L’enseignant des Sciences Politiques à l’Université
palestinienne « Ennajah », le professeur Abdessatar Kacem a minimisé les
chances de parvenir à une réelle réconciliation nationale, si
l’Autorité ne prend pas son courage à deux mains, décide de mettre un
terme à la coordination sécuritaire, révise ses accords précédents avec
l’occupation et, possède suffisamment d’audace politique pour assumer
les conséquences de ses décisions surtout, au niveau de la procuration
de financement des sphères arabe et islamique en remplacement des aides
occidentales, selon ses dires.
Dans ses déclarations à
l’Agence « Kuds Press » Kacem a exprimé ses craintes de voir « Hamas »
et « Fath » réitérer les mêmes erreurs du passé, selon ses dires, et
cela, « en omettant de traiter les vraies causes du différend que,
représentent essentiellement les accords, signés par l’Autorité
palestinienne avec "Israël" et à leur tête « la coordination
sécuritaire ».
Le professeur poursuivit : « Je crois
qu’il y aurait une grande possibilité de réaliser une réconciliation, si
l’on prend soin de traiter les causes réelles des dissensions et des
combats qui ont opposés les deux mouvements Fath et Hamas ; les accords
signés avec « Israël » sont la cause essentielle, et, précisément la
coordination sécuritaire qui signifie que, le palestinien capture le
palestinien et, que, le palestinien fournit des informations sur un
palestinien, par conséquent, si cette coordination sécuritaire ne
s’arrête pas alors, la réconciliation n’aura pas lieu ; cette question
était claire dans les deux accords du Caire en l’an 2005 et celui de la
Mecque sainte en 2007 ; en ces moments, la même scène va se répéter tant
que, la coordination sécuritaire se poursuivra.
Kacem
a signalé, que la décision d’arrêter la coordination sécuritaire est
possible, mais économiquement coûteuse, et ajouta : « Aujourd’hui, si,
l’Autorité décide de mettre un terme à la coordination sécuritaire,
alors elle sera sûrement amenée à sacrifier les capitaux occidentaux ;
elle devra choisir entre sacrifier l’unité nationale ou sacrifier les
capitaux occidentaux! Jusqu'à l’heure, il est clair que l’Autorité a
choisi de sacrifier l’unité nationale ; mais si maintenant elle se
ravise et décide de sacrifier les capitaux occidentaux, alors elle devra
leur trouver des substituts car, il faut satisfaire les besoins des
fonctionnaires et, des palestiniens d’une façon générale ; je crois en
outre que l’Autorité est en mesure de se procurer des capitaux chez des
sphères autres qu’occidentales ; il lui est de même, possible de faire
ce qu’à fait Hamas en matière d’introduction de capitaux en fuite en
Palestine.
Concernant la question de savoir si « El
Fath » et en mesure de se procurer des soutiens financiers des sphères
arabes, alors que le monde arabe est dominé par une renaissance
islamique, Kacem répondit : « on ne peut dire que Fath est à l’écart de
l’Islam ; c’est vrai qu’elle soit traversée par de multiples courants,
mais tous ne sont pas à la marge de l’esprit islamique, et puis il y a
la dimension nationale ; les choses peuvent avoir une solution : « je
rappelle que, dans les années quatre vingt et, avant l’apparition de
Hamas, Fath recevait de l’aide du monde arabe ».
Kacem
poursuivit « la pierre angulaire : c’est le financement ; les
palestiniens vont-ils demeurer prisonniers des capitaux occidentaux, où
vont-ils s’en libérer? car les capitaux versés par l’occident aliènent,
en contrepartie notre volonté nationale.