Par Nicole Johnston
Quand on arrive par la route près de la décharge principale de Gaza, on voit un énorme mur d’ordures se profiler sur la plaine. Une centaine de chiens et des dizaines d’enfants pauvres les explorent, grattant dans les déchets à la recherche de tout ce qu’ils peuvent vendre. Dans ce cloaque propice aux maladies, il y a 20 pour cent de tous les médicaments que Gaza a reçu depuis la fin de la guerre israélienne de janvier 2009.
Le Ministère de la Santé du gouvernement déposé du Hamas et l’Organisation mondiale pour la santé disent que la date de péremption de cette aide était déjà passée, ou proche de l’être, avant d’arriver à Gaza.
Il reste donc maintenant aux responsables la lourde tâche de s’en débarrasser. Mais comment ? Gaza ne dispose pas des installations adéquates pour le faire, alors elle est jetée dans une décharge et écrasée au bulldozer avec le reste des ordures.
Des millions de dollars d’aide gâchés
Des hommes déchargent à mains nues les caisses de médicaments de l’arrière d’un camion dans la décharge. L’odeur est repoussante et les mouches sont partout.
Non seulement les donateurs ont envoyé des médicaments périmés, dit le Ministère de la Santé, mais la plupart de l’aide reçue est inadaptée, de mauvaise qualité, ou ce sont les mauvais types de médicaments.
De même pour l’équipement médical, disent les médecins, il est souvent dépassé, vieux de 10 ans, et incompatible avec la fourniture électrique locale.
Au total, le Ministère affirme avoir dû jeter 70% de l’aide médicale reçue depuis 18 mois.
Un dépotoir d’aide ?
Un médecin nous dit qu’il a l’impression que Gaza est devenue un dépotoir d’aide. Mais Gaza n’est pas la seule. Il dit que quelquefois, les médicaments sont envoyés à El-Arish en Egypte, avant d’être acheminés à Gaza par voie terrestre. Quand on informe les officiels de Gaza qu’ils ont expiré, ils les refusent et ils sont envoyés ensuite au Darfour au Soudan !
Le Ministère de la Santé dit qu’il y a deux mois, il a reçu pour 2 millions de dollars de doses de Tamiflu pour le virus H1N1, suffisamment pour un tiers de la population de Gaza. Mais le Ministère ne voulait pas de ce médicament, disant que la menace H1N1 est passée. Le Tamiflu est lui aussi, maintenant, dans la décharge.
Ils disent aussi qu’il est arrivé que les donateurs envoient d’énormes quantités de médicaments, bien au-delà des besoins de Gaza pour cinq ans. Dans l’incapacité de tout utiliser, les médicaments arrivent à leur terme et doivent être jetés.
Coordination avec le Hamas
Le docteur Ehab Hjazi, président du Comité des dons au Ministère de la Santé du gouvernement déposé du Hamas, dit que si les pays et les organisations se coordonnaient directement avec le Ministère, ils sauraient exactement de quoi Gaza a besoin. Et la liste longue. Les hôpitaux manquent de 115 médicaments, dont des antibiotiques et des médicaments contre le cancer.
Mais parce que le Hamas a été mis par de nombreux pays sur la liste des « groupes terroristes », les donateurs ont les mains liées. S’ils traitent avec le Hamas, ils risquent d’être interdits et de perdre leurs financements.
Les donateurs peuvent cependant savoir de quoi Gaza a besoin par l’OMS.
Il est donc temps que la communauté internationale fasse les choses correctement.
Envoyer des millions de dollars d’aide peut donner à un pays ou à une ONG une publicité positive à court terme. Mais si cette aide finit dans une décharge fouillée par des enfants et des chiens, alors c’est plus qu’un problème pour la population de Gaza, c’est une insulte.
Il reste donc maintenant aux responsables la lourde tâche de s’en débarrasser. Mais comment ? Gaza ne dispose pas des installations adéquates pour le faire, alors elle est jetée dans une décharge et écrasée au bulldozer avec le reste des ordures.
Des millions de dollars d’aide gâchés
Des hommes déchargent à mains nues les caisses de médicaments de l’arrière d’un camion dans la décharge. L’odeur est repoussante et les mouches sont partout.
Non seulement les donateurs ont envoyé des médicaments périmés, dit le Ministère de la Santé, mais la plupart de l’aide reçue est inadaptée, de mauvaise qualité, ou ce sont les mauvais types de médicaments.
De même pour l’équipement médical, disent les médecins, il est souvent dépassé, vieux de 10 ans, et incompatible avec la fourniture électrique locale.
Au total, le Ministère affirme avoir dû jeter 70% de l’aide médicale reçue depuis 18 mois.
Un dépotoir d’aide ?
Un médecin nous dit qu’il a l’impression que Gaza est devenue un dépotoir d’aide. Mais Gaza n’est pas la seule. Il dit que quelquefois, les médicaments sont envoyés à El-Arish en Egypte, avant d’être acheminés à Gaza par voie terrestre. Quand on informe les officiels de Gaza qu’ils ont expiré, ils les refusent et ils sont envoyés ensuite au Darfour au Soudan !
Le Ministère de la Santé dit qu’il y a deux mois, il a reçu pour 2 millions de dollars de doses de Tamiflu pour le virus H1N1, suffisamment pour un tiers de la population de Gaza. Mais le Ministère ne voulait pas de ce médicament, disant que la menace H1N1 est passée. Le Tamiflu est lui aussi, maintenant, dans la décharge.
Ils disent aussi qu’il est arrivé que les donateurs envoient d’énormes quantités de médicaments, bien au-delà des besoins de Gaza pour cinq ans. Dans l’incapacité de tout utiliser, les médicaments arrivent à leur terme et doivent être jetés.
Coordination avec le Hamas
Le docteur Ehab Hjazi, président du Comité des dons au Ministère de la Santé du gouvernement déposé du Hamas, dit que si les pays et les organisations se coordonnaient directement avec le Ministère, ils sauraient exactement de quoi Gaza a besoin. Et la liste longue. Les hôpitaux manquent de 115 médicaments, dont des antibiotiques et des médicaments contre le cancer.
Mais parce que le Hamas a été mis par de nombreux pays sur la liste des « groupes terroristes », les donateurs ont les mains liées. S’ils traitent avec le Hamas, ils risquent d’être interdits et de perdre leurs financements.
Les donateurs peuvent cependant savoir de quoi Gaza a besoin par l’OMS.
Il est donc temps que la communauté internationale fasse les choses correctement.
Envoyer des millions de dollars d’aide peut donner à un pays ou à une ONG une publicité positive à court terme. Mais si cette aide finit dans une décharge fouillée par des enfants et des chiens, alors c’est plus qu’un problème pour la population de Gaza, c’est une insulte.