[ 02/11/2010 - 21:32 ] |
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Ramallah – CPI Chaque midi, Hazem Al-Fatch retourne chez lui pour le déjeuner. Aussitôt venu, aussitôt reparti vers son travail, jusqu’à onze heures du soir. Et le soir, il voit sa fillette Doha endormie, son fils Moaath endormi ou en train de réviser pour son Bac. Les enfants n’ont actuellement que le père, la mère n’étant plus là. Les occupants israéliens l’ont kidnappé, le 1er août 2010, pour l’emprisonner pour quatre mois, sous cette fameuse et injuste « détention administrative ». Le centre Ahrar a mis la lumière sur cette petite famille, qui souffre de l’absence de cette femme et mère. Une grande responsabilité Le mari est fatigué et attristé par l’absence de son épouse, de la mère de ses enfants. Il dit au centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme que ses responsabilités se sont multipliées : « Nous faisons ce que nous pouvons pour combler le vide ; nous nous partageons les responsabilités et les devoirs. Nous essayons de ne laisser à Moaath que de petites tâches, pour lui laisser le temps de s’occuper de ses études. » Il est très douloureux de voir sa femme en prison, sans pouvoir faire quelque chose. Mais je comprends une chose, c’est que la femme palestinienne comme l’homme palestinien, tout le monde souffre de l’occupation israélienne et de son injustice, tout le monde y passe. Sans visite La tristesse de la famille est encore plus grande lorsque ses membres se trouvent interdits de rendre visite à leur mère. Ils n’ont de nouvelles que celles venant via la Croix-Rouge ou toute autre institution juridique. Le grand souci du mari Hazem vient surtout du fait que sa femme est malade, d’une de ces maladies rares. Les veines rétrécies l’obligent à être hospitalisée pour longtemps. La respiration lui fait aussi mal. J’ai dit aux soldats venant l’arrêter qu’elle est malade. Ils n’y ont pas fait attention, ni aux larmes de nos petits. Menace de mort Dans le centre d’Al-Mascoubiya, les enquêteurs israéliens disaient qu’elle ne sortirait jamais vivante. Bien qu’ils sachent qu’elle était très malade, ils mettaient la climatisation dans sa cellule, qui ne fait qu’un mètre par un mètre et demi. Ils l’ont mise dans des positions difficiles. Puis ils l’enferment avec des prisonnières criminelles pour une longue période. Moral d’acier En dépit de toutes les souffrances, elle reste imperturbable et garde un moral d’acier, dit son avocat. Le mari appelle les institutions internationales à venir en aide aux captives palestiniennes pour les libérer. De son côté, Fawad Khafach, directeur du centre Ahrar, porte à l’occupation israélienne la totale responsabilité de la vie de la captive Kifah, surtout du fait qu’elle souffre d’une maladie grave, ayant besoin d’un grand soin et d’un contrôle permanent. Il est convaincu que l’occupation israélienne a l’intention de la tuer, étant une activiste sociale et politique. Elle s’est présentée pour les élections de la région Al-Bira en 2005. Al-Khafach a enfin appelé les institutions internationales et les organisations des droits de l’homme à intervenir de façon urgente pour la libérer, pour qu’elle retourne chez, pour être soignée comme il le faut. |