[ 10/03/2010 - 02:31 ] |
|
Gaza – CPI La bande de Gaza vit sous le blocus sioniste depuis plus de trois ans. Ce blocus, surtout économique, devient de jour en jour plus dur. Après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza à la fin de l’année 2008, les occupants israéliens interdisent l’arrivée de produits de construction pour que la Bande dévastée ne se reconstruise pas. Toutefois, les habitants de Gaza ne restent pas les bras croisés. Ils cherchent des alternatives nécessaires pour continuer à bâtir le mieux possible pour ceux qui ont perdu leurs abris. Les débris d’anciennes maisons Abou Ahmed, 55 ans, possède une fabrique de briques, au nord de la bande de Gaza. La fabrique employait une vingtaine d’ouvriers. Après la guerre, la demande s’accélère sur les matériaux de construction. Depuis que le ciment commence à arriver, via les tunnels, de l’Egypte, on commence à penser à trouver des alternatives aux autres produits introuvables. Ainsi, de nouveaux métiers ont trouvé le jour. Ramasser des cailloux, partout. Et pour leur part, les patrons les achètent à bon prix. Des étapes Les pierres extraites des débris des maisons détruites seront mises dans des engins qui les cassent et les transforment en quelque chose ressemblant aux cailloux interdits d’entrée dans la bande par les occupants israéliens. Les engins d’Abou Ahmed font vivre une cinquantaine de familles palestiniennes. L’arrivée de ciments et la production de tel cailloux a activé la construction. Seulement, ce produit ne peut remplacer cent pour cent le vrai caillou. On peut se débrouiller pour bâtir une chambre, restaurer quelques parties de sa maison ; on ne peut cependant réaliser de grands travaux : bâtir des étages ou une maison toute entière. Les habitants de Gaza ont trouvé cette idée de casseurs parmi beaucoup d’autres destinées à briser le blocus. Ces casseurs de fabrication locale produisent une quinzaine de tonnes de ce nouveau caillou. Une quarantaine de fabriques utilisent de tels casseurs. Ainsi, beaucoup ont trouvé du travail. Et pour répondre au besoin du fil de fer, il est aussi extrait des décombres ou emporté de l’Egypte via les tunnels. Ainsi, les coûts de construction sont de plus en plus élevés, surtout qu’on trouve de moins en moins de choses utiles sous les décombres. Durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, beaucoup de fabriques de briques et de moellons ont été détruites. Mais leurs propriétaires n’ont pas baissé les bras et ont repris le travail, bien que le coût soit très élevé. Le coût de production de ces casseurs est très élevé, surtout que leur rendement est médiocre par rapport aux engins emportés, mais on fait tout pour briser le blocus. |