mercredi 3 mars 2010

Les forces d’occupation israéliennes envahissent l’esplanade des Mosquées à Jérusalem

lundi 1er mars 2010 - 10h:59
Hanan Awarekeh
Al-Manar
Les colons avaient appelé leurs sympathisants à se rassembler au Mur des Lamentations et à marcher ensuite sur le site d’Al-Aqsa. Les fidèles palestiniens y ont passé la nuit, pour empêcher les colons de faire irruption sur l’esplanade avec l’appui de l’armée et de la police d’occupation israélienne.

(JPG) Douze Palestiniens souffrent des inhalations de gaz lancés hier dimanche par les forces d’occupation israéliennes anti-émeutes qui s’étaient déployées à l’entrée de l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa ; les blessés ont été rassemblés près de Bab Al-Malis. Une femme, d’environ quarante ans, a dû être hospitalisée dans une clinique voisine.
Lors de ces affrontements entre les Palestiniens de la Vieille Ville et les forces d’occupation, la police israélienne dit avoir interpellé l’un des Palestiniens qui aurait tabassé un colon extrémiste qui tentait d’entrer de force par la Porte des Magrébins. Selon certaines informations, quatre colons israéliens avaient été autorisés d’accès à l’enceinte d’Al-Aqsa avec une escorte de la police israélienne.
Les soldats et la police d’occupation ont envahi le site de la mosquée Al-Aqsa ce dimanche matin, alors que des dizaines de fidèles palestiniens y avaient passé la nuit, craignant une irruption des colons à l’occasion de la fête juive du Pourim.
Plus de 200 soldats et policiers de l’occupation israélienne ont encerclé la mosquée, se servant de haut-parleurs pour demander aux fidèles d’évacuer le site. Les Palestiniens ont répondu en exhortant, depuis le minaret de la mosquée, les Palestiniens à se diriger vers la ville occupée.
L’enceinte de la mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’Islam, après La Mecque et Médine. Les musulmans en parlent comme de l’Al-Haram Al-Sharif, le lieu d’où le prophète Mohammed (la Paix soit sur lui) est monté au ciel, une nuit, sur un cheval.
Le mufti de Jérusalem occupée et l’Autorité palestinienne ont condamné l’entrée des forces de police israéliennes sur l’esplanade de la mosquée, action qui visait à y faire entrer des colons extrémistes. Le mufti a mis en garde contre les conséquences graves que pourrait avoir cette action de la police.
Les organisations islamiques ont appelé les musulmans à se mettre en état d’alerte aux environs du 16 mars, quand les organisations extrémistes israéliennes ont prévu de célébrer la journée mondiale pour la reconstruction d’Al-Aqsa.
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Réactions au Caire...
(AP)
En début de journée, hier, les forces d’occupation avaient monté des check-points à toutes les portes qui conduisent à la Vieille Ville de Jérusalem, dans la partie occupée de la ville, pour empêcher tous les Palestiniens de moins de 50 ans d’y entrer.
En début de cette semaine, des groupes extrémistes avaient appelé leurs sympathisants à se rassembler au square Buraq, connu des Israéliens sous le nom de Mur des Lamentations, et de marcher ensuite sur le site d’Al-Aqsa. Les Palestiniens avaient passé la nuit sur l’esplanade Al-Aqsa pour les empêcher d’y pénétrer, fait-on savoir.
En réponse, les dirigeants palestiniens, nationaux et religieux, de Jérusalem occupée, ont exhorté les Palestiniens a s’opposer à l’invasion envisagée en se rassemblant en masse à la mosquée, afin d’en empêcher l’accès aux colons extrémistes.
Les évènements de dimanche à la mosquée Al-Aqsa, font suite aux tensions créées par la décision du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’inclure la mosquée Ibraimi à Al-Khalil (Hébron) et la mosquée al-Bilal à Bethléhem, (les deux en Cisjordanie occupée) dans la liste dite des « sites du patrimoine national » (israélien).
Selon Ynet, le président israélien Shimon Peres s’est dit mécontent de cette dernière décision du gouvernement israélien et préoccupé par ses implications possibles.
La décision n’aurait pas dû être prise de cette manière, il fallait procèder plutôt par étapes, aurait déclaré Peres en session à huis clos durant ce week-end. « Il était possible de décider de se concentrer sur 10 sites cette fois, et de prendre d’autres décisions plus tard » aurait dit Peres.
Le Hamas a appelé à une troisième Intifada et le président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde contre une « guerre de religion » ; le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a assisté à la prière du vendredi à Al-Khalil (Hébron), et appelé son peuple à poursuivre le combat, mais en soulignant que les Palestiniens ne se laisseraient pas entraînés par la décision israélienne vers un état de violence.
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...à Amman...
Netanyahu lui-même a tenté d’apaiser les tensions avec les Palestiniens à plusieurs reprises, en affirmant qu’il s’agissait d’un malentendu. « Nous n’avons aucunement l’intention de modifier le statu quo à propos des prières juives et musulmanes. Nous voulons conserver les accords actuels pour les prières. Les rénovations ont été effectuées en coordination avec le Waqf. Elles étaient nécessaires, » a-t-il prétendu.
Pendant ce temps, en Jordanie, des militants et des membres d’associations professionnelles, de partis politiques, et du Front d’action islamique condamnaient le projet israélien et appelaient les dirigeants arabes à protester contre l’action israélienne.
Selon la presse jordanienne, les manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens, portant des pancartes pressant le gouvernement à annuler le traité de paix avec Israël pour faire « un premier pas dans la défense des lieux saints ».
Ils disent que les dirigeants arabes et l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) doivent décider d’actions « sérieuses » pour contrer le projet israélien d’annexion des deux lieux saints de Cisjordanie - la mosquée Ibrahimli (Hébron) et la mosquée Bilal (Bethléhem) - ajoutant qu’Israël est en train de « cibler les lieux islamiques sacrés de Cisjordanie ».
Le Dr Ahmed al-Armouti, secrétaire de l’Association médicale jordanienne, a déclaré que « La réponse à ce crime ne doit pas se résumer à des déclarations et des condamnations, elle doit se traduire par un soutien à la résistance armée, aux « moudjahidins » (résistants combattants), à la levée du siège imposé à la population de Gaza et à l’annulation de toutes les formes de normalisation et d’accords avec Israël. »
28 février 2010 - Al-Manar - traduction : Info-Palestine.net
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8260