[ 27/06/2010 - 02:07 ] |
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Bethléem – CPI Après de longues années, elles se sont enfin vues, dans la prison israélienne de Hisharon, dans la ville occupée d’Al-Quds. La captive Irina Sarahina a enfin pu recevoir sa fille Ghazali et sa mère. Cette dame ukrainienne est venue d’Europe pour voir sa fille enfermée dans les cellules sionistes. Elle a pu emmener avec elle sa petite fille Ghazali. Cette fillette n’a vu sa mère depuis neuf ans, depuis sa naissance. Des sources spéciales informent l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que l’institution Ad-Damir pour les droits de l’homme, en collaboration avec la Croix-Rouge, pour la première fois, a pu organiser cette rencontre, le 16 juin 2010, entre la captive Sarahina et sa mère ukrainienne Valentine Okara et sa fille Ghazali. Cette dernière qualifie cette rencontre de « formidable » : « J’ai pu embrasser ma mère et voir ma grand-mère. Ma mère est en captivité depuis une dizaine d’années, elle n’a pas vu sa mère, depuis dix-huit ans, depuis son arrivée en Palestine ». « Nous n’avons pas pu empêcher nos larmes de mouiller nos visages, continue la fillette. Nous avons toutes pleuré. Ensuite ma mère et ma grand-mère se parlaient en ukrainien. Puis ma mère me traduisait en arabe. En fait, ma grand-mère voulait connaître tout sur ma mère en ces 45 minutes de visite. » La fillette, sans papier La petite fille Ghazali est âgée de neuf ans seulement. Elle vit d’une maison très modeste du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Dihécha, au sud de la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie, avec son grand-père et sa grand-mère paternels. Ils prennent soin d’elle, comme une orpheline. Il est vrai que ses parents sont en vie. Mais ils sont, tous les deux, enfermés derrière les barreaux des occupants israéliens. Le père purge une peine de six fois la perpétuité. Il est accusé d’avoir transporté un résistant qui avait tué six Sionistes, dans la ville d'Al-Quds. Sa mère est condamnée à 23 ans de prison ferme, accusée d’avoir aidé son mari dans le transport de résistants. Elle a totalement réfuté ces accusations. Un nourrisson en prison Sa grand-mère paternelle Hadja Om Youssef raconte comment les forces israéliennes d'occupation ont arrête sa belle-fille avec son nourrisson. Le bébé Ghazali n’avait que huit jours ! Les occupants israéliens la menaçaient de tuer son bébé, si elle ne reconnaissait pas sa collaboration avec son mari. Elle résistait héroïquement. Et pour enfoncer le clou, les Israéliens ont refusé la carte d’identité à la petite Ghazali. Les soldats israéliens se moquent d’elle quand elle va rendre visite à sa mère. Ils lui disent qu’elle n’est ni palestinienne, ni israélienne, ni ukrainienne. La fillette Ghazali a appelé et appelle toujours tous les responsables et toutes les institutions spécialisées à trouver une solution à son dossier. Elle ne pourra pas rester toute sa vie sans identité, sans papier. Les Israéliens lui refusent les papiers, bien qu’elle soit née dans la ville d'Al-Quds d’un père originaire de la ville. L’amour de Palestine Et pour ce qui est de la mère de la fillette, elle a été condamnée par un tribunal israélien à trois ans de prison, à condition qu’elle regagne l’Ukraine. Elle a refusé le jugement, en exprimant sa forte volonté de rester en Palestine quoi qu’il arrive. Le tribunal l’a alors condamnée à 20 ans supplémentaires ! Ghazali confirme que sa mère ukrainienne a beaucoup aimé la Palestine. Elle s’est mariée avec un Palestinien et tout de suite après, elle a déclaré sa conversion à l’Islam. A l’intérieur de la prison, elle a mis le hidjab et la robe palestinienne. Et elle apprend l’arabe et le saint Coran avec ses camarades de cellules. |