Nabi Saleh - 30 juillet 2011
Par Popular struggle coordination committee
Après une semaine d'escalade de la violence contre la population de Nabi Saleh, des blindés israéliens et des dizaines de soldats ont pris le village d'assaut hier vendredi 29 et envahi des maisons quelques heures avant la manifestation du vendredi. Trois personnes ont été blessées et sept arrêtées.
Le journaliste Moheeb Al-Barghouthi blessé à Nabi Saleh (photo Maan News) L'armée a installé des checkpoints militaires tôt le matin, sur toutes les routes qui mènent au petit village, comme elle fait tous les vendredis pour essayer d'empêcher les gens extérieurs de venir soutenir les villageois dans leur lutte pour la terre et la dignité et contre l'occupation.
Quelques heures avant le début de la manifestation, plusieurs véhicules militaires sont entrés dans le village et ont déchargé des dizaines de soldats dans l'unique rue du village. Lors des affrontements qui s'en sont suivis avec les jeunes, les soldats ont tiré des salves de grenades lacrymogènes sur deux maisons. Dans ce qui semble être la première tentative systématique d'empêcher la couverture médiatique, un caméraman palestinien, Moheeb Al-Barghouthi, a été tabassé puis arrêté bien qu'il ait montré aux soldats son accréditation du quotidien Al-Ayyam. Il a été libéré quelques heures après et a récupéré sa caméra délestée de la carte-mémoire.
Pendant ce temps, un activiste palestino-américain qui se rendait dans le village pour participer à la manifestation a été arrêté au checkpoint installé à l'entrée du village. Son portefeuille, son portable, son passeport et son permis de conduire lui ont été confisqués par les soldats tandis qu'il pouvait voir la fumée et entendre les tirs venant du village. Il a finalement récupéré ses affaires et a été refoulé vers Ramallah. Une jeep militaire a suivi sa voiture pour s'assurer qu'il quittait les lieux. Peu de temps après avoir récupéré son portable, il a découvert que les soldats au checkpoint s'étaient servi de son compte Twitter pour poster des messages anti-manifestation en mauvais anglais.
Pendant ce temps, un activiste palestino-américain qui se rendait dans le village pour participer à la manifestation a été arrêté au checkpoint installé à l'entrée du village. Son portefeuille, son portable, son passeport et son permis de conduire lui ont été confisqués par les soldats tandis qu'il pouvait voir la fumée et entendre les tirs venant du village. Il a finalement récupéré ses affaires et a été refoulé vers Ramallah. Une jeep militaire a suivi sa voiture pour s'assurer qu'il quittait les lieux. Peu de temps après avoir récupéré son portable, il a découvert que les soldats au checkpoint s'étaient servi de son compte Twitter pour poster des messages anti-manifestation en mauvais anglais.
Après la prière de midi, les Palestiniens et les internationaux sont parvenus à se rassembler près de la mosquée du village mais ont été attaqués moins d'une centaine de mètre après que la marche pacifique ait débuté, dans une grêle de grenades lacrymogènes tirées dans toutes les directions. Toutes les tentatives de regroupement pour reprendre la marche ont été barrées par une pluie de grenades lacrymogènes, dont beaucoup étaient tirées directement sur les manifestants. Trois d'entre eux ont été blessés par les tirs, dont une à la tête.
A un moment donné, les soldats ont commencé à ratisser les maisons, allant de porte en porte, arrêtant au hasard les gens dans les rues ou à l'intérieur des maisons. Trois Palestiniens et trois internationaux ont été arrêtés de cette façon, et libérés plus tard sans avoir été ni accusés de quoi que ce soit, ni interrogés. Les soldats ont également arrêté un cameraman israélien qui essayait de filmer le déchaînement aveugle des soldats à travers le village. Ils lui ont arraché brutalement la caméra et l'ont brisée. Comme les autres détenus, il a lui aussi été libéré peu après.
A un moment donné, les soldats ont commencé à ratisser les maisons, allant de porte en porte, arrêtant au hasard les gens dans les rues ou à l'intérieur des maisons. Trois Palestiniens et trois internationaux ont été arrêtés de cette façon, et libérés plus tard sans avoir été ni accusés de quoi que ce soit, ni interrogés. Les soldats ont également arrêté un cameraman israélien qui essayait de filmer le déchaînement aveugle des soldats à travers le village. Ils lui ont arraché brutalement la caméra et l'ont brisée. Comme les autres détenus, il a lui aussi été libéré peu après.
Traduction : MR pour ISM