Liban - 21-12-2010 |
L'article original en arabe, paru sur Al-Akhbar, est traduit par Fadwa Nasser.
Le ministre israélien Yossi Peled a mis en garde contre l’accroissement des capacités militaires du Hezbollah « qui ne sont pas conçues pour la parade militaire », mais les armes représentent « une réelle menace » pour Israël, qui doit rester vigilant et prêt. Peled a attiré l’attention, dans le discours prononcé hier dans la ville de Beer Saba’, au sud de la Palestine occupée, qu’il appartient « à ce groupe de gens qui croient ce que disent (le président iranien) Ahmedinejad et (le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan) Nasrullah ».
Yossi Peled, qui a été précédemment commandant de la région nord dans l’armée israélienne, a ajouté que « la situation au Moyen-Orient est complexe », faisant référence aux estimations erronées des renseignements militaires, qui affirmaient « qu’une confrontation est improbable dans les années à venir mais, parfois, une guerre a eu lieu la même année », mais il a repris disant « je ne dis pas que la guerre a commencé ».
Considéré comme l’un des symboles sécuritaires dans le parti Likoud, Peled pense que le Hezbollah est parvenu à la conclusion disant que « la confrontation militaire avec Israël n’entraînera pas son effondrement », et qu’il devrait posséder la capacité de viser « les régions peuplées » en Israël, et c’est pourquoi il cherche à posséder des capacités en fusées qui lui permettent de viser tout lieu partout en Israël, y compris « Gosh Dan », car il dirige ses fusées vers cette région, et c’est là que gît l’épreuve. Il s’est adressé à l’assistance, disant : « tout le monde peut être touché par ces fusées », mais il a repris et admis que si « une guerre se déroulait avec le Hezbollah, et qu’Israël subissait de graves dégâts, ce dernier n’aurait plus l’occasion de se relever à nouveau », ajoutant que dans la théorie sécuritaire principale de l’Etat d’Israël, « il y a des conceptions comme les frappes préventives ou la guerre préventive pour empêcher la destruction de l’Etat ». Il a considéré que le « maintien matériel d’Israël est plus important que tout accord politique » et que nous devons tout faire pour que l’Etat demeure jusqu’à l’éternité.
Concernant les champs de gaz découverts récemment en Méditerranée, Peled a affirmé qu’il y a une « réelle concurrence avec les voisins d’Israël, et notamment avec le Liban, et par conséquent, Israël doit accélérer le forage et l’extraction du gaz », indiquant que le Liban a « commencé à encourager l’Iran et la Syrie au forage et la recherche du gaz, et par conséquent, il trouvera ce qu’il recherche, et si Israël attend, le Liban sera considéré comme l’alternative du gaz russe vers l’Europe ». Il a affirmé qu’il y a « des contacts effectifs entre les compagnies européennes et le gouvernement libanais à propos de cette affaire ». Il a mis en garde contre la réussite du forage de gaz au Liban, indiquant que « s’il réussissait en cela, l’argent déferlera vers ce pays, et ce seront des sommes énormes, et une partie ira pour combattre Israël ».
De son côté, le vice premier ministre israélien, dirigeant au Likoud, Moshe Yalon, a considéré que le temps est venu pour réexaminer la possibilité de mener des négociations véritables avec la Syrie, selon les conseils de la direction de l’armée, depuis un certain temps. Yalon a fait remarquer que le chef d’état-major et la section des renseignements ne promettent pas, par avance, des résultats positifs à une telle démarche, mais ils proposent à la direction politique d’essayer cette alternative. Il a ajouté que l’état-major considère que le président syrien Bashar Assad joue des deux côtés du stade, sans en payer le prix. D’un côté, il consolide son alliance avec l’Iran et le Hezbollah, et de l’autre, il n’est plus isolé par les Etats occidentaux. Yalon indiqué la dernière visite menée il y a une semaine par le président syrien à Paris, qui a nettement reculé par rapport à sa position dure envers lui, sur la base de l’accusation de la Syrie quant à l’implication dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafiq Hariri.
Yalon a ajouté, expliquant la vision de l’armée sur les négociations avec la Syrie, que cette dernière représente le maillon le plus faible dans l’axe radical dirigé par l’Iran, et que les négociations avec la Syrie permettraient de provoquer une brèche dans le mur, et mettraient Assad, pour la première fois, face à un problème véritable, surtout si cela s’accompagne d’une paix entre Israël et la Syrie, ainsi que la récupération du Golan, en ouvrant une porte plus large vers l’Occident. Cela pourrait amener Assad à répondre positivement, d’autant plus qu’il n’est pas naïf au regard du réel rapport de forces entre son armée et l’armée israélienne.
Dans le même contexte, le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Amos Hariel, a considéré que le développement le plus inquiétant pour Israël, outre la campagne menée pour le délégitimer, est le changement dans l’équilibre militaire entre Israël et ses ennemis dans la région, expliquant cela en disant que ce qui était un monopole israélien, c’est-à-dire la capacité à viser tout point dans la région et à tout moment, par l’aviation, il semble que l’ennemi a des capacités semblables à cause du développement et de l’élargissement de ses panoplies de fusées.
Haaretz a souligné que l’armée israélienne suit les développements internes au Liban et que les renseignements militaires estiment que le Hezbollah n’est pas concerné actuellement par une confrontation supplémentaire avec Israël, mais « si la pression interne augmente au Liban, il est possible que le Hezbollah essaie de provoquer en lançant des fusées sur la Galilée, ou en tirant en direction des soldats sur la frontière ». Les sources sécuritaires israéliennes ont également estimé que le parcours de l’enquête concernant l’assassinat de Hariri peut entraîner une intensification de la confrontation interne au Liban, et cela pourrait, dans des circonstances précises, entraîner une secousse dans le gouvernement libanais.
D’autre part, le quotidien Haaretz a également mentionné que le parlement américain a émis un communiqué où il exprimait son mécontentement vis-à-vis de la livraison française de missiles anti-chars de type Hot à l’armée libanaise, par crainte qu’ils ne soient utilisés contre Israël, à cause de la force croissante du Hezbollah au Liban. Le communiqué a souligné que « le fait de donner actuellement des armes au Liban constitue un pas tout à fait irresponsable et peut mettre en danger la stabilité et la sécurité de la région », indiquant que « l’influence du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, s’accroît dans le gouvernement ».
Un responsable israélien a exprimé à l’AFP l’inquiétude de Tel Aviv envers la livraison par la France des missiles anti-chars à l’armée libanaise, soulignant sa crainte que ces fusées ne tombent entre les mains du Hezbollah.
Par contre, un communiqué du ministre français des Affaires Etrangères déclare que « notre coopération militaire avec le Liban contribue à l’indépendance et la stabilité du pays et reste cohérente avec la résolution 1701.»
Yossi Peled, qui a été précédemment commandant de la région nord dans l’armée israélienne, a ajouté que « la situation au Moyen-Orient est complexe », faisant référence aux estimations erronées des renseignements militaires, qui affirmaient « qu’une confrontation est improbable dans les années à venir mais, parfois, une guerre a eu lieu la même année », mais il a repris disant « je ne dis pas que la guerre a commencé ».
Considéré comme l’un des symboles sécuritaires dans le parti Likoud, Peled pense que le Hezbollah est parvenu à la conclusion disant que « la confrontation militaire avec Israël n’entraînera pas son effondrement », et qu’il devrait posséder la capacité de viser « les régions peuplées » en Israël, et c’est pourquoi il cherche à posséder des capacités en fusées qui lui permettent de viser tout lieu partout en Israël, y compris « Gosh Dan », car il dirige ses fusées vers cette région, et c’est là que gît l’épreuve. Il s’est adressé à l’assistance, disant : « tout le monde peut être touché par ces fusées », mais il a repris et admis que si « une guerre se déroulait avec le Hezbollah, et qu’Israël subissait de graves dégâts, ce dernier n’aurait plus l’occasion de se relever à nouveau », ajoutant que dans la théorie sécuritaire principale de l’Etat d’Israël, « il y a des conceptions comme les frappes préventives ou la guerre préventive pour empêcher la destruction de l’Etat ». Il a considéré que le « maintien matériel d’Israël est plus important que tout accord politique » et que nous devons tout faire pour que l’Etat demeure jusqu’à l’éternité.
Concernant les champs de gaz découverts récemment en Méditerranée, Peled a affirmé qu’il y a une « réelle concurrence avec les voisins d’Israël, et notamment avec le Liban, et par conséquent, Israël doit accélérer le forage et l’extraction du gaz », indiquant que le Liban a « commencé à encourager l’Iran et la Syrie au forage et la recherche du gaz, et par conséquent, il trouvera ce qu’il recherche, et si Israël attend, le Liban sera considéré comme l’alternative du gaz russe vers l’Europe ». Il a affirmé qu’il y a « des contacts effectifs entre les compagnies européennes et le gouvernement libanais à propos de cette affaire ». Il a mis en garde contre la réussite du forage de gaz au Liban, indiquant que « s’il réussissait en cela, l’argent déferlera vers ce pays, et ce seront des sommes énormes, et une partie ira pour combattre Israël ».
De son côté, le vice premier ministre israélien, dirigeant au Likoud, Moshe Yalon, a considéré que le temps est venu pour réexaminer la possibilité de mener des négociations véritables avec la Syrie, selon les conseils de la direction de l’armée, depuis un certain temps. Yalon a fait remarquer que le chef d’état-major et la section des renseignements ne promettent pas, par avance, des résultats positifs à une telle démarche, mais ils proposent à la direction politique d’essayer cette alternative. Il a ajouté que l’état-major considère que le président syrien Bashar Assad joue des deux côtés du stade, sans en payer le prix. D’un côté, il consolide son alliance avec l’Iran et le Hezbollah, et de l’autre, il n’est plus isolé par les Etats occidentaux. Yalon indiqué la dernière visite menée il y a une semaine par le président syrien à Paris, qui a nettement reculé par rapport à sa position dure envers lui, sur la base de l’accusation de la Syrie quant à l’implication dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafiq Hariri.
Yalon a ajouté, expliquant la vision de l’armée sur les négociations avec la Syrie, que cette dernière représente le maillon le plus faible dans l’axe radical dirigé par l’Iran, et que les négociations avec la Syrie permettraient de provoquer une brèche dans le mur, et mettraient Assad, pour la première fois, face à un problème véritable, surtout si cela s’accompagne d’une paix entre Israël et la Syrie, ainsi que la récupération du Golan, en ouvrant une porte plus large vers l’Occident. Cela pourrait amener Assad à répondre positivement, d’autant plus qu’il n’est pas naïf au regard du réel rapport de forces entre son armée et l’armée israélienne.
Dans le même contexte, le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Amos Hariel, a considéré que le développement le plus inquiétant pour Israël, outre la campagne menée pour le délégitimer, est le changement dans l’équilibre militaire entre Israël et ses ennemis dans la région, expliquant cela en disant que ce qui était un monopole israélien, c’est-à-dire la capacité à viser tout point dans la région et à tout moment, par l’aviation, il semble que l’ennemi a des capacités semblables à cause du développement et de l’élargissement de ses panoplies de fusées.
Haaretz a souligné que l’armée israélienne suit les développements internes au Liban et que les renseignements militaires estiment que le Hezbollah n’est pas concerné actuellement par une confrontation supplémentaire avec Israël, mais « si la pression interne augmente au Liban, il est possible que le Hezbollah essaie de provoquer en lançant des fusées sur la Galilée, ou en tirant en direction des soldats sur la frontière ». Les sources sécuritaires israéliennes ont également estimé que le parcours de l’enquête concernant l’assassinat de Hariri peut entraîner une intensification de la confrontation interne au Liban, et cela pourrait, dans des circonstances précises, entraîner une secousse dans le gouvernement libanais.
D’autre part, le quotidien Haaretz a également mentionné que le parlement américain a émis un communiqué où il exprimait son mécontentement vis-à-vis de la livraison française de missiles anti-chars de type Hot à l’armée libanaise, par crainte qu’ils ne soient utilisés contre Israël, à cause de la force croissante du Hezbollah au Liban. Le communiqué a souligné que « le fait de donner actuellement des armes au Liban constitue un pas tout à fait irresponsable et peut mettre en danger la stabilité et la sécurité de la région », indiquant que « l’influence du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, s’accroît dans le gouvernement ».
Un responsable israélien a exprimé à l’AFP l’inquiétude de Tel Aviv envers la livraison par la France des missiles anti-chars à l’armée libanaise, soulignant sa crainte que ces fusées ne tombent entre les mains du Hezbollah.
Par contre, un communiqué du ministre français des Affaires Etrangères déclare que « notre coopération militaire avec le Liban contribue à l’indépendance et la stabilité du pays et reste cohérente avec la résolution 1701.»