Artiste éclectique qui a plusieurs cordes à son arc, mais aussi le courage de ses opinions à contre-courant de la doxa dominante, l’Américano-danois Viggo Mortensen, qui se révéla au public dans la trilogie du Seigneur des Anneaux sous les traits d’Aragorn, n’est pas homme à hurler avec les loups sur la scène hollywoodienne de l’hypocrisie, de la couardise, et de l’anti-palestinisme primaire et farouche.
Une scène où rien ne vaut l’indignation à géométrie variable pour conserver son nom en haut de l’affiche et être dans les petits papiers des magnats pro-sionistes qui y font la pluie et le beau temps…
Le célèbre comédien, aux multiples talents, à la fois poète, musicien, photographe, peintre et éditeur, n’a guère apprécié la dramatisation outrancière du parti pris pro-palestinien des deux stars espagnoles, Pénélope Cruz et son mari Javier Bardem, mises au ban de l'usine à fabriquer des blockbusters mais aussi à dresser des bûchers, et accusées d’antisémitisme pour avoir dénoncé, horrifiées, le génocide estival commis contre les Gazaouis.
Il n’a pas échappé à Viggo Mortensen, ce preux chevalier épris de justice, que cette dramatisation a été savamment mise en scène par la grande famille du cinéma américain qui, comme en France, n’est jamais plus soudée que lorsqu’elle fait bloc derrière Israël, se désolidarisant totalement de son attachement indéfectible au camp de la tyrannie et de la barbarie.
Fustigeant le règne de la terreur d’Israël, ainsi que la perversité de son double jeu devant les médias occidentaux, l’acteur s’est lancé dans un réquisitoire implacable contre un Etat criminel que ses fervents ambassadeurs continuent de parer de toutes les vertus, crimes de guerre après crimes contre l'humanité.
"Aucun média ne semble avoir un problème avec ceux qui condamnent le terrorisme palestinien, mais si quelqu'un ose exprimer des critiques concernant les actions terroristes menées par le gouvernement israélien, il se voit immédiatement injurié et censuré" (I24 news), s’est-il indigné dans une interview fracassante accordée au site Daily Besat. "Malheureusement, les Etats-Unis et les autres gouvernements influents persistent à laisser une très grande marge de manoeuvre à Israël vis-à-vis des Palestiniens, très peu de choses ont changé depuis ces cinq dernières années" (I24 news) a-t-il poursuivi en enfonçant le clou.
Il n’est pas né celui qui fera taire Viggo Mortensen, l’empêcheur de museler la critique d’Israël en rond, dans une capitale du septième art qui fait et défait les carrières sous des sunlights aveuglants. Celui-ci persiste et signe après avoir paraphé la Déclaration de Toronto avec dix autres artistes, afin de protester contre la promotion indécente de la ville de Tel Aviv faite par le Festival du film de Toronto, alors même qu’Israël dévastait Gaza sous une pluie de bombes et massacrait sa population civile dans une immense mare de sang devant les caméras du monde entier.