10/03/2010
L'État hébreu espère construire une centrale en collaboration avec ses voisins arabes.
Plusieurs pays du Proche-Orient, Israël et Syrie en tête, ont exprimé lundi et mardi, lors d'une conférence internationale à Paris, leur volonté d'acquérir l'énergie nucléaire civile qu'est prête à encadrer la France dans une des régions les plus instables au monde. Israël, qui s'estime menacé par le programme atomique iranien, souhaite construire une centrale en collaboration avec ses voisins arabes, a affirmé le ministre israélien des Infrastructures Uzi Landau, lors de cette rencontre de 65 pays et organisations sur l'accès au nucléaire civil. « Nous espérons le faire en collaboration avec les scientifiques et les ingénieurs de nos voisins arabes », a précisé Uzi Landau.
Mais l'un de ces pays, la Jordanie, a nié tout projet commun avec l'État hébreu. « Il est prématuré d'évoquer une coopération nucléaire jordano-israélienne avant de résoudre la question palestinienne », a affirmé le chef de la Commission jordanienne de l'énergie nucléaire, Khaled Toukan.
La veille, un responsable du ministère israélien des Infrastructures avait évoqué un possible accord avec les Jordaniens pour la construction de la nouvelle centrale, sous la supervision de la France qui fournirait également la technologie.
Israël n'est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire et a fait savoir qu'il n'adhérerait pas non plus à un Moyen-Orient dénucléarisé que défend le président américain, Barack Obama.
Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire mais des experts étrangers estiment que l'État hébreu s'est doté de 200 ogives nucléaires ainsi que de missiles à longue portée. La Syrie, avec qui Israël reste en conflit, a aussi exprimé à Paris son intérêt pour le nucléaire civil. Pour faire face à la croissance démographique, Damas a besoin « de considérer des sources alternatives d'énergie, y compris l'énergie nucléaire », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad. La Syrie a retrouvé récemment les faveurs de Paris et, dans une moindre mesure, de Washington qui demande à Damas de s'écarter de son allié iranien. La Syrie défend le droit au nucléaire civil de Téhéran, soupçonné par l'Occident de vouloir fabriquer la bombe atomique sous couvert d'un programme civil.
« Nous apprécions la position affirmée par le président (Nicolas) Sarkozy selon laquelle l'application pacifique de l'énergie nucléaire ne doit pas être monopolisée par les quelques (pays) qui disposent de la technologie mais doit être accessible à tous les pays de manière égale », a affirmé le ministre syrien.
Pour la France, comme pour les États-Unis et les organisations internationales impliquées dans le processus de paix au Proche-Orient, l'intérêt dans la région pour le nucléaire civil devra être étroitement encadré pour éviter toute dérive vers le nucléaire militaire.
« Le développement du nucléaire doit se faire dans le respect des règles et des standards internationaux les plus exigeants », a souligné hier le ministère français des Affaires étrangères. Si les normes internationales de non-prolifération sont respectées, les pays demandeurs seront « soutenus par les États-Unis », a renchéri Daniel Pomenan, sous-secrétaire américain à l'Énergie, à propos de la Syrie et d'Israël.
D'autres pays de la région cherchent à lancer ou à relancer leur filière nucléaire. À Paris, l'Égypte a rappelé qu'elle avait émis un appel d'offres en 2008 pour un réacteur et la Libye a signé divers accords avec des pays étrangers dans ce domaine.
Mais l'un de ces pays, la Jordanie, a nié tout projet commun avec l'État hébreu. « Il est prématuré d'évoquer une coopération nucléaire jordano-israélienne avant de résoudre la question palestinienne », a affirmé le chef de la Commission jordanienne de l'énergie nucléaire, Khaled Toukan.
La veille, un responsable du ministère israélien des Infrastructures avait évoqué un possible accord avec les Jordaniens pour la construction de la nouvelle centrale, sous la supervision de la France qui fournirait également la technologie.
Israël n'est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire et a fait savoir qu'il n'adhérerait pas non plus à un Moyen-Orient dénucléarisé que défend le président américain, Barack Obama.
Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire mais des experts étrangers estiment que l'État hébreu s'est doté de 200 ogives nucléaires ainsi que de missiles à longue portée. La Syrie, avec qui Israël reste en conflit, a aussi exprimé à Paris son intérêt pour le nucléaire civil. Pour faire face à la croissance démographique, Damas a besoin « de considérer des sources alternatives d'énergie, y compris l'énergie nucléaire », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad. La Syrie a retrouvé récemment les faveurs de Paris et, dans une moindre mesure, de Washington qui demande à Damas de s'écarter de son allié iranien. La Syrie défend le droit au nucléaire civil de Téhéran, soupçonné par l'Occident de vouloir fabriquer la bombe atomique sous couvert d'un programme civil.
« Nous apprécions la position affirmée par le président (Nicolas) Sarkozy selon laquelle l'application pacifique de l'énergie nucléaire ne doit pas être monopolisée par les quelques (pays) qui disposent de la technologie mais doit être accessible à tous les pays de manière égale », a affirmé le ministre syrien.
Pour la France, comme pour les États-Unis et les organisations internationales impliquées dans le processus de paix au Proche-Orient, l'intérêt dans la région pour le nucléaire civil devra être étroitement encadré pour éviter toute dérive vers le nucléaire militaire.
« Le développement du nucléaire doit se faire dans le respect des règles et des standards internationaux les plus exigeants », a souligné hier le ministère français des Affaires étrangères. Si les normes internationales de non-prolifération sont respectées, les pays demandeurs seront « soutenus par les États-Unis », a renchéri Daniel Pomenan, sous-secrétaire américain à l'Énergie, à propos de la Syrie et d'Israël.
D'autres pays de la région cherchent à lancer ou à relancer leur filière nucléaire. À Paris, l'Égypte a rappelé qu'elle avait émis un appel d'offres en 2008 pour un réacteur et la Libye a signé divers accords avec des pays étrangers dans ce domaine.