Reuters
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a signalé aux puissances impliquées dans un règlement du conflit au Proche-Orient qu’il était prêt à discuter des frontières avec les Palestiniens, a-t-on appris hier soir auprès d’un responsable israélien. Contrairement à ce qu’affirment plusieurs médias, a ajouté ce responsable, le chef du gouvernement israélien n’est pas revenu sur son rejet de la proposition de Barack Obama de négocier sur la base des frontières de 1967.
Mais, a-t-il poursuivi, il a fait savoir qu’il était prêt à aider une initiative de la dernière chance des Etats-Unis et des Européens pour relancer les pourparlers de paix alors que l’Autorité palestinienne s’apprête à demander la reconnaissance officielle de la Palestine par l’Assemblée générale des Nations unies. Israël et les Occidentaux redoutent qu’une telle initiative unilatérale ne déclenche un nouveau cycle de violences au Proche-Orient. "Afin de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens et de faciliter la reprise de pourparlers directs, Israël est prêt à accepter un ’paquet’ qui inclurait une formule sur les frontières", a dit ce responsable israélien sous couvert d’anonymat.
Un tel projet global pourrait inclure des frontières "qu’il serait difficile à accepter pour Israël" mais pourrait aussi intégrer la reconnaissance d’Israël comme Etat juif, une demande que les dirigeants palestiniens rejettent. De même source, on insiste sur le fait que Netanyahou "a été clair : Israël ne reviendra pas aux frontières du 4 juin 1967", antérieures à la Guerre des Six-Jours qui a vu Israël s’emparer de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.