Durant sa rencontre avec l'envoyé américain George Mitchell à Jérusalem, Benjamin Netanyahu a refusé d'entamer des négociations avec l'Autorité palestinienne (AP) si celle ci imposait des conditions avant l'ouverture des pourparlers.
Le président de l'AP Mahmoud Abbas avait déclaré mardi, suite à sa rencontre avec Mitchell, que les négociations devraient forcement être basées sur les frontières de 1967. Cette demande n'aurait pas été exclue par Mitchell. De plus, elle correspond à une décision du Quartet pour le Moyen-Orient, prise suite à une réunion à Moscou datant du 19 Mars. Le Quartet avait déclaré que la fondation d'un État palestinien devrait se faire sur la base des frontières de 1967. La déclaration portait également sur le gel des colonies en Cisjordanie, la diminution des expulsions à Jérusalem-est et l'appel à deux années de pourparlers devant débouchés sur la construction d'un État palestinien.
Mitchell a affirmé à Netanyahu que les États-Unis n'avaient pas encore pris position, mais que si Israël acceptaient les conditions de l'AP, celle ci serait prête à entamer immédiatement les négociations. Cependant, selon le journal Haaretz, pour certains fonctionnaires israéliens engagés dans le processus de paix, ces conditions ne peuvent être acceptées par Netanyahu car elles vont à l'encontre de l'opinion publique israélienne.
Dans un éditorial du New York Time de mercredi, Abbas était appelé a accepté les négociations immédiatement, et à ne pas rompre avec Obama, pour le moment enclin à la construction d'un État palestinien. Malgré ces critiques, Abbas reste sur ses positions et affirme la nécessité d'entamer les négociations à partir d'une structure claire et acceptée par tous.