A la veille d’une reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens sous l’égide des Etats-Unis, l’établissement israélien se lance dans toutes sortes de provocations démontrant que la société dans l’Etat hébreu est peu disposée à la paix. C’est-à-dire une paix basée sur la restitution aux Palestiniens de leurs droits.
Ainsi, les colons ont mis en demeure le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de relancer la colonisation le 26 septembre, au risque de faire capoter les négociations directes de paix avec les Palestiniens.
Naftali Bennet, chef de Yesha, principale organisation de colons, a déclaré à la presse : « Nous ne permettrons pas que M. Netanyahu manque à ses engagements et maintienne, même partiellement, le moratoire de dix mois dans la construction (à l’intérieur des colonies) qui vient à terme le 26 septembre » et il a averti que son organisation « va lancer dans les prochains jours une campagne très agressive, au niveau politique et dans la rue, pour contraindre le gouvernement à être fidèle au mandat qu’il a reçu de la majorité de l’opinion ».
Si Netanyahu ne se prononce pas de manière claire sur la question, son parti lui semble résolu à une reprise de la colonisation. Le député Zeev Elkin, chef du groupe parlementaire de son parti, le Likoud (droite), a promis que « la construction reprendra fin septembre, car nous devons être crédibles pour l’étranger et à nos propres yeux ».
Des défis donc, d’où la question de savoir à quoi bon ces négociations.
D’ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a porté les provocations au plus haut.
Concernant la reprise des négociations, il a dit : « Nous avons connu beaucoup d’événements festifs de ce genre. De Madrid à Annapolis, nous en avons vu d’innombrables et en voici un autre ». Oui, pour Israël la paix n’est guère un objectif et les négociations, auxquelles il est obligé, sont une fuite en avant pour avoir les Palestiniens par l’usure.