[ 17/06/2011 - 02:05 ] |
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Naplouse – CPI L’administration pénitentiaire israélienne a décidé de fermer plusieurs dossiers médicaux de captifs palestiniens. Cette décision n’est qu’une déclaration de mise à mort de ces captifs malades qui ont perdu l’usage de certains membres, souvent à cause des balles israéliennes ou de leur mauvais traitement. Dans la prison d’Ar-Ramla, on entend beaucoup d’histoires. Des histoires d’une liberté perdue, de la torture des bourreaux israéliens qui prennent plaisir à écouter les gémissements des captifs palestiniens. Cette liste d’histoires est sans fin, les histoires de ces Palestiniens dont la force, la santé et la vie ont été volé par la prison. Les histoires des captifs malades A l’intérieur des prisons israéliennes, quelque sept mille Palestiniens sont enfermés. Beaucoup d’entre eux souffrent d’une maladie, d’un handicap. Beaucoup d’histoires. Akram Mansour, est le troisième plus ancien captif palestinien. La prison israélienne dénigre son mauvais état ; le cancer le ronge depuis des années, sans parler de ces maladies qu’il a eu en prison, étant le sujet de toutes sortes de tortures : oreille percée, dents tombées, maladies de la peau, tension, tumeur du cerveau. Mansour parle au centre Ahrar pour les études des captifs et les droits de l’homme de ces conditions et de tous ces types de tortures dont il est le sujet depuis des années, des années passées en prison, plus nombreuses que celles passées à l’extérieur. Mansour ne pourra jamais oublier le jour où le bourreau, dans la prison d’Al-Jalma, a jeté la nourriture par terre pour l’obliger ensuite à la manger. « Une autre fois, les bourreaux ont versé sur nous un seau d’urines, avant de nous renvoyer dans notre cellule. Et lorsque nous nous sommes plaints auprès des officiers, ils nous ont contraints à nous déshabiller et ils nous ont aspergés avec de l’eau. » Des non-voyants derrière les barreaux Alaa Ad-Dine Ahmed Al-Bazyan est enfermé dans les prisons israéliennes depuis le 20 avril 1986. Il se rappelle des moments de son arrestation ; il était blessé aux yeux, au ventre, à la tête et aux pieds. Il a été transféré vers l’hôpital de Hadasa où il a perdu la vue. Malgré tout cela, les membres des services de renseignements l’ont beaucoup fait souffrir, dit-il. Le problème, dit-il, « c’est que j’ai besoin d’un collègue de cellule pour bouger, pour aller aux toilettes, pour manger. Même les livres, les captifs les lisent pour moi. Ma vie dépend d’autres détenus ». Séquelles psychologiques Et au fond de ces cellules d’isolement individuel, se trouvent des histoires inimaginables. Certains d’entre eux ont même perdu la raison. Le captif Fayez Al-Khor en est l’exemple. Il souffre d’une maladie psychologique grave à cause de ces longues années de détention, surtout à cause de sept années d’isolement. La souffrance n’est pas seulement pour lui, mais encore plus pour sa famille qui ne sait pas dans quelle prison israélienne il se trouve. Même la Croix-Rouge n’a rien pu faire pour cette famille. |