Le désaccord affiché par le Premier ministre israélien et son ministre des Affaires étrangères témoigne du poids de la politique intérieure sur la diplomatie d'Israël. Jusqu'à faire du processus de paix le jouet de rivalités politiciennes.
"Cela est déjà arrivé par le passé, mais contredire le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) aussi brutalement dans une telle enceinte est sans précédent", a déclaré à l'AFP Alon Liel, ex-directeur du ministère des Affaires étrangères, en référence au discours d'Avigdor Lieberman mardi aux Nations unies, dont M. Netanyahu s'est sèchement désolidarisé.
"C'est une humiliation pour le Premier ministre et une insulte à la diplomatie", a-t-il estimé.
"Cela est déjà arrivé par le passé, mais contredire le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) aussi brutalement dans une telle enceinte est sans précédent", a déclaré à l'AFP Alon Liel, ex-directeur du ministère des Affaires étrangères, en référence au discours d'Avigdor Lieberman mardi aux Nations unies, dont M. Netanyahu s'est sèchement désolidarisé.
"C'est une humiliation pour le Premier ministre et une insulte à la diplomatie", a-t-il estimé.
M. Lieberman a plaidé pour "un accord intérimaire à long terme" avec les Palestiniens, jugeant irréaliste pour l'heure un règlement final du conflit, alors que tel est l'objectif affiché des pourparlers entamés le 2 septembre par M. Netanyahu et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.
Il a également développé son idée d'un "échange de territoires avec leurs populations" qui ferait passer sous administration palestinienne une partie des Palestiniens vivant encore dans les territoires palestiniens de 1948, en échange des colonies de Cisjordanie, abandonnant ainsi le "principe de la terre contre la paix", fondement du processus de paix israélo-palestinien.
"Au cours de ces dernières semaines, M. Netanyahu a déployé beaucoup d'efforts pour convaincre les dirigeants du monde qu'il voulait vraiment la paix avec les Palestiniens", écrit Aluf Benn, éditorialiste du quotidien Haaretz.
"Là-dessus arrive Lieberman, chef de la diplomatie israélienne, qui dit à tous ces dirigeants que tout cela est bidon, que Netanyahu fait semblant", souligne-t-il.
Pour un autre commentateur du journal, Yossi Verter, M. Lieberman, chef du parti populiste ultranationaliste Israel Beitenou, principal soutien de la coalition de M. Netanyahu, "s'adressait à ses électeurs en Israël".
Il a également développé son idée d'un "échange de territoires avec leurs populations" qui ferait passer sous administration palestinienne une partie des Palestiniens vivant encore dans les territoires palestiniens de 1948, en échange des colonies de Cisjordanie, abandonnant ainsi le "principe de la terre contre la paix", fondement du processus de paix israélo-palestinien.
"Au cours de ces dernières semaines, M. Netanyahu a déployé beaucoup d'efforts pour convaincre les dirigeants du monde qu'il voulait vraiment la paix avec les Palestiniens", écrit Aluf Benn, éditorialiste du quotidien Haaretz.
"Là-dessus arrive Lieberman, chef de la diplomatie israélienne, qui dit à tous ces dirigeants que tout cela est bidon, que Netanyahu fait semblant", souligne-t-il.
Pour un autre commentateur du journal, Yossi Verter, M. Lieberman, chef du parti populiste ultranationaliste Israel Beitenou, principal soutien de la coalition de M. Netanyahu, "s'adressait à ses électeurs en Israël".
"Mais depuis quand un ministre des Affaires étrangères va-t-il aux Nations unies pour exposer +sa vérité+ plutôt que la politique de son gouvernement?", s'interroge l'éditorialiste, y voyant une "vengeance" contre M. Netanyahu, qui l'a écarté des négociations et des relations avec les principaux alliés d'Israël
"C'est le Premier ministre qui s'occupe des négociations diplomatiques. Les différents arrangements pour la paix seront définis uniquement autour de la table de négociations et nulle part ailleurs", rappelait mardi le bureau de M. Netanyahu.
"Israël n'a pas de politique étrangère, seulement une politique intérieure", selon la célèbre formule de l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger.
L'administration américaine, tout en tentant en vain d'arracher à M. Netanyahu une prolongation du moratoire sur la colonisation, a exprimé sa compréhension pour ses contraintes de politique intérieure, l'aile ultranationaliste du gouvernement menaçant de partir en cas de renouvellement du moratoire.
Mais pour Aluf Benn, le dernier incident avec M. Lieberman constitue un test de la sincérité du Premier ministre israélien, qui a le choix entre préserver son actuelle coalition, réticente à un accord avec les Palestiniens, et en former une nouvelle avec le parti centriste Kadima, dirigé par le prédécesseur de M. Lieberman, Mme Tzipi Livni.
"Si Netanyahu veut négocier avec Abbas, il devra remplacer Lieberman par Tzipi Livni, et Israel Beitenou par Kadima. Il n'y a plus aucune raison à ce qu'elle reste dans l'opposition maintenant que les négociations avec les Palestiniens ont repris", écrit-il. "D'ici là, le cirque continue".
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"C'est le Premier ministre qui s'occupe des négociations diplomatiques. Les différents arrangements pour la paix seront définis uniquement autour de la table de négociations et nulle part ailleurs", rappelait mardi le bureau de M. Netanyahu.
"Israël n'a pas de politique étrangère, seulement une politique intérieure", selon la célèbre formule de l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger.
L'administration américaine, tout en tentant en vain d'arracher à M. Netanyahu une prolongation du moratoire sur la colonisation, a exprimé sa compréhension pour ses contraintes de politique intérieure, l'aile ultranationaliste du gouvernement menaçant de partir en cas de renouvellement du moratoire.
Mais pour Aluf Benn, le dernier incident avec M. Lieberman constitue un test de la sincérité du Premier ministre israélien, qui a le choix entre préserver son actuelle coalition, réticente à un accord avec les Palestiniens, et en former une nouvelle avec le parti centriste Kadima, dirigé par le prédécesseur de M. Lieberman, Mme Tzipi Livni.
"Si Netanyahu veut négocier avec Abbas, il devra remplacer Lieberman par Tzipi Livni, et Israel Beitenou par Kadima. Il n'y a plus aucune raison à ce qu'elle reste dans l'opposition maintenant que les négociations avec les Palestiniens ont repris", écrit-il. "D'ici là, le cirque continue".