Les consultations se sont intensifiées hier pour tenter de sauver les
négociations israélo-palestiniennes, au bord de la rupture en raison du
refus d'Israël de relâcher un dernier groupe de prisonniers
palestiniens.
Le sort du processus de paix « pourrait être une question de jours. Ou bien nous résolvons le problème ou bien le processus explosera », a averti dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant les ministres de son parti, le Likoud (droite nationaliste). « Quoi qu'il arrive, il n'y aura aucun accord tant qu'Israël ne saura pas clairement ce qu'il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera soumis au vote du cabinet pour approbation », a ajouté M. Netanyahu. Le président Shimon Peres, en visite en Autriche, a déclaré de son côté que les parties « travaillaient sans discontinuer afin de parvenir à une percée dans les discussions ». « J'espère qu'il y aura des développements positifs dans les négociations dans les jours prochains », a-t-il ajouté. Le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon a pour sa part salué le rôle de Washington dans le processus de paix, au cours d'une rencontre dimanche avec le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey. Selon un responsable palestinien, Israël a proposé hier au président palestinien Mahmoud Abbas un projet d'accord pour relancer les négociations. M. Abbas devait examiner la proposition israélienne dans la soirée, a-t-il précisé. Interrogé, un responsable israélien s'est refusé à détailler la proposition mais a répondu que « maintenant les Palestiniens ont besoin de répondre s'ils veulent poursuivre les négociations ».
Contentieux insurmontable ?Le sort du processus de paix « pourrait être une question de jours. Ou bien nous résolvons le problème ou bien le processus explosera », a averti dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant les ministres de son parti, le Likoud (droite nationaliste). « Quoi qu'il arrive, il n'y aura aucun accord tant qu'Israël ne saura pas clairement ce qu'il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera soumis au vote du cabinet pour approbation », a ajouté M. Netanyahu. Le président Shimon Peres, en visite en Autriche, a déclaré de son côté que les parties « travaillaient sans discontinuer afin de parvenir à une percée dans les discussions ». « J'espère qu'il y aura des développements positifs dans les négociations dans les jours prochains », a-t-il ajouté. Le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon a pour sa part salué le rôle de Washington dans le processus de paix, au cours d'une rencontre dimanche avec le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey. Selon un responsable palestinien, Israël a proposé hier au président palestinien Mahmoud Abbas un projet d'accord pour relancer les négociations. M. Abbas devait examiner la proposition israélienne dans la soirée, a-t-il précisé. Interrogé, un responsable israélien s'est refusé à détailler la proposition mais a répondu que « maintenant les Palestiniens ont besoin de répondre s'ils veulent poursuivre les négociations ».
Ces déclarations
surviennent tandis que le secrétaire d'État américain John Kerry
s'efforce de maintenir sur les rails les pourparlers, menacés par un
contentieux jusqu'à présent insurmontable sur la libération par Israël
de prisonniers palestiniens. Le refus d'Israël de procéder samedi comme
prévu à la libération d'un groupe de 26 prisonniers palestiniens dans le
cadre des négociations de paix, relancées en juillet 2013 sous l'égide
des États-Unis, a compliqué encore davantage la tâche de M. Kerry. La
partie américaine a été informée vendredi dernier par Israël que ces
libérations n'interviendraient pas. La porte-parole du département
d'État, Jennifer Psaki, a réaffirmé hier qu' « aucun accord n'a été
atteint sur la libération des prisonniers ». Washington tente de
convaincre Israéliens et Palestiniens de prolonger jusqu'à la fin de
l'année ces négociations de paix qui, après bientôt de neuf mois, n'ont
permis aucun déblocage.
Un haut responsable gouvernemental israélien a
accusé samedi soir les Palestiniens de « créer des difficultés ».
« Israël a intérêt à continuer les négociations de paix avec les
Palestiniens et est disposé à mettre en œuvre la quatrième phase de
libération de terroristes condamnés », a déclaré ce responsable, sous le
couvert de l'anonymat. « Mais les Palestiniens créent des difficultés
quand ils disent que sitôt les prisonniers libérés, ils stopperont les
pourparlers », a-t-il argué. Mais le président palestinien Mahmoud Abbas
a répété qu'il refusait toute discussion sur une éventuelle
prolongation des pourparlers tant que le dernier contingent de
prisonniers n'aurait pas été relâché. La direction palestinienne se
réunira ce soir à Ramallah, en Cisjordanie, pour discuter de la suite à
donner au refus israélien. « Je crois qu'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) a
donné aux Israéliens jusqu'à demain pour répondre. Le cas échéant, les
Palestiniens prendront les décisions qui s'imposent quant à la poursuite
des négociations », a déclaré hier Mohammed Chtayeh, un dirigeant du
Fateh, le parti nationaliste de M. Abbas, à la radio La Voix de la
Palestine. « Israël essaie désormais de nous faire payer le prix de la
libération de ce quatrième groupe en exerçant le plus grand chantage
possible. Mais nous ne céderons pas à ce genre de chantage », a prévenu
M. Chtayeh. Selon l'accord signé par les deux parties au moment de la
reprise des négociations en juillet, la direction palestinienne
s'engageait à suspendre pendant neuf mois toute démarche d'adhésion aux
organisations internationales, y compris à des instances judiciaires
susceptibles de poursuivre Israël, en échange de la libération en quatre
phases de 104 prisonniers par Israël. 78 ont déjà été libérés.
(Source : AFP)http://www.lorientlejour.com