A l’instar de leurs compatriotes musulmans, les chrétiens palestiniens vivent sous l’occupation sioniste et sous des pressions religieuses, politiques, sécuritaires et économiques depuis la Nakba (la catastrophe de 1948). A l’instar des musulmans, les chrétiens ont été chassés de leurs terrains, de leurs villes et villages. Leurs terres et leurs maisons ont été injustement confisqués.
Avec l’escalade des agressions commises par les groupes terroristes sionistes appelés « Payer le prix », dans les villes et villages de la Cisjordanie et dans les territoires occupés en 1948, les lieux saints, les cimetières et les lieux de culte ne sont plus épargnés.
Diviser pour mieux régner
Et pour diviser les Palestiniens des territoires occupés en 1948, les occupants sionistes essaient d’engager les chrétiens dans leur armée, une façon pour déchirer le tissu social palestinien. Les chrétiens arabes ont compris l’enjeu et ont refusé.
L’écrivain chrétien Joni Mansour, habitant des territoires occupés en 1948, a écrit dans un de ses articles :
« Les chrétiens arabes ne porteront jamais l’arme. Ils ne s’engagent jamais dans cette armée qui a poussé vers l’exil les habitants des villages de Kafr Baraam, Aqrith, Al-Bassa, Al-Barwa, Al-Mansoura, Sahmata, Maaloul, Al-Damoun, Sirine, Bisan, Tabariyya et Safad. Ils ne portent jamais l’arme et ne s’engagent jamais dans une armée qui occupe les terrains de leur peuple en Cisjordanie et encercle les leurs dans la bande de Gaza. Ils ne s’engagent pas dans une armée qui agresse quotidiennement leur peuple et qui impose un blocus inhumain et discriminatoire, jamais vu dans toute l’histoire ».
Un nombre en diminution
Vider la Palestine de ses habitants chrétiens fait partie du projet sioniste qui consiste à faire un Etat purement juif, souligne l’archevêque Attallah Hanna. Ainsi, le nombre de chrétiens est en diminution, depuis le mandat britannique. A la fin du dix-neuvième siècle, plus de 13% des habitants de la Palestine ont été des chrétiens. Actuellement, leur nombre ne dépasse les six mille personnes, selon certaines statistiques.
L’immigration des chrétiens s’accroît de façon inquiétante, confirme Dr. Hanna Issa, secrétaire général du comité islamo-chrétien pour soutenir la ville d'Al-Quds et les lieux saints. Les dernières indications montrent que quelque six cents chrétiens quittent la ville d'Al-Quds, la Cisjordanie et la bande de Gaza, annuellement. Les raisons en sont multiples : confiscation de propriétés de l’église, restrictions imposées sur la construction, taxes exorbitantes, mur de séparation discriminatoire, entre autres.
La liberté de culte
Les occupants sionistes imposent toutes sortes de restriction sur la liberté de culte. Ils imposent aussi plusieurs sortes de mesures destinées à vider la ville d'Al-Quds de ses habitants musulmans et chrétiens, ainsi que la ville de Bethléem. Cette ville est encerclée par le mur discriminatoire de séparation qui confisque des dizaines d’hectares de ses terrains. Ce mur empêche ses habitants d’atteindre librement l’église de la nativité.
Au moment où les chrétiens étrangers arrivent par milliers pour visiter la ville d'Al-Quds et la ville de Bethléem, les chrétiens palestiniens en sont privés.
Les colonies et le mur discriminatoire de séparation empêchent le mouvement entre ces deux villes saintes et étouffent le tourisme, la source de survie de beaucoup de chrétiens.
Une bonne entente
Les églises se considèrent partie intégrante de la Palestine arabe. Leurs hôpitaux, leurs écoles et leurs institutions sont au service de tous les Palestiniens, confirme Monib Younan, archevêque de l’église anglicane.
Il y a des dizaines de noms chrétiens qui brillent dans le ciel de l’histoire palestinienne. Qui n’a pas entendu les noms de George Habach, Kamal Nasser, l’archevêque Maboutchi, Attallah Hanna...
Les médias sionistes essaient de duper le monde en disant que les chrétiens quittent la Palestine, étant persécutés par les musulmans.
Les réalités du terrain sont autres. Les églises ont ouvert leurs portes aux musulmans dont les mosquées avaient été bombardées par les occupants sionistes pendant leur dernière guerre agressive menée contre la bande de Gaza.
« Nous, les chrétiens de Gaza, ne souffrons d’aucune pression. Tout au contraire, tous les chrétiens vivent avec liberté, sans peur. Ils pratiquent leur culte avec liberté », dit le chrétien palestinien Fadi Samaan.
Les relations entre les musulmans et les chrétiens sont en bonne entente ; le départ de certains chrétiens n’est pas politique mais économique, résume le père Emanuel, l’archevêque de la communauté latine de la bande de Gaza.http://www.palestine-info.cc