Michel Paul, RFI, lundi 31 mars 2014
Des Palestiniens agitent leur drapeau en direction de la frontière israélienne avec la Bande de Gaza, le 30 mars 2014.REUTERS/Suhaib Salem
Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont été
fragilisées par le refus d’Israël de libérer un nouveau contingent de
prisonniers palestiniens. Mais ce dimanche, les consultations se
sont intensifiées pour tenter de sauver le processus. Selon un
responsable palestinien, Israël a proposé au président de l’Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas un projet d’accord pour relancer
les négociations.
Le sort des négociations de paix avec les Palestiniens sera
tranché dans les jours qui viennent, affirme Benjamin Netanyahou. Et
le Premier ministre israélien s’explique : ou bien le problème se
résoud, ou bien le processus explose.
Ce qui est certain, en tout cas à ce stade, c’est qu’Israël refuse
toujours de procéder à la libération de la quatrième vague de
prisonniers, 26 détenus en tout, auteurs
d’attentats meurtriers contre des Israéliens, remontant à la période
qui a précédé l’accord d’Oslo en 1993. Quatorze de ces détenus sont des Arabes israéliens.
Prolongation d’un an
Pour les Israéliens, la balle est maintenant dans le camp des
Palestiniens. « Pas question de libérer qui que ce soit, affirme un
responsable israélien, si dans quelques jours la partie adverse
proclame que c’est la fin du dialogue israélo-palestinien et le
retour à un soulèvement violent. »
Israël voudrait obtenir la prolongation du processus pour une
durée d’au moins un an, en échange de quoi, selon un mini-accord non
confirmé pour l’instant, l’Etat hébreu pourrait décider de libérer, en
plus de ceux qui étaient prévus, plusieurs centaines de détenus
palestiniens de droit commun, pour la plupart des voleurs de voitures.