Par Anne Paq
Le 24.01.2011, je suis allée tout au sud de la Cisjordanie pour visiter le village bédouin de Dkeika près de deux semaines après une vague de démolition dans ce village. Je voulais m'y rendre plus tôt, mais sans voiture, c’était impossible. J'ai pris l'opportunité d'une visite d'évaluation sur le terrain par des grandes ONG pour les accompagner. En effet, le village semblait se trouver à la fin du monde. Nous avons roulé à travers le désert et nous avons fini par un chemin de terre. A notre arrivée, un groupe de filles est venu rapidement. Elles m'ont servi de guides et me montrèrent où les démolitions ont eu lieu.
Elles ont été directement affectées car certaines des filles ont perdu leur salle de classe. Depuis, elles ont leur cours en plein air. L'école la plus proche est a 6 kilomètres et on nous a dit que si l'école de Dkeika était démolie, ce seront surtout les filles qui seront privées d’éducation car leurs familles ne les laisseront pas faire le trajet.
Le village est isolé, sans eau courante ni électricité. En quoi gênent-ils les Israéliens, alors qu'ils vivent tranquillement au milieu du désert ?
Maintenant, les ONG commencent à parler de "transfert forcé de population". En visitant Dkeika et ses décombres, il semble assez clair que les Israéliens ne veulent pas que ce village continue à subsister. Quel autre message doit-on comprendre quand ils détruisent des écoles ?
Ces les derniers mois, les Bédouins d'Al Araqib ont aussi vu leur village complètement détruit 9 fois. Il est également très bien connu que 2.000 Bédouins autour de la colonie de Maale Adumim sont également menacés de déplacement ... ne peut-on pas percevoir à travers tous ces cas une véritable politique ? Ce qui est sûr, c'est que les autorités israéliennes ne semblent pas vouloir que la population soit dispersée et préfèrerait que les Bédouins se rassemblent. Tuer leur mode de vie dans le processus ne semble pas être un sujet de préoccupation.
Photos Anne Paq
Elles ont été directement affectées car certaines des filles ont perdu leur salle de classe. Depuis, elles ont leur cours en plein air. L'école la plus proche est a 6 kilomètres et on nous a dit que si l'école de Dkeika était démolie, ce seront surtout les filles qui seront privées d’éducation car leurs familles ne les laisseront pas faire le trajet.
Le village est isolé, sans eau courante ni électricité. En quoi gênent-ils les Israéliens, alors qu'ils vivent tranquillement au milieu du désert ?
Maintenant, les ONG commencent à parler de "transfert forcé de population". En visitant Dkeika et ses décombres, il semble assez clair que les Israéliens ne veulent pas que ce village continue à subsister. Quel autre message doit-on comprendre quand ils détruisent des écoles ?
Ces les derniers mois, les Bédouins d'Al Araqib ont aussi vu leur village complètement détruit 9 fois. Il est également très bien connu que 2.000 Bédouins autour de la colonie de Maale Adumim sont également menacés de déplacement ... ne peut-on pas percevoir à travers tous ces cas une véritable politique ? Ce qui est sûr, c'est que les autorités israéliennes ne semblent pas vouloir que la population soit dispersée et préfèrerait que les Bédouins se rassemblent. Tuer leur mode de vie dans le processus ne semble pas être un sujet de préoccupation.
Photos Anne Paq