Merzak T. et Michel Paul
Article de Liberté Algérie
Face à la pression internationale pour un gel de la colonisation, Israël fait des propositions peu sérieuses
Décidément, les responsables israéliens refusent de céder à la pression exercée par la communauté internationale pour un gel de la colonisation, dont la dernière en date est venue des ministres des Affaires étrangères réunis à Trieste du G8, qui ont soutenu vendredi dans leur déclaration finale “un gel de la colonisation” dans les territoires palestiniens.
Alors que le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu refuse carrément de céder sur la question, son ministre de la Défense, Ehud Barak, envisage lui un gel partiel de la colonisation pour une période de trois mois, suite aux pressions internationales et notamment américaines, selon la radio militaire israélienne.
En effet, en réponse aux questions des journalistes au début du Conseil des ministres, Barak a fait cette déclaration, tout en maintenant cependant le flou, car refusant de la confirmer ou la démentir. Il a notamment souligné que “les relations avec les États-Unis et les ententes avec eux sont de la plus haute importance pour Israël”, et que “la question des implantations fait partie d’un ensemble de dossiers sur lesquels nous dialoguons avec les États-Unis, portant sur la situation dans la région, sur un accord avec les Palestiniens, sur les possibilités d’un accord avec la Syrie, sur l’espoir qu’il mènerait en fin de compte à un accord avec le Liban”.
Faisant référence au gel de la colonisation, Ehud Barak dira : “Tous ces dossiers, tous très importants, n’en sont qu’à un stade préliminaire. Ils seront discutés, mais sur le sujet en question, rien n’a été conclu.” Pendant ce temps, plusieurs ministres israéliens ont d’ores et déjà écarté de leur côté un gel, même provisoire. Catégorique, le ministre de l’Environnement, Elad Erdan, un proche du Premier ministre et chef du Likoud, Benjamin Netanyahu, tranchera : “Il est hors de question qu’un parti comme le Likoud accepte.”
Ceci étant, Ehud Barak, qui doit rencontrer aujourd’hui à Washington l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, devrait présenter à son interlocuteur une telle proposition d’arrêt provisoire de la construction dans les implantations en Cisjordanie occupée. Aussi, ce gel ne concernerait ni Jérusalem-Est, annexée après sa conquête en juin 1967, ni les constructions en cours. Rapportant la même information, selon le quotidien Yediot Aharonot, le gel ne concernerait pas 2 000 bâtiments alors que plus de 3 200 logements privés sont en cours de construction dans les implantations, sans compter des bâtiments publics. Pour rappel, le ministre de la Défense, le numéro un du Parti travailliste, a été mandaté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour rencontrer l’émissaire américain, après l’annulation d’une rencontre qu’il devait avoir avec ce dernier à Paris, sur fond de divergence sur la colonisation.
Merzak T./Agences [3]
Article de RFI :
Barak serait pour un gel partiel et limité de la colonisation
A la veille de sa rencontre à Washington avec George Mitchell, émissaire américain au Proche-Orient, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a évoqué ce dimanche la possibilité d’un gel partiel des nouvelles constructions dans les colonies juives de Cisjordanie. Le président américain Barack Obama presse Israël de geler les constructions dans les colonies afin de faciliter une reprise des discussions de paix israélo-palestiniennes.
Un gel partiel de la colonisation, pour une période de trois mois. Selon le quotidien Yediot Ahronot, Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, pourrait faire cette offre demain, lundi, à Washington, lors de sa rencontre avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell.
Il s’agirait d’un gel limité dans le temps et aussi partiel. Il ne concerne pas Jérusalem-Est annexé à Israël depuis juin 1967, ni les constructions déjà en cours dans les colonies de peuplement. Plus de 3 200 logements privés et également des bâtiments publics. Rien n’a encore été conclu.
Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, l’a souligné ce dimanche, au début de la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien. « Il est évident que dans le cadre de l’ensemble de nos discussions avec les Etats-Unis sur la situation régionale, sur un accord avec la Syrie et aussi par la suite, l’espoir d’un accord avec le Liban, tout cela sera évoqué. Mais nous en sommes au début. Tout cela est très important pour nous. Mais la question des implantations, telle qu’elle figure dans les titres aujourd’hui, n’a pas encore été conclue ».
Les Etats-Unis et la France exigent un gel total de la colonisation en Cisjordanie. Jusqu’à présent, le gouvernement israélien a maintenu son intention de poursuivre la construction dans les colonies existantes, sous motif d’expansion naturelle, compte tenu de leur démographie.
Michel Paul [4]