Par ISM
Bil`in
Vendredi 17 septembre, la population de Bi’lin a été rejointe par des activistes israéliens et internationaux pour protester contre le vol des terres et l’emprisonnement d’Abdullah et Adeeb Abu Rahma, Ibrahim Burnat et les autres prisonniers politiques du village. La manifestation a duré une heure et demie et les manifestants ont été confrontés à de grandes quantités de gaz lacrymogène et de balles caoutchouc-acier. Après avoir commencé par tirer les grenades lacrymogènes depuis la base militaire et la route, les soldats ont traversé la grille et pourchassé les manifestants jusqu’au village.
Vendredi 17 septembre, la population de Bi’lin a été rejointe par des activistes israéliens et internationaux pour protester contre le vol des terres et l’emprisonnement d’Abdullah et Adeeb Abu Rahma, Ibrahim Burnat et les autres prisonniers politiques du village. La manifestation a duré une heure et demie et les manifestants ont été confrontés à de grandes quantités de gaz lacrymogène et de balles caoutchouc-acier. Après avoir commencé par tirer les grenades lacrymogènes depuis la base militaire et la route, les soldats ont traversé la grille et pourchassé les manifestants jusqu’au village.
De jeunes palestiniens ouvrent la barrière à Bil’in (Photo Hamde Abu Rahma)
La manifestation de cette semaine exigeait la libération des prisonniers, qui sont maintenus en prison sous le régime de la détention administrative (ce qui veut dire sans procès ni accusation) et, pour certains, ont été victimes d’accusations mensongères et de procès inéquitables devant les tribunaux militaires. Les gens portaient des masques représentant Abdallah Abu Rahma, incarcéré à la prison militaire israélienne d’Ofer depuis novembre, et qui est maintenant dans la phase de détermination de sa condamnation, après avoir été accusé d’ « incitation ». D’autres portaient des masques représentant Gandhi et Martin Luther King, pour montrer que les prisonniers politiques palestiniens condamnés à de longues peines dans les prisons israéliennes sont des activistes pacifiques, qui mènent une lutte non violente contre l’occupation israélienne illégale.
Les soldats ont commencé par tirer les grenades lacrymogènes depuis la base militaire, située près du mur d’apartheid illégal. Une grenade a touché une manifestante israélienne, Tali Shapiro, à la jambe. Les manifestants se sont éloignés de la grille sous les gaz lacrymogènes puis y sont revenus – une manœuvre qui a été répétée plusieurs fois jusqu’à ce que les soldats traversent la barrière. Ils ont continué à tirer des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier, touchant un jeune Palestinien au dos.
Sniper israélien à Bil’in (Photo Hamde Abu Rahma)
Une heure et demie après, la manifestation s’est terminée et les participants sont revenus au village. Les nombreux amis d’Abdallah Abu Rahma et sa famille attendent maintenant le résultat de sa condamnation, en espérant qu’il ne rejoigne pas les centaines de prisonniers politiques détenus en prison de nombreuses années pour avoir pris part à la lutte non violente contre la brutale occupation israélienne.
Al-Ma’sara
Vendredi, une cinquantaine de Palestiniens, accompagnés par treize activistes internationaux et israéliens, se sont rassemblés à Al-Ma’sara, près de Bethléem. Dans ce village, la manifestation hebdomadaire proteste contre l’occupation israélienne illégale de la Palestine et contre le vol de la terre par le bloc de colonies voisines de Gush Etzion. Cette semaine, a été également commémoré l’anniversaire du massacre de 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, à Beyrouth, Liban.
Les manifestants ont été stoppés par l’armée israélienne alors qu’ils étaient encore dans le village, et loin de la colonie illégale (construite de toute façon sur la terre palestinienne). Les soldats ont sorti un papier, en déclarant que le secteur était une « zone militaire fermée » et ont menacé d’arrêter quiconque ne serait pas parti dans la minute. Immédiatement, ils ont commencé à tirer des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes, directement sur le groupe de manifestants. Le groupe a reculé de quelques mètres puis a avancé de nouveau, répétant la manœuvre au moins cinq fois. Chaque fois sous une pluie de grenades assourdissantes et lacrymogènes.
Plusieurs activistes palestiniens, internationaux et israéliens ont pris le micro pour condamner l’occupation et les règles d’apartheid qui en découlent, avant que le groupe ne revienne au village.
An-Nabi Saleh
Il y avait cette semaine environ 60 palestiniens et une vingtaine d’activistes internationaux et israéliens à la manifestation hebdomadaire, qui a commencé peu après la prière de midi dans le petit village. Comme d’habitude, de nombreux enfants ont participé à la protestation et comme d’habitude, ce sont eux qui ont fait les frais du plus fort de la violence de l’armée israélienne.
Les manifestants ont commencé par essayer d’accéder à la source du village qui a été volée par les colons de la colonie illégale Halamish (Neve Zuf). Les jeeps et les soldats en arme ont bloqué cette tentative. En dépit des difficultés, les manifestants ont réussi à passer sur la route qui conduit à la source, mais ils ont été empêchés d’aller plus avant.
La plus grande partie des femmes et des enfants a alors réussi à descendre sur la route, où ils se sont assis pour chanter des slogans jusqu’à ce que les soldats les en empêchent une fois de plus. Le reste du groupe, qui observait l’action depuis le haut de la route, les a rejoints et s’est assis avec eux jusqu’à ce que l’armée les oblige par la force à quitter la route.
Les manifestants sont alors repartis au sommet de la colline, vers le village, et à un moment, des enfants ont commencé à jeter des pierres. L’armée a répondu en pourchassant les enfants vers le haut de la colline et en tentant de les arrêter (alors que beaucoup d’entre eux avaient moins de 13 ans, et non considérés comme des adultes par les tribunaux israéliens).
L’armée a alors tiré des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes mais pas de balles caoutchouc-acier (comme elle l’a fait un peu plus tard), peut-être à cause de la présence d’une équipe de la BBC.
Les soldats et leurs jeeps se sont ensuite dirigés vers le centre du village, où les enfants ont entouré les soldats en chantant et en scandant des slogans. Les soldats sont alors entrés de force dans une maison et ont tenté d’empêcher les manifestants d’y entrer, et se sont saisis d’une manifestante qu’ils ont accusé de jeter des pierres. Elle a cependant été rapidement libérée lorsqu’ils ont réalisé qu’elle avait la double nationalité palestinienne-américaine.
Les soldats ont pourchassé plus tard un adolescent (vraisemblablement suspecté d’avoir jeté des pierres) à travers le village et ont tenté de l’arrêter. Beaucoup de Palestiniens et plusieurs internationaux ont réussi à empêcher l’arrestation mais il avait déjà été tabassé et a été emmené à l’hôpital après avoir perdu conscience.
Il y eut d’autres tentatives d’arrestations, et un international a été violemment saisi par les soldats. Il a été détenu à la base militaire de la colonie Halamish. Il a été gardé dans une pièce sombre, les mains ligotées derrière le dos, même lorsque les soldats lui ont jeté du pain par terre. Il a été libéré, sans accusation, au bout de 6 heures.
La protestation a continué, les soldats ont recommencé à tirer des projectiles de gaz tant en arc de cercle (la méthode légale) que directement sur les manifestants (ce qui est illégal selon le droit international et le droit israélien). Plusieurs enfants ont eu des coupures et des contusions, et beaucoup d’adultes ont été suffoqués par l’inhalation des gaz.
La manifestation s’est arrêtée pendant presque une heure après que les jeeps et les soldats aient quitté le village, mais elle a repris lorsque la troupe est revenue et a recommencé à tirer directement sur les manifestants et dans les jardins des maisons ; des nuages de gaz lacrymogènes sont entrés dans les maisons, y compris dans celles de gens qui ne participaient à la protestation.
La manifestation s’est terminée vers 18h30, lorsque les soldats ont finalement quitté le village. A ce moment là, il y avait dans le village plus de 150 participants.
Depuis janvier 2010, nombre d’activistes pacifiques passent leurs vendredis à essayer d’atteindre la source qui a été confisquée avec environ la moitié de la terre arable du village. Bien que le Bureau de Coordination de District ait confirmé que la source était bien en terre palestinienne, les villageois ne peuvent toujours pas y accéder.
Ni`lin
Ce vendredi, une centaine de 100 Palestiniens ont participé à la prière de midi dans les oliveraies à l’extérieur du village. Après la prière, vers 12h15, plus de 70 Palestiniens accompagnés par une dizaine d’activistes internationaux et israéliens et deux journalistes ont marché vers le mur qui traverse les terres du village. Tout en étant organisée contre le mur illégal d’apartheid, la manifestation entendait protester contre le pasteur américain Terry Jones qui avait dit qu’il brulerait le Coran le 11 septembre. Les manifestants tendaient leur exemplaire du Coran vers le ciel tout en marchant et en chantant.
A l’arrivée au mur d’apartheid, des pierres ont été symboliquement jetées contre l’énorme structure de béton par les jeunes pendant une vingtaine de minutes, avant que les soldats se mettent à tirer des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes par-dessus le mur pendant cinq minutes avant d’ouvrir la grille et de commencer à pourchasser les manifestants, tout en continuant à tirer les grenades lacrymogènes. Un homme a dû recevoir de l’aide médicale pour une blessure qu’il s’est fait en courant pour éviter d’être touché par les grenades.
Pendant plusieurs heures, les manifestants et les soldats sont restés sur les côtés opposés de la petite vallée. Quelques jeunes ont essayé de se glisser derrière le mur sous les grenades lacrymogènes et assourdissantes tirées par les soldats. Cinq coups de feu ont claqué et des cartouches vides ont été trouvées, ce qui prouve l’usage de balles caoutchouc-acier, mais personne n’a été touché. Un autre groupe de soldats s’est dirigé vers l’oliveraie où la manifestation avait commencé, et ils ont tiré des grenades lacrymogènes à très basse altitude près des têtes des activistes palestiniens et internationaux, ce qui interdit même selon les propres règles militaires israéliennes.
Des enfants ont symboliquement jeté des pierres en direction des soldats qui ont répondu par une volée de grenades lacrymogènes jusqu’à ce qu’ils reculent. La manifestation s’est terminée vers 15h15. Il n’y a pas eu d’arrestation et les blessures ont consisté en deux foulures faites en courant pour éviter les grenades lacrymogènes.
Beit Ummar
60 Palestiniens ont reçu le soutien d’une quinzaine d’activistes internationaux à Beit Ummar, samedi 18 septembre, pour une manifestation contre le vol de la terre par la colonie illégale voisine de Karmei Sur. La manifestation a eu lieu sur la route qui mène à la grille qui entoure la colonie. Les manifestants ont avancé vers la porte de la clôture, mais ont été arrêtés par un groupe de soldats qui bloquaient la route, tirant des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Trois activistes palestiniens ont été détenus, dont un journaliste, ainsi que deux internationaux. A un moment pendant la protestation, des soldats ont ramené le journaliste à la porte de la clôture et ont proposé de le laisser partir si tous les médias quittaient le village avec lui. Tout le monde a refusé et il a été ramené en garde à vue.
Un activiste international a été touché au dos par une grenade lacrymogène tandis que les soldats tiraient directement sur le groupe de civils. De plus, un jeune palestinien a été blessé de la même manière lorsque les soldats ont passé la grille en jeep pour pourchasser les manifestants à travers les champs, tout en continuant à tirer des grenades lacrymogènes à hauteur d’homme. Une autre internationale a perdu temporairement l’audition à une oreille lorsqu’un soldat l tiré une grenade assourdissante directement près de sa tête, et beaucoup ont été intoxiqués par les gaz.
La manifestation s’est poursuivie environ une heure et demie avant que les participants soient obligés de repartir au village sous un barrage de gaz lacrymogènes.
L’international détenu est toujours aux mains des forces israéliennes, 48h après son arrestation.
Hébron
Samedi 18, après une interruption de quelques semaines en raison du mois saint islamique de Ramadan, les protestations hebdomadaires contre les colonies illégales à Hébron et le bouclage de la Rue Shuhada ont repris.
Les Palestiniens et les Internationaux se sont rassemblés à Al-Zajed, au centre d’Hébron, à 15h et se sont dirigés vers la grille qui ferme la Rue Shuhada, du côté de la colonie de Beit Romano de l’entrée de la vieille ville, mais à peine ils étaient arrivés que les soldats et la police leur ont bloqué le passage.
Les manifestants ont scandé des slogans contre l’occupation et les colonies et beaucoup brandissaient des pancartes illustrant les difficultés qui paralysent les habitants d’Hébron sous occupation israélienne. Cette semaine, ils ont également commémoré l’anniversaire des massacres dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, au Liban en 1982.
Une heure après, les manifestants ont tourné le dos aux soldats et ont lentement traversé la vieille ville, allant à une autre entrée de la Rue Shuhada, où là aussi l’armée israélienne leur a bloqué le passage.
Après une demi-heure de slogans et de chants, les manifestants sont revenus au point de départ de la manifestation.
La manifestation de cette semaine exigeait la libération des prisonniers, qui sont maintenus en prison sous le régime de la détention administrative (ce qui veut dire sans procès ni accusation) et, pour certains, ont été victimes d’accusations mensongères et de procès inéquitables devant les tribunaux militaires. Les gens portaient des masques représentant Abdallah Abu Rahma, incarcéré à la prison militaire israélienne d’Ofer depuis novembre, et qui est maintenant dans la phase de détermination de sa condamnation, après avoir été accusé d’ « incitation ». D’autres portaient des masques représentant Gandhi et Martin Luther King, pour montrer que les prisonniers politiques palestiniens condamnés à de longues peines dans les prisons israéliennes sont des activistes pacifiques, qui mènent une lutte non violente contre l’occupation israélienne illégale.
Les soldats ont commencé par tirer les grenades lacrymogènes depuis la base militaire, située près du mur d’apartheid illégal. Une grenade a touché une manifestante israélienne, Tali Shapiro, à la jambe. Les manifestants se sont éloignés de la grille sous les gaz lacrymogènes puis y sont revenus – une manœuvre qui a été répétée plusieurs fois jusqu’à ce que les soldats traversent la barrière. Ils ont continué à tirer des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier, touchant un jeune Palestinien au dos.
Sniper israélien à Bil’in (Photo Hamde Abu Rahma)
Une heure et demie après, la manifestation s’est terminée et les participants sont revenus au village. Les nombreux amis d’Abdallah Abu Rahma et sa famille attendent maintenant le résultat de sa condamnation, en espérant qu’il ne rejoigne pas les centaines de prisonniers politiques détenus en prison de nombreuses années pour avoir pris part à la lutte non violente contre la brutale occupation israélienne.
Al-Ma’sara
Vendredi, une cinquantaine de Palestiniens, accompagnés par treize activistes internationaux et israéliens, se sont rassemblés à Al-Ma’sara, près de Bethléem. Dans ce village, la manifestation hebdomadaire proteste contre l’occupation israélienne illégale de la Palestine et contre le vol de la terre par le bloc de colonies voisines de Gush Etzion. Cette semaine, a été également commémoré l’anniversaire du massacre de 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, à Beyrouth, Liban.
Les manifestants ont été stoppés par l’armée israélienne alors qu’ils étaient encore dans le village, et loin de la colonie illégale (construite de toute façon sur la terre palestinienne). Les soldats ont sorti un papier, en déclarant que le secteur était une « zone militaire fermée » et ont menacé d’arrêter quiconque ne serait pas parti dans la minute. Immédiatement, ils ont commencé à tirer des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes, directement sur le groupe de manifestants. Le groupe a reculé de quelques mètres puis a avancé de nouveau, répétant la manœuvre au moins cinq fois. Chaque fois sous une pluie de grenades assourdissantes et lacrymogènes.
Plusieurs activistes palestiniens, internationaux et israéliens ont pris le micro pour condamner l’occupation et les règles d’apartheid qui en découlent, avant que le groupe ne revienne au village.
An-Nabi Saleh
Il y avait cette semaine environ 60 palestiniens et une vingtaine d’activistes internationaux et israéliens à la manifestation hebdomadaire, qui a commencé peu après la prière de midi dans le petit village. Comme d’habitude, de nombreux enfants ont participé à la protestation et comme d’habitude, ce sont eux qui ont fait les frais du plus fort de la violence de l’armée israélienne.
Les manifestants ont commencé par essayer d’accéder à la source du village qui a été volée par les colons de la colonie illégale Halamish (Neve Zuf). Les jeeps et les soldats en arme ont bloqué cette tentative. En dépit des difficultés, les manifestants ont réussi à passer sur la route qui conduit à la source, mais ils ont été empêchés d’aller plus avant.
La plus grande partie des femmes et des enfants a alors réussi à descendre sur la route, où ils se sont assis pour chanter des slogans jusqu’à ce que les soldats les en empêchent une fois de plus. Le reste du groupe, qui observait l’action depuis le haut de la route, les a rejoints et s’est assis avec eux jusqu’à ce que l’armée les oblige par la force à quitter la route.
Les manifestants sont alors repartis au sommet de la colline, vers le village, et à un moment, des enfants ont commencé à jeter des pierres. L’armée a répondu en pourchassant les enfants vers le haut de la colline et en tentant de les arrêter (alors que beaucoup d’entre eux avaient moins de 13 ans, et non considérés comme des adultes par les tribunaux israéliens).
L’armée a alors tiré des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes mais pas de balles caoutchouc-acier (comme elle l’a fait un peu plus tard), peut-être à cause de la présence d’une équipe de la BBC.
Les soldats et leurs jeeps se sont ensuite dirigés vers le centre du village, où les enfants ont entouré les soldats en chantant et en scandant des slogans. Les soldats sont alors entrés de force dans une maison et ont tenté d’empêcher les manifestants d’y entrer, et se sont saisis d’une manifestante qu’ils ont accusé de jeter des pierres. Elle a cependant été rapidement libérée lorsqu’ils ont réalisé qu’elle avait la double nationalité palestinienne-américaine.
Les soldats ont pourchassé plus tard un adolescent (vraisemblablement suspecté d’avoir jeté des pierres) à travers le village et ont tenté de l’arrêter. Beaucoup de Palestiniens et plusieurs internationaux ont réussi à empêcher l’arrestation mais il avait déjà été tabassé et a été emmené à l’hôpital après avoir perdu conscience.
Il y eut d’autres tentatives d’arrestations, et un international a été violemment saisi par les soldats. Il a été détenu à la base militaire de la colonie Halamish. Il a été gardé dans une pièce sombre, les mains ligotées derrière le dos, même lorsque les soldats lui ont jeté du pain par terre. Il a été libéré, sans accusation, au bout de 6 heures.
La protestation a continué, les soldats ont recommencé à tirer des projectiles de gaz tant en arc de cercle (la méthode légale) que directement sur les manifestants (ce qui est illégal selon le droit international et le droit israélien). Plusieurs enfants ont eu des coupures et des contusions, et beaucoup d’adultes ont été suffoqués par l’inhalation des gaz.
La manifestation s’est arrêtée pendant presque une heure après que les jeeps et les soldats aient quitté le village, mais elle a repris lorsque la troupe est revenue et a recommencé à tirer directement sur les manifestants et dans les jardins des maisons ; des nuages de gaz lacrymogènes sont entrés dans les maisons, y compris dans celles de gens qui ne participaient à la protestation.
La manifestation s’est terminée vers 18h30, lorsque les soldats ont finalement quitté le village. A ce moment là, il y avait dans le village plus de 150 participants.
Depuis janvier 2010, nombre d’activistes pacifiques passent leurs vendredis à essayer d’atteindre la source qui a été confisquée avec environ la moitié de la terre arable du village. Bien que le Bureau de Coordination de District ait confirmé que la source était bien en terre palestinienne, les villageois ne peuvent toujours pas y accéder.
Ni`lin
Ce vendredi, une centaine de 100 Palestiniens ont participé à la prière de midi dans les oliveraies à l’extérieur du village. Après la prière, vers 12h15, plus de 70 Palestiniens accompagnés par une dizaine d’activistes internationaux et israéliens et deux journalistes ont marché vers le mur qui traverse les terres du village. Tout en étant organisée contre le mur illégal d’apartheid, la manifestation entendait protester contre le pasteur américain Terry Jones qui avait dit qu’il brulerait le Coran le 11 septembre. Les manifestants tendaient leur exemplaire du Coran vers le ciel tout en marchant et en chantant.
A l’arrivée au mur d’apartheid, des pierres ont été symboliquement jetées contre l’énorme structure de béton par les jeunes pendant une vingtaine de minutes, avant que les soldats se mettent à tirer des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes par-dessus le mur pendant cinq minutes avant d’ouvrir la grille et de commencer à pourchasser les manifestants, tout en continuant à tirer les grenades lacrymogènes. Un homme a dû recevoir de l’aide médicale pour une blessure qu’il s’est fait en courant pour éviter d’être touché par les grenades.
Pendant plusieurs heures, les manifestants et les soldats sont restés sur les côtés opposés de la petite vallée. Quelques jeunes ont essayé de se glisser derrière le mur sous les grenades lacrymogènes et assourdissantes tirées par les soldats. Cinq coups de feu ont claqué et des cartouches vides ont été trouvées, ce qui prouve l’usage de balles caoutchouc-acier, mais personne n’a été touché. Un autre groupe de soldats s’est dirigé vers l’oliveraie où la manifestation avait commencé, et ils ont tiré des grenades lacrymogènes à très basse altitude près des têtes des activistes palestiniens et internationaux, ce qui interdit même selon les propres règles militaires israéliennes.
Des enfants ont symboliquement jeté des pierres en direction des soldats qui ont répondu par une volée de grenades lacrymogènes jusqu’à ce qu’ils reculent. La manifestation s’est terminée vers 15h15. Il n’y a pas eu d’arrestation et les blessures ont consisté en deux foulures faites en courant pour éviter les grenades lacrymogènes.
Beit Ummar
60 Palestiniens ont reçu le soutien d’une quinzaine d’activistes internationaux à Beit Ummar, samedi 18 septembre, pour une manifestation contre le vol de la terre par la colonie illégale voisine de Karmei Sur. La manifestation a eu lieu sur la route qui mène à la grille qui entoure la colonie. Les manifestants ont avancé vers la porte de la clôture, mais ont été arrêtés par un groupe de soldats qui bloquaient la route, tirant des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Trois activistes palestiniens ont été détenus, dont un journaliste, ainsi que deux internationaux. A un moment pendant la protestation, des soldats ont ramené le journaliste à la porte de la clôture et ont proposé de le laisser partir si tous les médias quittaient le village avec lui. Tout le monde a refusé et il a été ramené en garde à vue.
Un activiste international a été touché au dos par une grenade lacrymogène tandis que les soldats tiraient directement sur le groupe de civils. De plus, un jeune palestinien a été blessé de la même manière lorsque les soldats ont passé la grille en jeep pour pourchasser les manifestants à travers les champs, tout en continuant à tirer des grenades lacrymogènes à hauteur d’homme. Une autre internationale a perdu temporairement l’audition à une oreille lorsqu’un soldat l tiré une grenade assourdissante directement près de sa tête, et beaucoup ont été intoxiqués par les gaz.
La manifestation s’est poursuivie environ une heure et demie avant que les participants soient obligés de repartir au village sous un barrage de gaz lacrymogènes.
L’international détenu est toujours aux mains des forces israéliennes, 48h après son arrestation.
Hébron
Samedi 18, après une interruption de quelques semaines en raison du mois saint islamique de Ramadan, les protestations hebdomadaires contre les colonies illégales à Hébron et le bouclage de la Rue Shuhada ont repris.
Les Palestiniens et les Internationaux se sont rassemblés à Al-Zajed, au centre d’Hébron, à 15h et se sont dirigés vers la grille qui ferme la Rue Shuhada, du côté de la colonie de Beit Romano de l’entrée de la vieille ville, mais à peine ils étaient arrivés que les soldats et la police leur ont bloqué le passage.
Les manifestants ont scandé des slogans contre l’occupation et les colonies et beaucoup brandissaient des pancartes illustrant les difficultés qui paralysent les habitants d’Hébron sous occupation israélienne. Cette semaine, ils ont également commémoré l’anniversaire des massacres dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, au Liban en 1982.
Une heure après, les manifestants ont tourné le dos aux soldats et ont lentement traversé la vieille ville, allant à une autre entrée de la Rue Shuhada, où là aussi l’armée israélienne leur a bloqué le passage.
Après une demi-heure de slogans et de chants, les manifestants sont revenus au point de départ de la manifestation.