Par Mohammed Zeidan
Dans un entretien conduit pas Isma'il Kushkush à Genève, Mohammed Zeidan, directeur de l’Association arabe pour les droits de l’homme, œuvrant en Palestine 1948, décrit la vie des Palestiniens arabes en Israël.
Depuis 1948, Israël a mis en œuvre plusieurs lois et règlementations qui incarnent la notion d’Etat juif et garantissent un statut préférentiel à la communauté juive, aux dépens de la minorité à l’intérieur d’Israël. Nous parlons de presque 20% de la population, le peuple indigène de Palestine, les Palestiniens qui vivent à l’intérieur de la Palestine historique. Cette minorité est confrontée à la discrimination dans tous les aspects de sa vie.
Je classerais cette discrimination en quatre catégories principales :
La première est le fait qu’Israël se sert de lois directes qui prennent la « judaïté» comme critère pour l’obtention de droits civils. En particulier le fait qu’Israël garantisse un statut spécial aux descendants juifs pour obtenir la citoyenneté israélienne, alors qu’il empêche la réunification des familles palestiniennes au prétexte qu’elles ne sont pas juives ; il n’y a pas de traitement égalitaire, selon les lois israéliennes sur la citoyenneté.
Le deuxième critère est ce que nous pouvons décrire comme une discrimination indirecte, dissimulée ou cachée. La loi israélienne est aussi utilisée pour faire une discrimination contre les Palestiniens à l’intérieur d’Israël, comme par exemple se servir du service militaire pour ne pas garantir un accès égalitaire à des services. Et ceci touche la plupart des aspects de la vie : si vous faites votre service militaire en Israël, vous obtenez des privilèges, de votre naissance à votre mort, en matière de santé, d’éducation, de transports publics, d’impôts, etc.
Le troisième critère est ce que nous appelons la discrimination institutionnelle. Fondamentalement, c’est l’utilisation de différents ministères pour appliquer les politiques discriminatoires, dont la santé, le transport, le développement, etc. Un bon exemple en est le versement de subventions plus importantes à la population juive, par rapport à celles versées pour les localités arabes. Lorsque vous visitez un village palestinien, vous pouvez voir clairement la différence de développement, d’infrastructures, etc., qui est le résultat direct des politiques utilisées contre la minorité arabe en Israël.
Le quatrième critère, qui, je pense, est le plus dangereux, est la discrimination et le racisme dans la sphère publique. C’est une culture du racisme qui grandit dans la communauté israélienne, dont nous voyons la traduction dans les dernières élections, avec la montée des partis politiques fascistes racistes.
Ces partis n’ont pas seulement remporté les élections, mais ils se sont également joints à la coalition pour former le gouvernement, ce qui signifie que leur propagande contre les Arabes a réussi. Ils sont maintenant au pouvoir et veulent appliquer les réglementations qu’ils ont propagées.
Nous parlons ici de partis politiques qui n’appellent pas seulement à la suspension des droits fondamentaux des citoyens, mais au transfert de population de la minorité palestinienne de l’intérieur d’Israël vers l’extérieur.
La minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël a appris, depuis 1948, comment traiter avec le racisme parce que, comme je l’ai dit, c’est le système qui est en vigueur contre les Palestiniens depuis 1948.
Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés à ce système. Le fait qu’il soit en hausse, je pense, mobilise de plus en plus de Palestiniens à s’impliquer davantage dans les activités politiques, en réponse à cette réalité.
Grâce à Dieu, nous voyons de plus en plus de gens s’intéresser à la politique, et davantage encore sont au courant de nos problèmes et tentent de jouer, de nombreuses manières, un rôle dans la lutte contre ce racisme.
Je classerais cette discrimination en quatre catégories principales :
La première est le fait qu’Israël se sert de lois directes qui prennent la « judaïté» comme critère pour l’obtention de droits civils. En particulier le fait qu’Israël garantisse un statut spécial aux descendants juifs pour obtenir la citoyenneté israélienne, alors qu’il empêche la réunification des familles palestiniennes au prétexte qu’elles ne sont pas juives ; il n’y a pas de traitement égalitaire, selon les lois israéliennes sur la citoyenneté.
Le deuxième critère est ce que nous pouvons décrire comme une discrimination indirecte, dissimulée ou cachée. La loi israélienne est aussi utilisée pour faire une discrimination contre les Palestiniens à l’intérieur d’Israël, comme par exemple se servir du service militaire pour ne pas garantir un accès égalitaire à des services. Et ceci touche la plupart des aspects de la vie : si vous faites votre service militaire en Israël, vous obtenez des privilèges, de votre naissance à votre mort, en matière de santé, d’éducation, de transports publics, d’impôts, etc.
Le troisième critère est ce que nous appelons la discrimination institutionnelle. Fondamentalement, c’est l’utilisation de différents ministères pour appliquer les politiques discriminatoires, dont la santé, le transport, le développement, etc. Un bon exemple en est le versement de subventions plus importantes à la population juive, par rapport à celles versées pour les localités arabes. Lorsque vous visitez un village palestinien, vous pouvez voir clairement la différence de développement, d’infrastructures, etc., qui est le résultat direct des politiques utilisées contre la minorité arabe en Israël.
Le quatrième critère, qui, je pense, est le plus dangereux, est la discrimination et le racisme dans la sphère publique. C’est une culture du racisme qui grandit dans la communauté israélienne, dont nous voyons la traduction dans les dernières élections, avec la montée des partis politiques fascistes racistes.
Ces partis n’ont pas seulement remporté les élections, mais ils se sont également joints à la coalition pour former le gouvernement, ce qui signifie que leur propagande contre les Arabes a réussi. Ils sont maintenant au pouvoir et veulent appliquer les réglementations qu’ils ont propagées.
Nous parlons ici de partis politiques qui n’appellent pas seulement à la suspension des droits fondamentaux des citoyens, mais au transfert de population de la minorité palestinienne de l’intérieur d’Israël vers l’extérieur.
La minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël a appris, depuis 1948, comment traiter avec le racisme parce que, comme je l’ai dit, c’est le système qui est en vigueur contre les Palestiniens depuis 1948.
Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés à ce système. Le fait qu’il soit en hausse, je pense, mobilise de plus en plus de Palestiniens à s’impliquer davantage dans les activités politiques, en réponse à cette réalité.
Grâce à Dieu, nous voyons de plus en plus de gens s’intéresser à la politique, et davantage encore sont au courant de nos problèmes et tentent de jouer, de nombreuses manières, un rôle dans la lutte contre ce racisme.