02-08-2011
L'assassinat du scientifique iranien Darioush Rezaei-Nejad a été piloté par le Mossad, selon une source des services d'espionnage israéliens citée dans l'édition en ligne de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Il s'agit de la première action retentissante du nouveau chef du Mossad (services secrets israéliens) Tamir Pardo", a rapporté cette source au magazine dans un article mis en ligne lundi.
D'après elle, les meurtres de scientifiques iraniens s'inscrivent dans le cadre d'une campagne d'assassinats destinée à entraver le développement du programme nucléaire iranien.
"Tant que le Mossad est responsable de la campagne contre le programme nucléaire iranien, il continue à recevoir de gros budgets", ajoute cette source, avant de poursuivre que "de nombreux officiers de la force aérienne israélienne font pression sur le gouvernement pour qu’il leur donne le feu vert d’attaquer les sites nucléaires iraniens. Une proposition refusée par le Mossad".
Citant cette information, le Yediot Ahranot, prétend que la victime était impliquée dans le développement des commutateurs pour une bombe nucléaire, et avait travaillé dans un centre de recherche nucléaire au nord de Téhéran.
Cependant, les médias iraniens ont identifié la victime comme étant un étudiant en génie électrique et non pas un physicien nucléaire.
Selon l’agence Fars, certains médias ont confondu entre le nom de la victime Darioush Rezaei-Nejad et celui du physicien nucléaire Darwich Rezaie.
Darioush Razaei-Nejad, 35 ans, a été tué par balles le 23 juillet par des inconnus à moto alors qu'il se trouvait dans la rue en compagnie de sa femme qui a été blessée dans l'attentat.
Rappelons qu’en 2010, deux autres attentats avaient coûté la vie à deux physiciens de haut niveau travaillant sur le programme nucléaire iranien, Majid Shahriari et Masoud Ali Mohammadi.
L’Iran proteste auprès du Conseil des droits de l’homme
L’Iran a envoyé une lettre au conseil des droits de l’homme de l’ONU exigeant une enquête sur l’assassinat de la semaine dernière.
Dans cette lettre, l’Iran proteste sur le fait que les noms de ses scientifiques sont divulgués par le conseil de sécurité, ce qui facilite aux mercenaires agissant pour le compte d' « Israël » et des Etats-Unis de les cibler.