Afin de préparer l’opinion publique israélienne d’une éventuelle nouvelle guerre contre la bande de Gaza, un haut responsable a déclaré à des journalistes israéliens que selon des informations du renseignement le Hamas a reconstruit ses tunnels offensifs qui ont été détruit pendant la guerre voire il reproduit des missiles, a rapporté le quotidien asSafir.
Le responsable israélien a ajouté que « le Hamas a repris la contrebande d'armes à travers un certain nombre de tunnels qui sont encore opérationnelle à la frontière avec l'Egypte, et ce en dépit des efforts intensifs déployés par l'armée égyptienne pour saboter ces tunnels ».
Et de poursuivre : « le Hamas a relancé sa production de missiles notamment les M 75 capable d'atteindre les environs de Tel Aviv. Voire 40 pour cent de la capacité du mouvement à produire des missiles n'a pas été endommagé pendant la guerre des cinquante jours».
Selon le brigadier réserviste Yossi Anjutsky, un géologue, cité par le journal Haaretz « le Hamas, qui jouit de capacités impressionnantes à construire des tunnels, a creusé trois ou quatre tunnels qui atteignent les colonies autour de Gaza et qui n’ont pas été découvert jusqu'à présent sans compter la sérieuse menace des tunnels du Nord (au Liban) plus grave que celle des tunnels du sud.
Haaretz a révélé que le ministère israélien des Affaires étrangères a présenté il y a deux semaines un projet sous la forme d'un document confidentiel pour le déploiement d'une force internationale à Gaza afin de surveiller la reconstruction de la bande, et surtout pour empêcher le réarmement du Hamas et les autres factions de la résistance palestinienne.
L’entité sioniste estime que cette force pourrait servir les intérêts d'Israël si elle assure une sécurité efficace dans la bande de Gaza.
Le document, composé de deux feuilles, intitulé «les principes et les normes pour le déploiement d'une force internationale à Gaza", a été présenté au Premier ministre le 21 Août de l'année dernière. Le débat a eu lieu dans le bureau du premier ministre, mais pas avec le gouvernement dans sa totalité. Le document est intervenu suite à plusieurs demandes de l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et d'autres pays européens, et au moment de la guerre contre Gaza l’idée d’un déploiement d'une force internationale dans la bande s’est imposée.
Les idées proposées à ces pays se résument en la création d’un mécanisme international de surveillance sur la bande de Gaza, basée sur une force militaire européenne puissante qui se déploiera aux différents points de passage de Rafah.
Selon le document, Israël pourrait profiter de la présence de la force internationale dans la bande de Gaza à condition de se mettre d’accord sur : la composition de la force, ses pouvoirs, son déploiement, la durée de sa mission et son cadre juridique. Le document propose en quatre compositions de ladite force: une force européenne , une force étrangère composée des pays de l'UE ,des États-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, une force de l'ONU, et une force de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le ministre des Affaires étrangères favorise une force européenne, en raison de sa proximité, et parce que les Européens étaient prêts en principe à une telle démarche.
Pour ce qui est de ses prérogatives, la force européenne devrait pouvoir contrôler le processus de reconstruction de la bande, empêcher le réarmement du Hamas, avoir les moyens militaires adéquats pour imposer la loi et pouvoir faire face aux menaces des autres factions de la résistance palestinienne.
Aussi, cette force a la mission de surveillance des points de passage frontaliers, de confiscation des armes et de toutes substances interdites, ainsi que les pouvoirs de fournir une aide humanitaire.
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