[ 27/09/2010 - 23:28 ] |
|
Gaza et Cisjordanie – CPI La ville sainte d’Al-Quds et le quartier de Salwan connaissent des affrontements quotidiens. Beaucoup croient qu’ils sont un prélude pour une troisième Intifada. Ils croient que le peuple palestinien est sur le point de l’entamer. Tout confirme cette possibilité : la colonisation que veut pas s’arrêter, l’échec des présumées négociations, la colère de la rue palestinienne contre les crimes de l’occupation israélienne, le silence arabe… Le peuple décidera Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas, confirme à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ce qui se passe dans la ville d'Al-Quds est une vraie Intifada, une vraie révolte contre l’occupation. Cela confirme que la résistance est le seul chemin pour protéger les lieux saints et que les négociations sont dangereuses pour la terre, le peuple et les lieux saints. Le peuple palestinien refuse de reconnaître cette Entité et refuse de laisser tomber ses droits. C’est un message au gouvernement de l’occupation, il faut qu’il comprenne que personne ne possède le droit de négocier un centimètre de terre. Toutes les tranches du peuple palestinien refusent une telle négociation. Judaïsation, colonisation, agressions, le peuple palestinien a toutes les raisons de se révolter. Sa révolte pourrait prendre feu à partir de la ville d'Al-Quds, à l’instar de la deuxième Intifada. Les affrontements sont une bonne preuve que notre peuple palestinien refuse de reconnaître l’occupation et ses agissements contre les habitants de la ville sainte d'Al-Quds, dit le porte-parole du Hamas. Il espère que « ces affrontements continuent afin que le projet national palestinien soit protégé ». Il croit que le retrait d’Abou Mazen des négociations reste une exigence nationale : « En effet, les négociations ne sont qu’une conspiration pour liquider la cause palestinienne. S’il continuait dans ce chemin, il porterait une responsabilité historique dans cette liquidation ». Les signes d’une Intifada De son côté, l’analyste politique Mostapha Al-Sawwaf pense que le peuple palestinien, par la voix d’affrontements, voudrait faire face à l’arrogance sioniste, à la démolition de maisons palestiniennes par les occupants, à la colonisation, aux taxes imposées sur les Palestiniens pour mettre fin à leur existence dans la ville d'Al-Quds et ses alentours. Al-Sawwaf voit dans ces affrontements une chance pour rester attaché aux droits palestiniens dans la ville. Il est vrai qu’il y a des affrontements, mais la rue palestinienne n’a pas encore dit son dernier mot. Cependant, dès que l’échec des négociations sera déclaré, la rue palestinienne prendra l’affaire en main. Les négociations montrent déjà leur limite. La scène palestinienne est déchirée. Tout cela pourrait pousser la rue palestinienne vers une nouvelle Intifada, et loin de toutes les forces politiques, toujours selon Al-Sawwaf. Les négociations montrent leurs limites, lorsque la colonisation se poursuit, tout comme l’arrogance sioniste appuyée par les Américains. Abdou Al-Sattar, professeur en sciences politiques de l’université Al-Najah, dans la ville de Naplouse, a un autre avis. Il croit que les affrontements du quartier de Salwan ne sont que des protestations contre la démolition des maisons des habitants. On ne pourrait les considérer comme un début d’Intifada. Il croit que ces affrontements ne sont pas assez forts pour qu’ils puissent influencer les négociations et les négociateurs palestiniens. |