise en arrêt et des relaxations des
détenus politiques, laissant aux appareils de l’Autorité, la liberté
d’exécuter ou non ces décisions.
Parmi les exemples récents de non exécution des décisions des
Tribunaux, ce qui est advenu aux détenus : Jaafar Dababsa, Abderrahmen
Abadi, Mohamed Abou Hadia, Moatassem Ennatcha, Othman Elkaousmi et,
Mohamed El Atrach ; certains sont arrivés à bout de leurs condamnations
et d’autres ont obtenu, des décisions de relaxation depuis plus six
mois, sans exécution de ces décisions. Des dizaines de cas similaires
parmi ceux qui ont obtenus des jugements judicaires de remise en liberté
sans aucune garantie d’exécution.
Dans l’attente de la fin du calvaire, les yeux des parents de
détenus politiques sont tournés vers la rencontre Abbas - Mechaal, dans
l’espoir qu’elle mette un terme aux souffrances de leurs proches.