10/06/2010
Sûr de son bon droit, Israël attendait toujours hier le feu vert américain à la création d'une « commission juridique d'enquête » israélienne sur le raid sanglant contre la flottille de la liberté pour Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que son gouvernement n'avait rien à cacher sur cette opération qui a produit une vague d'indignation de par le monde. « Moi-même, le ministre de la Défense (Ehud Barak), les autres ministres et le chef d'état-major (Gaby Ashkenazi) serons prêts à livrer les faits sans rien cacher », a-t-il déclaré. « Je veux que toute la vérité soit connue au grand jour et à cette fin l'examen doit donner des réponses à des questions que la communauté internationale préfère ignorer comme: qui était derrière le groupe extrémiste sur le bateau », a-t-il ajouté. Il faisait référence au Mavi Marmara, où neuf militants propalestiniens (huit Turcs et un Américano-Turc) ont été tués lors du raid. M. Netanyahu a confirmé qu'Israël est en « consultations avec des membres de la communauté internationale en ce qui concerne le processus d'examen nécessaire, qui permettra de révéler les faits, concernant la flottille ».
Mais pour l'heure, les sept principaux ministres israéliens n'ont pas abouti à une conclusion sur la composition et le mandat de la commission, a indiqué la radio publique. « Les contacts se poursuivent avec Washington pour obtenir son accord sur les contours d'une telle commission », a indiqué à l'AFP un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. Selon lui, le gouvernement ne devrait pas faire pas d'annonce officielle tant qu'une « coordination avec Washington ne sera pas mise au point ». Auparavant, la radio avait annoncé que le cabinet restreint allait présenter ses conclusions dans la journée à l'administration américaine, qui a réclamé « une participation internationale à l'enquête sur l'assaut du 31 mai ». L'armée israélienne a de son côté chargé le général de réserve Giora Eiland de superviser une « équipe d'experts », composée de généraux de réserve, qui doit rendre ses propres conclusions d'ici au 4 juillet sur le déroulement du raid.
Le cabinet restreint a par ailleurs donné son feu vert à un allègement du blocus terrestre de la bande de Gaza pour y laisser entrer plus de produits alimentaires et de boissons de base, tout en maintenant le blocus maritime. De source palestinienne en Cisjordanie, on croit savoir que, à partir de la semaine prochaine, Israël autorisera l'entrée à Gaza d'une gamme élargie de produits alimentaires, dont des chips, des biscuits, du hommos et des jus de fruits. « Ils vont envoyer des hors-d'œuvre. Nous attendons encore le plat principal », a ironisé le ministre palestinien de l'Économie, Hassan Abou Libdeh, ajoutant : « Nous attendons que ce siège injuste soit levé. » Raëd Fattouh, responsable du comité de l'Autorité palestinienne qui coordonne l'entrée des marchandises à Gaza à partir d'Israël, a déclaré ne pas savoir si le Hamas laisserait entrer la nourriture et les boissons de fabrication israélienne. Le Hamas a minimisé la portée de l'initiative israélienne, en assurant que Gaza possédait assez de manufactures pour répondre aux besoins de la population en chips et boissons gazeuses. « Ce que nous voulons, c'est une levée véritable du blocus, l'importation de matières premières pour l'industrie et de matériaux de construction pour rebâtir Gaza », a déclaré Ziyad al-Zaza, ministre de l'Économie du Hamas. L'État hébreu continue en effet d'interdire les livraisons de ciment, craignant que celui-ci soit détourné par le Hamas à des fins militaires au lieu d'être utilisé à la reconstruction des habitations et infrastructures détruites lors de l'offensive israélienne en décembre 2008 et janvier 2009.
Sur le plan diplomatique, le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a proposé hier une mission de l'OTAN pour faire respecter l'accès des humanitaires à Gaza et « mettre fin à l'embargo ».
Par ailleurs, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré dans une interview à l'AFP que tout devait être fait pour éviter un incident semblable au raid israélien meurtrier contre la flottille pour Gaza. « Ce qui est particulièrement tragique, c'est que cet acte se soit produit dans des eaux neutres. C'est quelque chose de complètement nouveau et cela exige évidemment un examen particulier », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si la Russie souhaitait qu'Israël lève le blocus sur Gaza, M. Poutine a répondu : « Nous avons toujours appelé à la levée du blocus. Je ne pense pas que de telles méthodes soient efficaces pour résoudre les problèmes auxquels la région fait face. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que son gouvernement n'avait rien à cacher sur cette opération qui a produit une vague d'indignation de par le monde. « Moi-même, le ministre de la Défense (Ehud Barak), les autres ministres et le chef d'état-major (Gaby Ashkenazi) serons prêts à livrer les faits sans rien cacher », a-t-il déclaré. « Je veux que toute la vérité soit connue au grand jour et à cette fin l'examen doit donner des réponses à des questions que la communauté internationale préfère ignorer comme: qui était derrière le groupe extrémiste sur le bateau », a-t-il ajouté. Il faisait référence au Mavi Marmara, où neuf militants propalestiniens (huit Turcs et un Américano-Turc) ont été tués lors du raid. M. Netanyahu a confirmé qu'Israël est en « consultations avec des membres de la communauté internationale en ce qui concerne le processus d'examen nécessaire, qui permettra de révéler les faits, concernant la flottille ».
Mais pour l'heure, les sept principaux ministres israéliens n'ont pas abouti à une conclusion sur la composition et le mandat de la commission, a indiqué la radio publique. « Les contacts se poursuivent avec Washington pour obtenir son accord sur les contours d'une telle commission », a indiqué à l'AFP un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. Selon lui, le gouvernement ne devrait pas faire pas d'annonce officielle tant qu'une « coordination avec Washington ne sera pas mise au point ». Auparavant, la radio avait annoncé que le cabinet restreint allait présenter ses conclusions dans la journée à l'administration américaine, qui a réclamé « une participation internationale à l'enquête sur l'assaut du 31 mai ». L'armée israélienne a de son côté chargé le général de réserve Giora Eiland de superviser une « équipe d'experts », composée de généraux de réserve, qui doit rendre ses propres conclusions d'ici au 4 juillet sur le déroulement du raid.
Le cabinet restreint a par ailleurs donné son feu vert à un allègement du blocus terrestre de la bande de Gaza pour y laisser entrer plus de produits alimentaires et de boissons de base, tout en maintenant le blocus maritime. De source palestinienne en Cisjordanie, on croit savoir que, à partir de la semaine prochaine, Israël autorisera l'entrée à Gaza d'une gamme élargie de produits alimentaires, dont des chips, des biscuits, du hommos et des jus de fruits. « Ils vont envoyer des hors-d'œuvre. Nous attendons encore le plat principal », a ironisé le ministre palestinien de l'Économie, Hassan Abou Libdeh, ajoutant : « Nous attendons que ce siège injuste soit levé. » Raëd Fattouh, responsable du comité de l'Autorité palestinienne qui coordonne l'entrée des marchandises à Gaza à partir d'Israël, a déclaré ne pas savoir si le Hamas laisserait entrer la nourriture et les boissons de fabrication israélienne. Le Hamas a minimisé la portée de l'initiative israélienne, en assurant que Gaza possédait assez de manufactures pour répondre aux besoins de la population en chips et boissons gazeuses. « Ce que nous voulons, c'est une levée véritable du blocus, l'importation de matières premières pour l'industrie et de matériaux de construction pour rebâtir Gaza », a déclaré Ziyad al-Zaza, ministre de l'Économie du Hamas. L'État hébreu continue en effet d'interdire les livraisons de ciment, craignant que celui-ci soit détourné par le Hamas à des fins militaires au lieu d'être utilisé à la reconstruction des habitations et infrastructures détruites lors de l'offensive israélienne en décembre 2008 et janvier 2009.
Sur le plan diplomatique, le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a proposé hier une mission de l'OTAN pour faire respecter l'accès des humanitaires à Gaza et « mettre fin à l'embargo ».
Par ailleurs, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré dans une interview à l'AFP que tout devait être fait pour éviter un incident semblable au raid israélien meurtrier contre la flottille pour Gaza. « Ce qui est particulièrement tragique, c'est que cet acte se soit produit dans des eaux neutres. C'est quelque chose de complètement nouveau et cela exige évidemment un examen particulier », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si la Russie souhaitait qu'Israël lève le blocus sur Gaza, M. Poutine a répondu : « Nous avons toujours appelé à la levée du blocus. Je ne pense pas que de telles méthodes soient efficaces pour résoudre les problèmes auxquels la région fait face. »