Nabi Saleh - 17 juin 2011
Par Popular Struggle Coordination Committee
Le représentant de l’UE au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a déclaré mardi que « les droits des défenseurs des Droits de l’Homme israéliens et palestiniens protestant pacifiquement […] sont sévèrement restreints », mentionnant explicitement l’affaire Tamimi.
L’UE a exprimé sa préoccupation mardi dernier, du fait que « les défenseurs palestiniens des Droits de l’Homme continuent d’être arrêtés pour leurs manifestations pacifiques », mentionnant spécialement l’affaire de l’organisateur de manifestation en Cisjordanie, Bassem Tamimi. La déclaration a été donnée au nom de l’UE lors de la 17ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Le Représentant Permanent de Hongrie à l’Agence des Nations Unies à Genève a officiellement déclaré au nom de l’UE que « les droits des défenseurs des Droits de l’Homme israéliens et palestiniens protestant pacifiquement contre les colonies et la barrière de séparation sont sévèrement restreints. Alors que l’UE accueillait devant ce Conseil en mars la libération d’Abdallah Abu Rahma, l’UE est inquiète au sujet d’autres défenseurs des Droits de l’Hommes qui continuent d’être arrêtés pour leurs manifestations non-violentes. L’UE observe le jugement, qui s’est ouvert le 5 juin devant un tribunal militaire israélien, de Bassem Tamimi, un activiste du village de Nabi Saleh en Cisjordanie , affecté par l’expansion d’une colonie illégale. L’UE est aussi préoccupée au sujet d’informations rapportant que des journalistes de Cisjordanie et de la Bande de Gaza sont exposés à de nombreux harcèlements qui affectent négativement le droit à la liberté d’expression. L’impunité pour de tels actes est inacceptable. »
La prochaine audience de Tamimi aura lieu le 27 juin au Tribunal militaire d’Ofer, où les témoignages sur l’affaire seront entendus pour la première fois.
Mohammed Khatib, coordinateur du Comité de Coordination de la Lutte Populaire, a déclaré, « Comme septembre s’approche de plus en plus et que les attaques contre la lutte populaire palestinienne s’intensifient, le monde doit faire comprendre clairement à Israël que tout comme ses régimes voisins arabes, il ne sera pas autorisé à fissurer la résistance civile. C’est une étape importante, mais j’ai peur que la communauté internationale ne doive prendre de plus fortes décisions pour nous assister dans l’acquisition de notre liberté. »
Bassem Tamimi, 44 ans vivant à Nabi Saleh, père de 4 enfants, est un coordinateur du Comité populaire du village. Tamimi est retenu en détention depuis environ 3 mois pour des accusations en lien avec l’organisation de manifestations dans son village.
A l’ouverture du jugement du 5 juin, Tamimi a plaidé « non coupable » de toutes les charges retenues contre lui, mais a fièrement revendiqué l’organisation des manifestations de son village dans un discours provocant tenu devant le tribunal. Il a déclaré, « J’ai organisé ces manifestations pacifiques pour défendre nos terres et notre peuple ». Tamimi a également contesté la légitimité du système qui le traduit en justice, indiquant que « malgré que vous prétendiez être la seule démocratie du Moyen-Orient vous me traduisez selon des lois militaires […] qui sont édictées par des autorités que je n’ai pas élues et qui ne me représente pas. ». Voir la déclaration complète dans le lien à la fin de l'article.
L’acte d’accusation contre Tamimi est basé sur un interrogatoire et des aveux douteux d’un jeune du village. Il est accusé d’avoir « incité », « organisé et participé à des manifestations illégales », « sollicité des jets de pierres », « de ne pas avoir répondu à une convocation légale », et d’une charge scandaleuse qui est « d’avoir perturbé la procédure judiciaire » pour avoir donné des conseils à des jeunes sur comment agir lors d’un interrogatoire policier au cas où ils seraient arrêtés.
La transcription de l’interrogatoire policier démontre encore que la police et la procédure judiciaire militaire répondent à des motivations politiques et ne respectent pas les droits des suspects. Lors de l’interrogatoire, Tamimi a été accusé par ses enquêteurs « d’avoir consulté des avocats et des étrangers pour préparer son interrogatoire », un acte qui n’est pas contraire à la loi.
Cliquez ici pour lire la déclaration complète donnée au nom de l'UE par le représentant permanent de la Hongrie au Conseil des Droits de l'Hommes des Nations Unies.
Pour plus d’information : voir un article d’ISM déjà publié
La prochaine audience de Tamimi aura lieu le 27 juin au Tribunal militaire d’Ofer, où les témoignages sur l’affaire seront entendus pour la première fois.
Mohammed Khatib, coordinateur du Comité de Coordination de la Lutte Populaire, a déclaré, « Comme septembre s’approche de plus en plus et que les attaques contre la lutte populaire palestinienne s’intensifient, le monde doit faire comprendre clairement à Israël que tout comme ses régimes voisins arabes, il ne sera pas autorisé à fissurer la résistance civile. C’est une étape importante, mais j’ai peur que la communauté internationale ne doive prendre de plus fortes décisions pour nous assister dans l’acquisition de notre liberté. »
Bassem Tamimi, 44 ans vivant à Nabi Saleh, père de 4 enfants, est un coordinateur du Comité populaire du village. Tamimi est retenu en détention depuis environ 3 mois pour des accusations en lien avec l’organisation de manifestations dans son village.
A l’ouverture du jugement du 5 juin, Tamimi a plaidé « non coupable » de toutes les charges retenues contre lui, mais a fièrement revendiqué l’organisation des manifestations de son village dans un discours provocant tenu devant le tribunal. Il a déclaré, « J’ai organisé ces manifestations pacifiques pour défendre nos terres et notre peuple ». Tamimi a également contesté la légitimité du système qui le traduit en justice, indiquant que « malgré que vous prétendiez être la seule démocratie du Moyen-Orient vous me traduisez selon des lois militaires […] qui sont édictées par des autorités que je n’ai pas élues et qui ne me représente pas. ». Voir la déclaration complète dans le lien à la fin de l'article.
L’acte d’accusation contre Tamimi est basé sur un interrogatoire et des aveux douteux d’un jeune du village. Il est accusé d’avoir « incité », « organisé et participé à des manifestations illégales », « sollicité des jets de pierres », « de ne pas avoir répondu à une convocation légale », et d’une charge scandaleuse qui est « d’avoir perturbé la procédure judiciaire » pour avoir donné des conseils à des jeunes sur comment agir lors d’un interrogatoire policier au cas où ils seraient arrêtés.
La transcription de l’interrogatoire policier démontre encore que la police et la procédure judiciaire militaire répondent à des motivations politiques et ne respectent pas les droits des suspects. Lors de l’interrogatoire, Tamimi a été accusé par ses enquêteurs « d’avoir consulté des avocats et des étrangers pour préparer son interrogatoire », un acte qui n’est pas contraire à la loi.
Cliquez ici pour lire la déclaration complète donnée au nom de l'UE par le représentant permanent de la Hongrie au Conseil des Droits de l'Hommes des Nations Unies.
Pour plus d’information : voir un article d’ISM déjà publié
Traduction : BL pour ISM