Le président français Nicolas Sarkozy a réclamé hier que l'Union européenne (UE) et l'Union pour la Méditerranée (UPM) soient associées aux discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens, dénonçant un «problème de méthode» dans les pourparlers conduits par les seuls Américains.
«Il ne s'agit nullement de critiquer qui que ce soit, je veux d'ailleurs rendre hommage aux efforts considérables du président (américain Barack Obama) pour relancer le processus. Mais j'observe que, dix ans après Camp David, nous n'avons pas progressé et peut-être même reculé dans la reprise du dialogue», a estimé M. Sarkozy à l'issue d'un déjeuner avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. «On voit bien qu'il y a un problème de méthode», a-t-il ajouté.
«Le Quartette et ses membres doivent collectivement et concrètement exercer le rôle de supervision qui est le leur. L'Europe, premier donateur en faveur des Palestiniens, l'Union pour la Méditerranée, qui est affectée par ce conflit, doivent, c'est une exigence, désormais participer au processus politique», a poursuivi le président devant la presse. «Nous ne voulons pas seulement être des spectateurs qui voient le temps passer», a insisté le chef de l'Etat français, «nous avons décidé de prendre des initiatives et nous sommes dans notre rôle».
Nicolas Sarkozy a ainsi annoncé qu'il rencontrerait en octobre, à Paris, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, avec lequel il a annoncé qu'il s'entretiendrait au téléphone dès lundi soir. Le président a ajouté qu'il rencontrerait également M. Abbas et le coprésident de l'UPM, l'Egyptien Hosni Moubarak, pour préparer le prochain sommet de l'Union pour la Méditerranée prévu à la fin du mois de novembre.
R. I. et agences