C’est ici où Zainab jouait. C’est là où étudiait Nour. Chaque coin de la maison nous les rappelle. Physiquement, elles sont parties, mais elles sont toujours là. C’est ainsi qu'a parlé Mme Soham Abou Tir, en se rappelant ses deux filles tuées par la dernière guerre sioniste menée contre la bande de Gaza par les occupants sionistes.
Zaineb, quatre ans seulement, est partie en martyre, lorsque les occupants sionistes avaient bombardé la maison de son grand-père, le 23 juillet dernier. Nour avait dix-neuf ans lorsqu’elle nous a quittés, succombant à ses blessures, quelques jours plus tard.
La mère a pleuré de chaudes larmes, en parlant de ces jours difficiles. Après des bombardements à répétition de la part des avions israéliens de chasse sur les terrains agricoles d’Absan, à l’est de la ville Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, « Nous avons été obligés, dans les premiers jours de la guerre, de quitter notre maison, à seulement 1500 metres de la barrière sécuritaire sioniste », dit-elle.
Bombardement et choix difficiles
Le quatrième jour de la guerre, la mère des deux martyres et sa famille de quatorze individus ont quitté la maison pour aller à un appartement de la famille, au centre du village d’Absan. Mais ils ont été surpris de voir cet appartement complètement détruit par les avions sionistes. Ils se sont trouvés obligés d’aller à la maison de son père, la croyant en sécurité.
Mais le danger ne voulait pas quitter le lieu. Le bombardement ne cessait pas, jour et nuit. Puis, le 23 juillet, les forces sionistes d'occupation ont investi le village de Khozaa. C’était une nuit très difficile pour tous les villages du coin.
Mme Siham se souvient de ces moments difficiles :
« A l’aube, à 4H30, moi, mes enfants, un certain nombre de femmes et filles de mes frères, étions au rez-de-chaussée de la maison de mon père. A ce moment, nous avons entendu toutes sortes de bruits qui se mélangeaient : gens, voitures, motos, explosions violentes, tirs, surtout dans la rue principale reliant le village de Khozaa et d’Absan ».
Bombardement direct
En fait, les gens tentaient de fuir le village de Khozaa et le bombardement. Daa Abou Dir, 17 ans, sa sœur Nour, 19 ans, Zaineb, 4 ans, Taghrid, 26 ans, Asmaa, 25 ans, sont parties à la terrasse de la maison pour voir ce qui s’est passé.
Mais quelques minutes après, les chasseurs de l’occupation sioniste ont bombardé la terrasse où il y avait les filles, un nouveau massacre sioniste.
La mère a cru que la forte explosion venait de bombes d’avertissement et a alors appelé ses filles pour qu’elles entrent à la maison.
Doaa criait : Maman, je suis blessée au pied. Et Taghrid perdait le sang de partout, surtout de son ventre.
Chocs violents
La mère a compris que la question était bien grave. La mère a compris que la maison avait été directement visée. La mère s'esr mise à crier et à demander de l’aide. Son mari et son fils Mahmoud, 21 ans, sont arrivés, après avoir accompli leur prière de l’aube à la mosquée du quartier.
La mère n’a découvert la hauteur du drame que plus tard. C’est à l’hôpital de Nasser qu’elle a su que sa petite Zaineb avait rendu l’âme sur le coup.
Le choc était grand. La mère a tout de suite perdu connaissance. Lorsqu’elle s’est réveillé, elle a su que sa deuxième fille était grièvement blessée. Plus tard, avant d’aller en Egypte pour recevoir le soin nécessaire à son cas, elle est morte, le 8 août.
Après l’arrêt de la guerre, la famille a est retournée à sa maison. Elle n’oublie pas les crimes de l’occupation sioniste et ne les pardonnent jamais.