Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé dimanche à des journalistes que "la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait une grave erreur", alors que le Parlement français doit se prononcer le 2 décembre sur cette question.
"C'est ce qu'ils ont à faire en ce moment en France quand on décapite des gens à travers le Proche-Orient, y compris un citoyen français?", a ajouté Nétanyahou, faisant référence à la récente décapitation d'un ressortissant français en Algérie par des jihadistes se revendiquant du groupe Etat islamique (EI).
"L'Etat d'Israël est le foyer du peuple juif, le seul Etat que nous avons et les Palestiniens qui exigent un Etat ne veulent pas nous reconnaître le droit d'avoir un Etat pour le peuple juif", a martelé Nétanyahou dont le gouvernement a adopté dans la matinée un projet de loi prévoyant de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif", au terme de débats extrêmement houleux.
Le premier ministre israélien s'exprimait devant des représentants de la communauté française d'Israël
La Suède a récemment reconnu l'Etat de Palestine, qui a le statut d'observateur à l'ONU depuis 2012, et les Parlements britanniques et espagnols ont appelé leurs gouvernements à le reconnaître également. Au total, 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l'Autorité palestinienne.
Dans Le JDD ce dimanche, l'élue socialiste Elisabeth Guigou défend ce prochain vote et affirme avoir prévenu les représentants d'Israël à l'ONU en leur disant que cette reconnaissance était faite pour la paix. Aux Palestiniens, elle a dit que leur proposition de reconnaissance à l'ONU devait être rédigée de façon à réussir un consensus.