[ 21/09/2010 - 22:25 ] |
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Naplouse – CPI Le négociateur palestinien n’arrête d’appeler à geler la construction dans les colonies comme condition pour continuer les négociations directes avec l’Entité sioniste, même si ce n’est que pour une durée de trois mois seulement. Cependant, on oublie qu’il y a des colonies déjà installées et qu’elles apportent des dégâts à la vie et à l’environnement palestiniens. Sur les montagnes et les colonies de la Cisjordanie palestinienne, il y a quelque cent vingt colonies. Elles n’ont pas seulement été installées sur la terre palestinienne après avoir chassé ses propriétaires, mais elles n’arrêtent pas non plus de polluer l’environnement, l’eau, la terre et l’air palestiniens. Ces colonies ne se privent pas de déverser ses eaux usées dans les vallées de la Cisjordanie, et les négociations continuent. L’affaire ne concerne pas uniquement les eaux usées ; les colonies déversent aussi des déchets chimiques, des déchets de leurs zones industrielles, à l’instar de la zone industrielle de Borkan, à l’ouest de la ville de Silfit. Ghassan Dagles, responsable des affaires villageoises et expert dans les affaires de la colonisation, dans la ville de Naplouse, dit que les eaux usées déversées par ces colonies contiennent des produits toxiques qui infiltrent le sol pour polluer l’eau souterraine et détruisent la terre agricole. La vallée de Qana, un exemple Appartient au village de Dir Astia, au nord de la ville de Silfit, la vallée de Qana. Elle reçoit les eaux usées de la colonie de Yakir, installée sur les territoires de Dirastiya. Nadmi Salma, président du conseil municipal de Dirastiya, dit que les eaux sont déversées du réseau des égouts de ladite colonie. Elles infiltrent et polluent les sources naturelles et potables. Tel est le destin de la source Al-Jawza, et ce n’est qu’un exemple. Les villages d’Azmoutt et Dir Al-Hattab, dans la ville de Naplouse, sont d’autres exemples. Ils souffrent des eaux usées déversées par la colonie d’Alon Morieh. En plus de détruire les terrains agricoles et l’eau souterraine, elles sont la cause d’une odeur atroce, de ces insectes porteuses de maladies. 18 millions de tonnes d’eaux usées Le centre israélien Betselim d’informations et des droits de l’homme Betselim dans les territoires palestiniens occupés, dans un rapport, souligne que les 121 colonies israéliennes de la Cisjordanie, sans compter la ville d'Al-Quds, produisent quelque 17,5 millions de mètres cubes d’eaux usées et polluées par an. Quatre-vingts de ces colonies sont liées à des réseaux de traitement travaillant à l’ancienne. De plus, les colonies de la ville d'Al-Quds déversent plus de dix millions de mètres cubes d’eaux usées dans la vallée de Kadron, au sud-est de la ville. Et toujours selon Betselim, les colonies qui ne sont pas liées aux réseaux du traitement des eaux usées déversent environ cinq millions et demi de mètres cubes de ces eaux, vers les vallées et la nappe phréatique de la Cisjordanie. Pour sa part, Azmi Sidqi, président du conseil municipal du village D’azon Itma, dit que les trois colonies israéliennes qui entourent son village y inondent constamment les terrains agricoles et les écoles, en particulier le village de Chaari Takfah, qui occupe une montagne du village. Cette colonie laisse ses eaux usées inonder tout le village de ses côtés. Ladite colonie ne se trouve qu’à une cinquantaine de mètres au loin du village et de ses maisons. Des eaux usées à l’intérieur de l’école Les eaux usées de cette colonie inondent l’école du village et ses classes du rez-de-chaussée, laissant une très mauvaise odeur, créant un climat néfaste, empêchant les élèves de pratiquer leurs activités scolaires. De son côté, l’agriculteur Moslih Youssef Mansour, de Dirastiya, ne peut cacher son inquiétude à l’encontre de ces eaux usées. Désormais, il ne peut laisser ses moutons s’abreuver à la source d’Ain Al-Joza, désormais polluée. |