La nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a mis en garde vendredi à Jérusalem contre le risque d'une nouvelle escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens sans une reprise urgente des efforts pour résoudre le conflit.
"Si nous n'avançons pas sur le front politique, nous risquons de sombrer à nouveau dans la violence. Voilà pourquoi il y a urgence à avancer selon moi", a déclaré Mme Mogherini devant la presse lors de sa première visite en tant que chef de la diplomatie européenne, dans une période de vives tensions à Jérusalem-Est.
La partie palestinienne de la ville annexée et occupée est le théâtre depuis l'été de troubles qui se sont intensifiés ces dernières semaines. Une personne, la dixième depuis juillet, est morte vendredi, succombant aux blessures causées mercredi par une attaque à la voiture bélier dont l'auteur palestinien a été abattu. Le statut de l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam également vénéré par les juifs, est au coeur des tensions, mais c'est une conjonction de facteurs qui participe à la situation.
Mme Mogherini a ainsi critiqué la poursuite par Israël de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. "Les nouvelles colonies sont un obstacle à nos yeux, mais à nos yeux aussi il y a, ou il peut y avoir, une volonté politique, ainsi que le ministre vient de le dire, de reprendre les discussions et notamment de veiller à ce que ces discussions produisent des résultats", a-t-elle dit.
Mme Mogherini faisait référence au chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman, qui la recevait.