Alexandre Buccianti, RFI, lundi 31 mars 2014
Une jeune Palestinienne aperçue au point de passage de Rafah, lors d’une manifestation pour exiger sa réouverture, le 17 septembre 2013. REUTERS/Mohammed Salem
Le Caire a rouvert, pour trois jours seulement, le terminal
frontalier de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte. L’entrée en
Egypte est cependant exclusivement réservée aux Palestiniens ayant
besoin de soins médicaux ou inscrits dans des universités
égyptiennes, aux étrangers et aux cas considérés comme humanitaires.
Les restrictions égyptiennes sur le passage par le terminal de Rafah remontent à juin 2007, après la prise du pouvoir à Gaza par le mouvement islamiste Hamas. En 2012/2013,
lors de la présidence de Mohamed Morsi, la situation a commencé à se
débloquer. Morsi était en effet un haut responsable des Frères
musulmans, dont le Hamas est une branche. Après sa destitution en
juillet 2013, les militaires égyptiens ont rebouclé la frontière et lancé une offensive contre les tunnels entre l’Egypte et Gaza.
Un millier de ces tunnels a été détruit. La tension a même atteint le
niveau de la rupture. Un tribunal égyptien a décidé l’interdiction du
Hamas et la fermeture de ses bureaux en Egypte. Le mouvement
islamiste palestinien est aussi accusé d’avoir participé à l’attaque
des prisons égyptiennes en janvier 2011,
au lendemain du soulèvement contre l’ex-président Hosni Moubarak. Le
ministère de l’Intérieur révise, quant à lui, les nationalités
égyptiennes accordées sous la présidence Morsi à des Palestiniens
de Gaza, 13 000 au moins. Une nationalité qui sera retirée aux membres du Hamas.