Jean Claude Lefort
Alors que le président des Etats-Unis va recevoir le premier ministre israélien, JC Lefort pose inlassablement la question de Salah Hamouri : "La politique l’a mis en prison, la politique peut l’en sortir. [Monsieur le Président], votre haute autorité et influence peuvent permettre" sa libération.
Paris, le 6 juillet 2010
Monsieur Barak Obama
Président des Etats-Unis
The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
United States
Monsieur le Président,
Dans quelques jours vous allez recevoir à la « Maison Blanche » le premier ministre israélien, Monsieur Benjamin Netanyahu.
Je sais que nombre de sujets sont sur la table de discussion avec votre hôte. Toutefois je m’autorise à évoquer auprès de vous le cas des prisonniers.
La France a, en effet, deux prisonniers français dans cette région si agitée et meurtrie : un Franco-israélien, Gilad Shalit, et un Franco-palestinien, Salah Hamouri. Ce sont deux jeunes Français.
Leur cas est différent mais la clé de leur libération se trouve dans les mêmes mains : celles du premier ministre israélien.
Pour Gilad Shalit, capturé, sa libération est conditionnée à un « échange de prisonniers » pour lequel Benjamin Netanyahu ne montre aucun empressement. Un accord existe depuis avant son élection. Qu’il soit mis en œuvre et Gilad Shalit est libéré.
Pour Salah Hamouri, qui a été condamné à 7ans de prison par un tribunal militaire israélien d’occupation alors qu’aucun fait ne lui a été reproché, il dépend aussi que le premier ministre décide de sa libération pour qu’il soit libre. Il a déjà passé plus de 5 ans en prison alors qu’il n’a que 25 ans. La politique l’a mis en prison, la politique peut l’en sortir.
Les autorités françaises n’ont rien obtenu de tel auprès des autorités israéliennes.
Votre haute autorité et influence peuvent permettre ces libérations.
Je vous demande, Monsieur le Président, au nom de l’amitié franco-américaine, d’user de celles-ci et de votre savoir-faire auprès de votre interlocuteur. Et ainsi deux compatriotes français seraient libérés.
Je vous prie d’accepter l’expression de ma haute considération.
Jean-Claude Lefort
Député honoraire