La justice israélienne a annoncé dimanche qu'un policier soupçonné d'avoir tué par balles un jeune Palestinien en mai lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée serait poursuivi pour "homicide involontaire".
Le garde-frontière, une unité dépendant de la police, a été arrêté mi-novembre à la suite d'une enquête ouverte après la mort de Nadim Nouwara. Ce jeune homme de 17 ans a été tué le 15 mai à Beitunia lors de manifestations marquant la "Nakba" ("catastrophe" en arabe) que représente pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 et la tragédie des réfugiés.
Un autre Palestinien, Mohammad Oudeh, 16 ans, a été tué le même jour au même endroit.
Lors de son arrestation, l'avocat du garde-frontière avait indiqué que son client démentait avoir tiré à balles réelles. Après la mort des deux jeunes, l'armée israélienne avait déclaré dans un communiqué que ses soldats avaient "utilisé des moyens anti-émeutes et des balles caoutchoutées".
La famille de Mohammad Oudeh a refusé son autopsie. Une équipe de légistes, composée de deux Israéliens, un Palestinien, un Danois et un Américain, a en revanche pratiqué cet examen médicolégal sur le corps de Nadim Nouwara.
"Ils (les experts) sont tous d'accord pour conclure que la victime a été tuée par balles réelles", avait déclaré en juin Sarit Michaeli, de l'ONG israélienne B'Tselem, qui avait demandé l'autopsie avec les organisations "Défense des enfants-International", Al-Haq et Physicians for Human Rights.