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le bateau français fait partie de la Flottille II, et comme les autres bateaux de cette flottille, il accostera à Gaza à la fin du mois !
Le Ynet, organe de propagande israélien, fabule. À la date du 15 juin au soir, il annonce en haut de sa page qu’il n’y aura plus de bateau français pour Gaza et ce, dit-il, grâce à la pression exercée par la « communauté » juive de France, qui a envoyé plus de 500 lettres aux députés et a contacté les agences d’assurance. Ce site, pourtant réputé être le plus visité d’Israël, est membre du groupe de presse du premier journal du pays, le Yediot Aharonot. Professionnel donc, ce qui ne l’empêche pas de fabriquer sa propre réalité : il y a déjà un bateau français pour Gaza !voire deux !!Il y a déjà des centaines d’inscrits pour le départ de ce bateau, (et il faut élire parmi eux ceux qui feraient partie de la « délégation »), dont des députés européens et nationaux, dont des médias français. le bateau français fait partie de la Flottille II, et comme les autres bateaux de cette flottille, il accostera à Gaza à la fin du mois !
Là n’est pas le sujet. Pourquoi un bateau français pour Gaza, et pourquoi cette flottille ? Le dernier rapport de l’UNRWA, agence de l’ONU établie en 1950 pour prendre en charge les réfugiés palestiniens, est sorti pratiquement le même jour que les mensonges de Ynet. Il faisait le bilan des 4 années déjà écoulées du blocus imposé à Gaza. Il parle d’une catastrophe humanitaire qui ne fait que s’accentuer. La moitié de la population du secteur, estimée à 1 million 657 mille personnes, ne travaille pas, et ceux qui vivent avec moins de 1.25 dollars par jour (moins de 1 euro) sont estimés à 300 000 personnes selon la banque mondiale, ce chiffre a triplé depuis le siège selon la même source. En plus, tout manque à Gaza : les médicaments, le fuel pour faire fonctionner les générateurs d’électricité dans les hôpitaux, puisque la majorité des stations d’électricité a été bombardée et détruite par l’armée israélienne. Tout est en suspens et en dégradation à Gaza. Ceci a valu au secteur d’être appelé la plus grande prison à ciel ouvert au monde, et selon ce même rapport de l’UNRWA une des régions les plus pauvres au monde.
Il faut lever le siège de Gaza. Immédiatement. Comme partout, il est illégal et inhumain d’assiéger une société entière. La position qui défend ce siège, en liant sa levée aux suites des négociations de paix (complètement gelées !) est d’un cynisme effroyable. Elle autorise la poursuite de la tuerie en cours pour des considérations d’ordre politique. Si l’ONU, qui a déjà condamné ce siège, est paralysée par ses équilibres internes et n’arrive pas à mettre en applications ses décisions, les hommes et les femmes libres de par le monde, ont le droit – et le devoir – d’agir pour attirer l’attention sur la situation de la population de Gaza, pour soulever l’indignation générale à son égard, pour la condamner, et pour participer selon leurs moyens à lui mettre fin. Voilà les objectifs de cette flottille dont fait partie le bateau français.
Des dizaines de milliers de citoyens ont participé à la campagne « un bateau français pour Gaza ». Ils et elles ont donné 600 000 Euros qui ont rendu possible l’achat des bateaux. Des concerts, des meetings, des tournées ont été organisés partout en France en soutien à cette campagne. Des associations juives, françaises et européennes, y ont participé et participent à la flottille ,qui démontrent l’usurpation faite de la qualité de « juif », et la dangereuse et dégoutante instrumentalisation d’une illusoire « communauté » juive de France qui serait aux ordres du gouvernement Israélien.
La coalition qui a lancé la campagne est constituée conjointement du « Collectif français pour une paix juste entre palestiniens et israéliens » et de la « plateforme française des ONG pour la Palestine », rejoints par d’autres coalisions dont celles régionales représentatives de l’ensemble du pays.Le bateau français naviguera vers Gaza au sein de la flottille internationale II, pour porter les valeurs de paix juste, du droit à la dignité humaine, à la liberté, et celles de la solidarité internationale, contre la barbarie. Voilà la vérité du terrain.