7 Juin 2011
La mère de Salah demande que Paris prête une même attention à son fils qu’à Gilad Shalit.
La mobilisation autour de Salah Hamouri brise le mur du silence. Vendredi, lors de son déplacement au Proche-Orient, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a rencontré les parents de Salah, à Jérusalem. « Cette entrevue a été plutôt positive », estime Denise Hamouri. « Tout d’abord le ministre nous a dit qu’il voulait absolument nous rencontrer avant la fin de son court voyage dans la région. Il m’a bien sûr demandé des nouvelles de Salah, les conditions de ses visites et ses perspectives d’avenir après sa libération en novembre 2011. Je lui ai alors bien précisé que Salah avait l’intention de revenir à la maison, en Palestine, pour reprendre des études, et de faire un voyage en France pour remercier tous ses soutiens. Il m’a ensuite assuré que pendant ce voyage il avait demandé à ses interlocuteurs israéliens des mesures de “clémence” pour Salah, mais qu’il avait à chaque fois essuyé un refus. » Denise et Hassan Hamouri ont également demandé à Alain Juppé que la France prête une attention égale aux dossiers Shalit et Hamouri.« Salah Hamouri est détenu depuis plus de six ans sans que le tribunal militaire qui l’a jugé n’ait jamais pu produire une quelconque preuve démontrant sa culpabilité. Il devrait être libre », a déclaré Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et coordinateur du comité de soutien à Salah Hamouri. « Salah n’est pas un criminel, mais la victime de l’occupation et d’un simulacre de justice », a-t-il ajouté. Dans une lettre en date du 31 mars 2011, Alain Juppé a reconnu que les aveux de Salah Hamouri n’avaient été corroborés par aucun élément de preuve, et déclaré que le choix de Salah Hamouri de ne pas solliciter de demande de grâce était une « attitude respectable. » Une invite à poursuivre la bataille pour la libération de Salah Hamouri.