Par Middle East Monitor
Pendant que les Occidentaux s'affairent aux préparatifs de Noël, Israël accélère sa campagne de nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés et à l'intérieur de ses propres frontières (non déclarées), ce qui ne surprendra pas les connaisseurs ès gouvernements israéliens successifs, de droite comme de gauche, spécialistes de longue date en utilisation des diversions internationales pour faire progresser leurs attaques pour leur lebensraum – espace vital – en Palestine.
Pendant les fêtes de Noël, il y a deux ans, le premier ministre israélien de l'époque, Ehud Olmert, a lancé un bombardement massif d'artillerie et aérien sur la Bande de Gaza, suivi par une invasion à grande échelle. Cette année, il semble qu'une offensive pré-Noël a commencé avec une série insidieuse de démolitions de maisons.
A ce jour, il n'y a pas eu le moindre mot de condamnation de Bruxelles, New-York ou Washington ; tout le monde est trop occupé, semble-t-il, à se préparer pour la soi-disant "saison de paix et de bonne volonté des hommes". La censure des actions israéliennes pourrait bien devoir attendre que les poules aient des dents (à moins que les bombes israéliennes n'arrivent les premières et les tuent dans les champs).
Pendant ce temps, la campagne d'Israël se déploie à une telle vitesse époustouflante qu'il est presque impossible de suivre. Aujourd'hui, 20 décembre, les forces israéliennes ont détruit cinq magasins dans la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie. Un peu plus au nord, elles ont donné aux résidents de Khirbet Tana, minuscule village palestinien à l'est de Naplouse, 24h pour évacuer leurs maisons. Khirbet Tana est situé à deux kilomètres à peine de la colonie israélienne illégale de Mekhora, et ceci explique en partie l'ultimatum. La "sécurité" et le confort des colons juifs illégaux doivent être préservés, par tous les moyens, peu importe le droit et les conventions internationales.
Menacer de démolir les maisons de villageois pauvres est déjà assez infect, mais menacer de confisquer leurs biens, y compris leur bétail, une fois l'échéance passée, est au-delà du mépris. Wasif Abu Sa'ud, résident de Tana, a dit que l'armée a menacé de confisquer ses brebis et autres animaux s'ils ratent la date limite imposée arbitrairement. Et pour bien remuer le couteau dans la plaie, les propriétaires devront payer les frais engagés par la confiscation.
Ce torrent de mauvaises nouvelles n'a pas été concocté par une officine de propagande médiatique palestinienne. Un rapport diffusé hier par l'OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) confirme que 47 maisons ont été démolies en Cisjordanie occupée au cours des deux premières semaines de décembre 2010 :
Le 1er décembre, la municipalité de Jérusalem a détruit des bâtiments dans les quartiers d'Issawiyah et Sheikh Jarrah.
Le 14 décembre, la municipalité a à nouveau mené des démolitions de maisons en deux endroits de Jérusalem Est. A Ras al-Amoud (sur l'ancienne route de Bethléem), ils ont démoli une maison palestinienne appartenant à une famille de sept personnes, dont 5 enfants. Depuis 2007, le quartier a été pris pour cible, après que le maire ait cyniquement approuvé la construction de la colonie Ma'ale Hazeitim, construite sur la terre palestinienne.
Autre scandale, à Sur Baher, un quartier au sud-est de Jérusalem et juste au nord de la colonie Har Homa, la municipalité a démoli une maison palestinienne. Il faut rappeler que le gouvernement israélien a confisqué plus de 2.000 dunums (2 ha) des terres de Sur Baher pour construire la colonie Talpiot Est en 1970, et près de 900 dunums en 1997 pour la colonie Har Homa.
En "Israël", le traitement des citoyens palestiniens est tout aussi épouvantable. Dans la ville d'Al-Lid, 50 enfants sont rentrés de l'école la semaine dernière pour trouver leurs mères en pleurs au milieu des décombres de leurs maisons. Même les palmiers des cours avaient été déracinés et écrasés à côté des meubles brisés.
Ces bâtiments n'ont pas été détruits par le mauvais temps qui a balayé la région à ce moment là. Les sept maisons ont été démolies par des entrepreneurs de l'Etat israélien agissant sous les ordres de sa Cour suprême. Leur motivation, c'est la judaïsation d'Al-Lid, la même proclamation tristement célèbre qui est utilisée pour la judaïsation de Jérusalem.
Certains diront qu'Israël fait tout ça pour provoquer une confrontation violente ou une réaction des Palestiniens de manière à pouvoir alors "répondre" d'une manière ridiculement disproportionnée, les châtier et les expulser, poursuivant ainsi le nettoyage ethnique que les sionistes ont commencé en 1948 avant même que l'Etat d'Israël soit inventé. Le fait est, cependant, qu'Israël n'a pas besoin de telles excuses pour perpétrer ses actions illégales ; il ne rencontre aucune sanction, aucun reproche, aucune critique. C'est l'Etat "juif démocratique", et ceci seul l'habilite à traiter avec mépris le droit international et agir en toute impunité cynique.
Il est clair que si de tels crimes avaient lieu n'importe où ailleurs dans le monde, y compris en Europe, ils seraient condamnés, à juste titre, pour ce qu'ils sont, un nettoyage ethnique. Ils seraient suivis d'une action punitive, avec ou sans l'accord du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, pour stopper les auteurs dans leur élan destructeur. Ceux qui manifestent, souvent de pure forme, un intérêt pour les droits légitimes du peuple palestinien doivent maintenant agir et aller au-delà des vaines déclarations de condamnation. Aucune parole doucereuse et habile n'apportera un abri, du confort ou de la chaleur aux centaines d'enfants dont l'inhumanité cruelle et barbare d'Israël a fait des sans-abris.
Si ce nettoyage ethnique ne suffit pas à avertir du pire à venir, alors les gardiens des droits de l'homme et du droit international ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes pour leur inaction lorsque ce "pire" arrivera. Les signaux d'alerte du nettoyage ethnique dans les Balkans étaient écrits en grosses lettres ; les indications d'un génocide au Rwanda étaient encore plus grandes. La complaisance combinée à la couardise y ont mené à la mort des centaines de milliers d'innocents. La situation en Palestine est encore plus évidente ; il n'y a pas un seul homme politique en Occident qui ne soit au courant de ce qui se passe, malgré l'approche lâche de beaucoup de médias dans le traitement de ces scandales. Dans un monde où on ne traite pas les animaux de cette manière, pourquoi acceptons-nous qu'Israël traite ainsi les Palestiniens ? Leur protection, en vertu des droits humains et du droit international, n'est-elle qu'une chimère ?
A ce moment de l'année où tant de monde célèbre la naissance de Jésus le Palestinien dans la petite ville de Bethléem, rappelons-nous que les Chrétiens palestiniens, dans ce lieu unique, souffrent avec leurs voisins musulmans. Le nettoyage ethnique est un crime contre l'humanité. L'absence d'action fait de nos gouvernements les complices de ce crime, et personne ne pourra dire qu'il n'avait pas été averti.
Pendant les fêtes de Noël, il y a deux ans, le premier ministre israélien de l'époque, Ehud Olmert, a lancé un bombardement massif d'artillerie et aérien sur la Bande de Gaza, suivi par une invasion à grande échelle. Cette année, il semble qu'une offensive pré-Noël a commencé avec une série insidieuse de démolitions de maisons.
A ce jour, il n'y a pas eu le moindre mot de condamnation de Bruxelles, New-York ou Washington ; tout le monde est trop occupé, semble-t-il, à se préparer pour la soi-disant "saison de paix et de bonne volonté des hommes". La censure des actions israéliennes pourrait bien devoir attendre que les poules aient des dents (à moins que les bombes israéliennes n'arrivent les premières et les tuent dans les champs).
Pendant ce temps, la campagne d'Israël se déploie à une telle vitesse époustouflante qu'il est presque impossible de suivre. Aujourd'hui, 20 décembre, les forces israéliennes ont détruit cinq magasins dans la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie. Un peu plus au nord, elles ont donné aux résidents de Khirbet Tana, minuscule village palestinien à l'est de Naplouse, 24h pour évacuer leurs maisons. Khirbet Tana est situé à deux kilomètres à peine de la colonie israélienne illégale de Mekhora, et ceci explique en partie l'ultimatum. La "sécurité" et le confort des colons juifs illégaux doivent être préservés, par tous les moyens, peu importe le droit et les conventions internationales.
Menacer de démolir les maisons de villageois pauvres est déjà assez infect, mais menacer de confisquer leurs biens, y compris leur bétail, une fois l'échéance passée, est au-delà du mépris. Wasif Abu Sa'ud, résident de Tana, a dit que l'armée a menacé de confisquer ses brebis et autres animaux s'ils ratent la date limite imposée arbitrairement. Et pour bien remuer le couteau dans la plaie, les propriétaires devront payer les frais engagés par la confiscation.
Ce torrent de mauvaises nouvelles n'a pas été concocté par une officine de propagande médiatique palestinienne. Un rapport diffusé hier par l'OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) confirme que 47 maisons ont été démolies en Cisjordanie occupée au cours des deux premières semaines de décembre 2010 :
Le 1er décembre, la municipalité de Jérusalem a détruit des bâtiments dans les quartiers d'Issawiyah et Sheikh Jarrah.
Le 14 décembre, la municipalité a à nouveau mené des démolitions de maisons en deux endroits de Jérusalem Est. A Ras al-Amoud (sur l'ancienne route de Bethléem), ils ont démoli une maison palestinienne appartenant à une famille de sept personnes, dont 5 enfants. Depuis 2007, le quartier a été pris pour cible, après que le maire ait cyniquement approuvé la construction de la colonie Ma'ale Hazeitim, construite sur la terre palestinienne.
Autre scandale, à Sur Baher, un quartier au sud-est de Jérusalem et juste au nord de la colonie Har Homa, la municipalité a démoli une maison palestinienne. Il faut rappeler que le gouvernement israélien a confisqué plus de 2.000 dunums (2 ha) des terres de Sur Baher pour construire la colonie Talpiot Est en 1970, et près de 900 dunums en 1997 pour la colonie Har Homa.
En "Israël", le traitement des citoyens palestiniens est tout aussi épouvantable. Dans la ville d'Al-Lid, 50 enfants sont rentrés de l'école la semaine dernière pour trouver leurs mères en pleurs au milieu des décombres de leurs maisons. Même les palmiers des cours avaient été déracinés et écrasés à côté des meubles brisés.
Ces bâtiments n'ont pas été détruits par le mauvais temps qui a balayé la région à ce moment là. Les sept maisons ont été démolies par des entrepreneurs de l'Etat israélien agissant sous les ordres de sa Cour suprême. Leur motivation, c'est la judaïsation d'Al-Lid, la même proclamation tristement célèbre qui est utilisée pour la judaïsation de Jérusalem.
Certains diront qu'Israël fait tout ça pour provoquer une confrontation violente ou une réaction des Palestiniens de manière à pouvoir alors "répondre" d'une manière ridiculement disproportionnée, les châtier et les expulser, poursuivant ainsi le nettoyage ethnique que les sionistes ont commencé en 1948 avant même que l'Etat d'Israël soit inventé. Le fait est, cependant, qu'Israël n'a pas besoin de telles excuses pour perpétrer ses actions illégales ; il ne rencontre aucune sanction, aucun reproche, aucune critique. C'est l'Etat "juif démocratique", et ceci seul l'habilite à traiter avec mépris le droit international et agir en toute impunité cynique.
Il est clair que si de tels crimes avaient lieu n'importe où ailleurs dans le monde, y compris en Europe, ils seraient condamnés, à juste titre, pour ce qu'ils sont, un nettoyage ethnique. Ils seraient suivis d'une action punitive, avec ou sans l'accord du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, pour stopper les auteurs dans leur élan destructeur. Ceux qui manifestent, souvent de pure forme, un intérêt pour les droits légitimes du peuple palestinien doivent maintenant agir et aller au-delà des vaines déclarations de condamnation. Aucune parole doucereuse et habile n'apportera un abri, du confort ou de la chaleur aux centaines d'enfants dont l'inhumanité cruelle et barbare d'Israël a fait des sans-abris.
Si ce nettoyage ethnique ne suffit pas à avertir du pire à venir, alors les gardiens des droits de l'homme et du droit international ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes pour leur inaction lorsque ce "pire" arrivera. Les signaux d'alerte du nettoyage ethnique dans les Balkans étaient écrits en grosses lettres ; les indications d'un génocide au Rwanda étaient encore plus grandes. La complaisance combinée à la couardise y ont mené à la mort des centaines de milliers d'innocents. La situation en Palestine est encore plus évidente ; il n'y a pas un seul homme politique en Occident qui ne soit au courant de ce qui se passe, malgré l'approche lâche de beaucoup de médias dans le traitement de ces scandales. Dans un monde où on ne traite pas les animaux de cette manière, pourquoi acceptons-nous qu'Israël traite ainsi les Palestiniens ? Leur protection, en vertu des droits humains et du droit international, n'est-elle qu'une chimère ?
A ce moment de l'année où tant de monde célèbre la naissance de Jésus le Palestinien dans la petite ville de Bethléem, rappelons-nous que les Chrétiens palestiniens, dans ce lieu unique, souffrent avec leurs voisins musulmans. Le nettoyage ethnique est un crime contre l'humanité. L'absence d'action fait de nos gouvernements les complices de ce crime, et personne ne pourra dire qu'il n'avait pas été averti.
Traduction : MR pour ISM