Editorialiste
Il
semble que la peau noire d’Obama, ses origines islamiques et
africaines, son attirance et ses discours intelligents par
lesquels il essaye de gagner la confiance des musulmans et
de corriger les erreurs bêtes de Georges Bush ont réussi à
tromper les musulmans et les Arabes.
Les Arabes et les Palestiniens se sont imaginés que le
président américain noir, le jeune avocat qui a vécu son
enfance avec sa mère et son époux musulman en Indonésie et
qui a visité dans sa jeunesse ses oncles, ses tantes et ses
frères au Kenya, et qui a témoigné des souffrances des
pauvres aidera les Palestiniens, les victimes de
l’oppression et de la colonisation israélienne. Cependant,
les Arabes ont été déçus lorsque Obama a menacé d’utiliser
le veto pour anéantir le rêve des Palestiniens de déclarer
leur Etat.
Les Arabes n’ont pas compris, après toutes ces années, qu’Obama
diffère des précédents présidents de par son aspect
exactement comme Hillary Clinton diffère de Condoleezza Rice
de par la couleur de sa peau seulement.
Mais la politique américaine est la même. Elle ne changera
pas tant que les Arabes ne changent pas.
Les Arabes n’ont rien appris des leçons du passé ni des
années perdues en courant derrière le mirage des promesses
américaino-israéliennes qui ne se réaliseront jamais tant
que les Arabes demeurent faibles de par leurs volontés ou
plutôt les volontés et les ambitions de leurs rois,
présidents et cheikhs.
Le veto américain qu’Obama menace de brandir n’est pas né du
néant. Toutes les prémices indiquent que les Etats-Unis
réaliseront les ordres et les instructions d’Israël même si
ceux-ci s’opposent au droit légitime des Palestiniens et à
la justice. Washington sait très bien que le veto américain
aura un effet de choc pour les Palestiniens mais qu’il ne
fera pas bouger la conscience des Arabes. Ce veto est dans
l’intérêt d’Obama avant les élections présidentielles
américaines de 2012 car les juifs sont une force alors que
les Arabes sont de simples comptes dans les banques
américaines.
Voilà un autre examen que les Arabes ont passé et auquel ils
ont brillamment échoué.